Kataoka Tamako

Kataoka Tamako est une artiste peintre japonaise du XXe siècle, née le à Sapporo (Hokkaidō) et morte le .

Kataoka Tamako
Naissance
Décès
(à 103 ans)
Nom dans la langue maternelle
片岡球子
Nationalité
Activités
Formation
Université Joshibi d'art et design (en)
Distinctions

Orientation biographique professionnelle

Kataoka Tamako est un peintre de portraits, de paysages, traditionnel à tendance occidentale. Elle prend la décision en 1923, de partir pour Tokyo et d'entrer dans la section de peinture japonaise traditionnelle ou (Nihon-ga), à l'École des Beaux-Arts de Jeunes Filles, ou elle travaille sous la direction de Yoshimura Tadao et suit des cours de dessin avec Tomita Onichirō. En 1925, elle refuse de retourner dans sa famille afin de poursuivre ses études universitaires et se marier, et puis opte pour une carrière de peintre. L'année suivante, elle obtient son diplôme de l'École des Beaux-Arts de Jeunes Filles et entre comme professeur à l'école primaire publique d'Ooka à Yokohama, où elle enseigne pendant trente ans. Elle est finalement nommée professeur de l'Université des Beaux-Arts de Jeunes Filles en 1955, où elle exerce 15 années durant. En 1962, elle visite l'Europe, en particulier la France, l'Angleterre et l'Italie. Devenue professeur responsable du département de Nihon-ga à l'Université préfectorale des arts d'Aichi en 1966, elle forme de nombreux élèves et cherche à moderniser le style traditionnel. Nommée membre de l'Académie Nihongeijutsu-in en 1982, elle est décorée de l'Ordre de la Culture en 1989[1].

Son parcours

Elle participe pour la première fois au Salon Inten en 1930, puis régulièrement à partir de 1939, obtenant la première place en 1943, le Prix du Ministre de l'Éducation en 1961. Elle est choisie pour représenter le Japon à la neuvième Biennale de São Paulo en 1967, et participe au Salon Comparaisons à Paris en 1976. Sa première exposition personnelle a lieu au grand magasin Mitsukoshi de Nihonbashi à Tokyo en 1959, où elle expose à nouveau en 1961. La galerie Tamenaga à Paris lui consacre une exposition en 1972, tandis que sa première rétrospective, en 1979, est montrée aux magasins Matsuya à Ginza et Matsuzakaya à Nagoya, au musée préfectoral d'Art moderne de Hokkaidō et à celui de Kamakura. Un hommage lui est rendu en 1990 à Tokyo et l'Espace des Arts Mitsukoshi-Étoile à Paris lui consacre une exposition en 1992[1].

Technique en évolution

Formée à l'école traditionnelle de peinture japonaise, c'est-à-dire au Nihon-ga, elle n'emploie ni les techniques, ni les matériaux de la peinture à l'huile occidentale, mais les pigments végétaux. Sa première grande série sur les acteurs du théâtre Kabuki, commencée en 1954, se poursuit pendant cinq ans. Ces scènes sont le plus souvent peintes sur des paravents. Vient ensuite le thème de la mer, à partir de 1959, puis celui des volcans, vers 1961, avant de s'orienter vers la représentation du Mont Fuji en 1968-1969. Le style de ces paysages montre une connaissance évidente de l'art occidental, par leur composition et leurs couleurs fauves. Elle retrouve l'emploie de couleurs vives, mais cernées par un graphisme traditionnel, dans les scènes typiquement japonaise du Bugaku, peintes entre 1961 et 1971[1].

Influence de style

À partir de 1966, elle se consacre à la représentation de portraits de personnages historiques: hommes politiques, chefs militaires, moines japonais, puis, vers 1971, de peintres d'Estampe de l'époque d'Edo, au XIXe siècle, tels Hokusai, ∑haraku, Hiroshige, qui influencent tant les peintres occidentaux. En 1983, Kataoka commence à peindre des nus féminins qui ressemblent à des sculptures de Maillot transposées dans le monde de la peinture japonaise. Ceci montre combien il est difficile de définir son art, à la fois traditionnel japonais par sa technique, mais quelquefois redevable de l'art occidental par son style[1].

Musées

Articles connexes

  • Elle a conçu l'un des rideaux du théâtre Misono-za de Nagoya appelé "Fleurs du Mont Fuji"

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 7, éditions Gründ, , 13440 p. (ISBN 2700030176), p. 710.

Notes et références

Liens externes

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