Priozersk

Priozersk (en russe : Приозерск ; en finnois : Käkisalmi ; en suédois : Kexholm) est une ville de l'oblast de Léningrad, en Russie, et le centre administratif du raïon de Priozersk. Sa population s'élevait à 17 685 habitants en 2021.

Priozersk
(ru) Приозерск

Héraldique

Forteresse de Priozersk.
Administration
Pays Russie
Région économique Nord-Ouest
District fédéral Nord-Ouest
Sujet fédéral Oblast de Léningrad
Code postal 188760 - 188761
Code OKATO 41 448
Indicatif (+7) 81379
Démographie
Population 17 685 hab. (2021)
Densité 1 040 hab./km2
Géographie
Coordonnées 61° 02′ nord, 30° 07′ est
Altitude m
Superficie 1 700 ha = 17 km2
Fuseau horaire UTC+04:00
Divers
Statut Ville depuis 1143
Ancien(s) nom(s) Korela, Kexholm, Käkisalmi
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Russie européenne
Priozersk
Géolocalisation sur la carte : oblast de Léningrad
Priozersk
Géolocalisation sur la carte : Russie
Priozersk
Liens
Site web www.priozersk.ru

    Géographie

    Priozersk est située dans l'isthme de Carélie, au bord du lac Ladoga, à l'embouchure de la Vouoksa et à 124 km au nord de Saint-Pétersbourg.

    Histoire

    Époque suédoise

    Priozersk est connue depuis le Moyen Âge sous le nom de Korela pour les Russes et Käkisalmi pour les Caréliens et les Finlandais.

    Kexholm était une place de commerce importante située entre le lac Ladoga et le golfe de Finlande. Elle fut prise par les Suédois une première fois en 1295 lors de la campagne menée par Torgils Knutsson puis reprise par les Russes peu après.

    Vers 1500, Korela a 183 maisons et une population de 1 500 à 2 000 habitants. Les Suédois prennent Korela à deux reprises : en 1578 d'abord, pendant dix-sept ans, en 1611 ensuite pendant une centaine d'années.

    La forteresse était appelée Kexholm dans le royaume de Suède et toute la région appartenait au comté de Kexholm. La Russie s'empare de cette zone pendant la guerre du Nord et le nom suédois de la ville est conservé[1].

    Les guerres et les incendies dévastateurs de 1300, 1580, 1634, 1679 ont fait payer un lourd tribut à la population civile ; sa population n'est que de 400 habitants en 1800.

    Sous l'Empire russe et la Finlande

    En 1812, trois ans après la formation du grand-duché de Finlande dans l'Empire russe, Alexandre Ier incorpore le comté de Kexholm au reste de la Finlande dans une région autonome, le gouvernement de Vyborg. Kexholm est alors la plus petite ville de ce gouvernement.

    La croissance de la ville fut stimulée par la construction de la ligne de chemin de fer Saint-PétersbourgHiitola en 1917, et la fondation de deux grandes scieries et d'une importante usine de pâte à papier en 1929.

    La nouvelle Finlande indépendante est formée en et Kexholm en fait partie, changeant son nom suédois de Kexholm en Käkisalmi en finnois. La ville est rattachée à la nouvelle province de Viipuri.

    En 1939, la Käkisalmi finlandaise avait une population de 5 083 habitants. Autour de la ville, la municipalité rurale de Käkisalmi avait une population de 5 100 habitants. La population totale était de 11 129 habitants en 1939, y compris des minorités orthodoxes[2] ou de langue maternelle suédoise[3], russe ou allemande[4].

    Après 1940

    Carte du territoire finlandais cédé à l'URSS en 1940 et position de Käkisalmi (Priozersk), en rouge

    La Guerre d'Hiver entre l'URSS et la Finlande commence le .

    Après de très durs combats, la Finlande doit céder Käkisalmi ainsi que toute la Carélie finlandaise à l'Union soviétique par le traité de paix de Moscou, signé le .

    Pendant la Guerre de Continuation, de 1941 à 1944, la Finlande alliée à l'Allemagne nazie reprend Käkisalmi aux Soviétiques ainsi que les autres territoires cédés en 1940. L'armée allemande assiège Léningrad à quelques kilomètres de là. La population finlandaise fut définitivement évacuée après la victoire de l'Armée rouge sur l'armée allemande et l'armée finlandaise entre juin et .

    La période soviétique

    En 1948, Käkisalmi est rebaptisée Priozersk, c'est-à-dire « au bord du lac ». Toutes les villes et collectivités finlandaises annexées à l'oblast de Léningrad en 1947 sont renommées en 1948 par de nouveaux noms sans lien avec leur passé finlandais, à l'exception de Vyborg. La nouvelle Priozersk accueille une population de Russes, de Biélorusses et d'Ukrainiens.

    Aujourd'hui

    Les remparts et les tours en ruines de l'ancienne forteresse de Korela sont situés sur la rive de la Vouoksa, et restent encore visibles. La ville est un lieu d'excursion populaire et dans les environs se trouvent de nombreuses résidences secondaires (datchas) d'habitants de Saint-Pétersbourg.

    Population

    Recensements (*) ou estimations de la population[5]

    Évolution démographique
    1815 1840 1850 1860 1870 1880 1890 1900
    4641 4731 4351 1811 1011 1841 1091 626
    1910 1920 1923 1930 1938 1941 1945 1949
    1 9772 4322 6932 8275 11510 3005006 787
    1959* 1970* 1979* 1989* 2002* 2010* 2012 2013
    13 93616 65219 05320 55720 50618 93318 79318 947
    2015 2017 2019 2021 - - - -
    18 84418 61618 22917 685----

    Économie

    Les principales entreprises de Priozersk sont :

    • OAO Priozerski DOZ (ОАО Приозерский ДОЗ) : travail du bois, meubles ;
    • OAO Priozerski Mebelno-derevobrabatyvaïouchtchni Kombinat (ОАО Приозерский мебельно-деревообрабатывающий комбинат) : bois d'œuvre, meubles ;
    • OAO Granit-Kouznetchnoïe (ОАО Гранит-Кузнечное) : produits en granit pour la construction.


    Personnalités

    Photographies

    Notes et références

    1. La translittération russe prononce le H en G
    2. Restées après la création de la Russie bolchévique ou exilés forcés.
    3. Quelques foyers de l'ancienne élite, toujours suédophone.
    4. Germano-baltes
    5. (fi)(fr) Pour la période 1815 à 1923, Annuaire statistique de la Finlande, 23e année, 1925, Helsinki, 1925, p. 9. — « Recensements et estimations de la population depuis 1897 », sur pop-stat.mashke.org(ru) « Office fédéral de statistiques, Recensement de la population russe de 2010 », sur www.ru(ru) « Population résidente par municipalité de la Fédération de Russie au 1er janvier 2012 » [rar], sur gks.ru(ru) « Population résidente par municipalité de la Fédération de Russie au 1er janvier 2013 » [rar], sur gks.ru

    Liens externes

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