Kergrist
Kergrist [kɛʁgʁist] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Pour les articles homonymes, voir Kergrist (homonymie).
Kergrist | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Pontivy Communauté |
Maire Mandat |
Christophe Guerrey 2020-2026 |
Code postal | 56300 |
Code commune | 56093 |
Démographie | |
Gentilé | Kergristois, Kergristoise |
Population municipale |
720 hab. (2019 ![]() |
Densité | 24 hab./km2 |
Population agglomération |
42 209 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 08′ 50″ nord, 2° 57′ 17″ ouest |
Altitude | 129 m Min. 79 m Max. 166 m |
Superficie | 29,66 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Pontivy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gourin |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Kergrist est une commune située au nord du département du Morbihan et qui fait partie du canton de Gourin et de l'arrondissement de Pontivy, à la limite entre le Morbihan et les Côtes d'Armor.
Elle a une superficie d'environ 2 966 hectares pour 652 habitants.
Elle s'étale sur un plateau au relief peu marqué. L'altitude moyenne est de 130 m, qui oscille entre 85 m à Perchenic, montant jusqu'à 167 m à l'est.
Deux ruisseaux ont été classés en 1re catégorie qualité piscicole : « ruisseau de Perchenic » et « ruisseau de Kergal ».
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pontivy », sur la commune de Pontivy, mise en service en 1968[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 968,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, dans le département des Côtes-d'Armor, mise en service en 1985 et à 43 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Kergrist est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontivy, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 1,7 % | 52 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 78,6 % | 2343 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 4,0 % | 118 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 9,3 % | 276 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 6,4 % | 192 |
Source : Corine Land Cover[19] |
L'occupation des sols met en évidence la nette prédominance des terres arables sur les prairies et les zones agricoles hétérogènes. Kergrist appartient en effet au bassin agricole de Pontivy, parfois surnommé la « Petite Beauce », une plaine s'étendant au nord de cette ville jusqu'à Loudéac, à l'est jusqu'à Ploërmel et au sud jusqu'à Locminé vouée à l'agriculture intensive et caractérisée par la présence de grandes parcelles de céréales et de maïs et la rareté des haies d'arbres et des espaces boisés[20].
Toponymie
Attesté sous la forme Guercrist en 1205 [21].
Le nom breton de la commune est Kergrist. Vient du breton et signifie « Ville du Christ »
Histoire
Le nom « QUERCHRIST » est mentionné pour la première fois dans diverses circulaires d'abbayes du XIIe siècle mais les Celtes ont bien avant occupé le pays.
En 1205, Alain IV de Rohan a réalisé un don aux moines de Saint-Martin-de-Josse de l'église qui était dédiée à la Sainte-Croix, un culte qui fut propagé par les Templiers. Les moines pourraient être les fondateurs de ce village. La trêve de Kergrist, paroisse de Neulliac, qui était dépendant de l'évêché de Cornouaille relève de la sénéchaussée de la commune de Ploërmel. L'attirance naturelle exercée par l'évêché de Vannes se manifeste par certains signes comme la dédicace d'une fontaine à saint Patern.
Le territoire s'est organisé peu à peu, au XVe siècle, entre 8 et 9 seigneuries.
En 1600 s'ouvrent différents registres d'état-civil. Elle est érigée en commune à la Révolution, Kergrist est toujours aussi démunie. Mais le XIXe siècle est le début d'un changement. L'abbé Guillôme de la paroisse publie l'un des grands livres de la littérature bretonne présentant de nouvelles méthodes de culture. Le développement des routes, l'électricité et l'essor de l'enseignement au XXe siècle, permettent un désenclavement de la commune qui se développe.
L'épidémie de choléra de novembre 1856 frappa à Kergrist 574 personnes (sur 2 308 habitants), dont 87 moururent[22].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2019, la commune comptait 720 habitants[Note 7], en augmentation de 5,73 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments

- Église Saint-Pierre et Saint-Paul de style gothique du XIVe siècle.
- Calvaire (1719), près du cimetière.
- Chapelle Saint-Mérec reconstruite au XIXe siècle avec parties anciennes conservées. Elle a fait l'objet en 2001, de la dépose et repose après restauration de sa voûte peinte à la demande de la conservation du Morbihan.
- Monument aux morts sur la place de l'Église (guerre de 1914, guerre de 1939, guerre d'Indochine).
- Monument à la mémoire d'un FFI à Perchenic.
Le festival de Rockabilly
Le festival de Rockabilly est un événement musical de punk rock et culturel.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pontivy - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Kergrist et Pontivy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pontivy - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Kergrist et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pontivy », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- « Le pays de Pontivy est constitué de 4 unités paysagères » (consulté le )
- Dans diverses circulaires d'abbayes du XIIe siècle.
- Sylvain Le Bail, "Cœur de Breizh", Les oiseaux de papier, Ploërmel, 2009, [ (ISBN 978-2-916359-31-1)]
- « À Kergrist, Christophe Guerrey succède à Bruno Servel », sur Le Télégramme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie de Kergrist
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Kergrist sur le site de l'Institut géographique national
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