Komi (langue)

Le komi (коми кыв komi kyv ou коми komi) est une langue parlée en Russie par le peuple des Komis. Elle forme avec l'oudmourte la branche permienne de la famille des langues ouraliennes.

Cet article concerne la langue komie. Pour le peuple komi, voir Komis. Pour d'autres sens, voir Komi.

Komi
Коми кыв
Pays Russie
Région République des Komis, Kraï de Perm et régions avoisinantes
Nombre de locuteurs 219 100 (2010)[1]
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle République des Komis
District des Komis-Permiak
Codes de langue
IETF kv
ISO 639-1 kv
ISO 639-2 kom
ISO 639-3 kom
Étendue macro-langue
Type langue vivante
Glottolog komi1267
Carte

Répartition géographique du komi.

C'est une langue polynomique, rassemblant divers dialectes proches représentés à l'écrit par trois standards :

Ces divisions suivent des considérations administratives et territoriales plutôt que proprement linguistiques : sur le terrain, les isoglosses entre dialectes ne coïncident pas avec les frontières administratives[2].

Écriture

Signalisation bilingue en russe et en komi à Syktyvkar (sens littéral : « Rue communiste »).

Historiquement, le komi s'est d'abord écrit avec l'ancien alphabet permien, créé au XIVe siècle par l'évêque missionnaire Saint Étienne de Perm pour évangéliser les Komis, notamment pour transcrire en leur langue les Écritures. Cet alphabet tomba plus tard en désuétude et fut remplacé par l'alphabet cyrillique.

Dans les années 1920, le komi s'est écrit avec l'alphabet Molodtsov, créé par Vassili Alexandrovitch Molodtsov[3] et introduit officiellement dans l'oblast autonome des Komis-Zyriènes (URSS). Il ajoutait à l'alphabet cyrillique plusieurs nouvelles lettres originales : Ԁ, Ԃ, Ԅ, Ԇ, Ԉ, Ԋ, Ԍ et Ԏ.

L'alphabet Molodtsov fut remplacé par une adaptation de alphabet latin à partir de 1931, avant d'être remis en usage à la fin des années 1930. Finalement, en 1939, les lettres particulières à l'alphabet Molodtsov furent supprimées et les deux variétés officielles du komi (komi-zyriène et komi-permiak) écrites dans la forme russe de l'alphabet cyrillique, complétée des lettres І (valant /i/ non précédé de palatalisation) et Ӧ (valant /ə/) :

А а Б б В в Г г Д д Е е Ё ё
Ж ж З з И и І і Й й К к Л л
М м Н н О о Ӧ ӧ П п Р р С с
Т т У у Ф ф Х х Ц ц Ч ч Ш ш
Щ щ Ъ ъ Ы ы Ь ь Э э Ю ю Я я

Le komi-iazva, récemment standardisé, a un alphabet un peu différent, adapté à son système vocalique. Il utilise les lettres Ө pour /ø/ et Ӱ pour /y/, n'emploie pas la lettre І et recourt au digramme дч[4].

А а Б б В в Г г Д д Е е Ё ё Ж ж
З з И и Й й К к Л л М м Н н О о
Ө ө Ӧ ӧ П п Р р С с Т т У у Ӱ ӱ
Ф ф Х х Ц ц Ч ч Ш ш Щ щ Ъ ъ Ы ы
Ь ь Э э Ю ю Я я

Notes et références

  1. 63 100 pour le komi-permiak et 156 000 pour le komi-zyriène, selon les chiffres du recensement russe de 2010, cités par :
  2. Hausenberg 1998, p. 306.
  3. En komi : Василей Ӧльӧксан Молодцов, en russe : Василий Александрович Молодцов.
  4. Паршакова А. Л. Коми-язьвинский букварь. Пермь, 2003.

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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