King Oliver
Joe (Joseph) Oliver, dit « King » (1885-1938), est un cornettiste et compositeur américain de jazz, fondateur et chef d'orchestre du Creole Jazz Band.
Pour les articles homonymes, voir Oliver.
Nom de naissance | Joseph Nathan Oliver |
---|---|
Naissance |
Aben (Louisiane), États-Unis |
Décès |
Savannah, États-Unis |
Activité principale | trompettiste |
Genre musical |
Jazz Jazz blues Dixieland swing |
Instruments | Cornet |
Biographie
Naissance
Joseph Nathan « Joe » « King » Oliver est né le [1] à Aben[2], Louisiane, États-Unis.
Débuts
À La Nouvelle-Orléans, Oliver apprend tout d'abord le trombone puis vers 1908, il se tourne vers le cornet à pistons[3]. De 1908 à 1917, il fait partie de divers orchestres comme l'Olympia, l'Onward, le Magnolia, le Melrose, le Eagle, l'Original Superior Orchestra et celui d'Edward « Kid » Ory qui lui donne son surnom de « King ».
Il monte à Chicago en 1918 pour se joindre à l'ensemble du clarinettiste Lawrence Duhé puis à celui du contrebassiste William « Bill » Johnson qu'il reprend en 1920 avant de se diriger vers la Californie où il passe quelques mois à jouer dans divers établissements de San Francisco. En 1921, il est de retour à Chicago où il est tout de suite engagé au Lincoln Gardens. Il y restera, à la tête de diverses formations, jusqu'en 1924. Il a notamment composé "Chimes Blues", "Canal Street Blues" et "West End Blues".
Le Creole Jazz Band
En 1922, il crée son Creole Jazz Band, composé de lui-même au cornet, d'Honoré Dutrey au trombone, de Johnny Dodds à la clarinette, de Bertha Gonsoulin au piano, de Bill Johnson à la contrebasse et du frère de Johnny Dodds, Warren « Baby » Dodds à la batterie.
En août de la même année, Oliver qui l'a fait venir de La Nouvelle-Orléans, ajoute à cet ensemble, un jeune cornettiste qui fera beaucoup parler de lui : Louis Armstrong, son protégé à qui il a prodigué ses conseils et avec qui il grave le ses premières cires. En décembre, Bertha Gonsoulin ayant quitté l'ensemble, Oliver la remplace par Lillian « Lil » Hardin.
L’ensemble des faces du Créole Jazz Band – où brillent aussi les frères Dodds- est un témoignage irremplaçable du jazz louisianais. Blues, marches, ragtimes, et compositions originales composent le répertoire. Le style de l’orchestre est inventif, et bien émancipé par rapport à ce qui continuait de se jouer à la Nouvelle-Orleans. La fidélité à la polyphonie originale (exposé du thème à la trompette ou au cornet, broderie de la clarinette, jeu du trombone qui, par des glissandos, souligne les harmoniques) n’exclut ni l’invention (interventions de deux mesures - ou break- jouées aux deux cornets) dans les ensembles, ni la mise en avant de solistes. Dont Armstrong. Cet ensemble deviendra vite la coqueluche des amateurs de musique hot de Chicago. Il durera, avec quelques ajouts, un peu plus d'un an au cours duquel ses musiciens graveront trente-sept enregistrements (quarante-et-un en fait mais quatre ont été perdus) qui sont, aujourd'hui, considérés comme étant essentiels à quiconque s'intéresse un tant soit peu au jazz et plus particulièrement au jazz dit de La Nouvelle-Orléans.
Des dissensions au sein de cet orchestre firent qu'au début de 1924, chacun décida de voler de ses propres ailes, Armstrong fondant son propre groupe après avoir épousé Lil Hardin. Les frères Dodds finirent par le suivre à New York tandis qu'Honoré Dutrey continua à jouer dans différentes formations à Chicago. En 1924, King Oliver enregistra divers duos dont deux avec Jelly Roll Morton.
Autres orchestres
Son engagement au Lincoln Gardens ayant pris fin, Oliver forme un nouveau groupe, King Oliver & His Dixie Syncopators, pour un autre engagement, au Plantation Café qui durera jusqu'en 1927. Les membres de cet orchestre sont : Oliver et Bob Shoffner (cornets), Kid Ory (trombone), Johnny Dodds (clarinette), Luis Russell (piano), Bud Scott (banjo), Bert Cobb (tuba) et Paul Barbarin (batterie). En 1928, il est à la tête d'une autre formation, King Oliver and His Orchestra, tout en enregistrant divers duos dont quatre avec la chanteuse Susie Edwards (Butterbeans and Susie).
Fin de vie
N'étant ni buveur ni fumeur, Oliver adorait cependant manger et surtout manger des friandises. À partir de la fin des années vingt, sa santé commença à se détériorer, principalement au niveau de sa denture, affectant alors petit à petit la maîtrise de son instrument. Vers le milieu des années trente, incapable de jouer, il ouvrit un petit commerce de fruits et légumes et finit ses jours concierge dans une salle de billard à Savannah[4].
Il décède le à Savannah (Géorgie) à l'âge de 52 ans, il repose au Woodlawn Cemetery du Bronx à New York[5].
Notes et références
- (en-US) « King Oliver | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- (en) « King Oliver | American musician », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
- (en-US) « Joseph “King” Oliver (1885-1938) • BlackPast », sur BlackPast, (consulté le )
- « King Oliver », sur www.planete-jazz.com (consulté le )
- (en-US) « Joseph "King" Oliver », sur Find a grave
Liens externes
Biographies en anglais avec extraits audios
- https://www.pbs.org/jazz/biography/artist_id_oliver_joe_king.htm
- http://www.redhotjazz.com/kingo.html
- Notices d'autorité :
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