Léolia Jeanjean
Léolia Jeanjean, née le à Montpellier, est une joueuse de tennis française, professionnelle depuis 2012.
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Léolia Jeanjean | ||||
Léolia Jeanjean en 2021. | ||||
Carrière professionnelle | ||||
2012 | ||||
Pays | France | |||
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Naissance | Montpellier |
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Taille | 1,68 m (5′ 6″) | |||
Prise de raquette | Droitière, revers à deux mains | |||
Entraîneur | Thomas Delgado | |||
Gains en tournois | 320 151 $ | |||
Palmarès | ||||
En simple | ||||
Titres | 0 | |||
Finales perdues | 0 | |||
Meilleur classement | 138e (25/07/2022) | |||
En double | ||||
Titres | 0 | |||
Finales perdues | 0 | |||
Meilleur classement | 248e (18/04/2022) | |||
Meilleurs résultats en Grand Chelem | ||||
Aust. | R-G. | Wim. | US. | |
Simple | - | 1/16 | - | 1/64 |
Carrière
Débuts prometteurs chez les juniors
Née d'un père mécanicien tôlier et d'une mère secrétaire[1], Léolia Jeanjean commence le tennis à l'âge de six ans. Sa carrière junior est à peine débutée qu'elle fait l'objet d'une grande attention grâce à ses performances[2], conduisant ses parents à arrêter leur travail afin de l'accompagner[1]. Léolia confirme rapidement les espoirs placés en elle en devenant championne de France dans la catégorie 11-12 ans, et dans la catégorie 13-14 ans ensuite[3]. Elle est alors qualifiée de « Mozart » par Laurent de Pasquale, un de ses entraîneurs de l'époque, dans Tennis Magazine[4], et se voit attribuer dès l'âge de 12 ans un entraîneur au Centre national d'entraînement de Roland-Garros[2], alors qu'elle est déjà classée -4/6[5]. Elle obtient un contrat avec Babolat[6] ainsi qu'un autre avec Nike sur dix années après avoir remporté le Nike Juniors Tour[7],[3].
En 2008, l’adolescente est quart de finaliste des Petits As[8] et atteint la finale du Championnat de France des moins de 14 ans[7]. Un entraîneur de ligue est ensuite détaché onze semaines par an à La Grande-Motte où elle réside[1].
En 2009, elle reçoit une wild card à Roland-Garros pour le simple junior et une autre pour le double junior avec sa partenaire Darja Salnikova, mais elle est éliminée à chaque fois au premier tour. À nouveau invitée en 2010, elle ne fait pas mieux en simple, tandis qu'en double avec Clothilde de Bernardi désormais, elle atteint les quarts de finale[9].
Blessures à répétition et études aux États-Unis
En 2010 toujours, la sportive connaît plusieurs blessures dont une importante pendant les Championnats d'Europe en Russie avec une triple luxation de la rotule gauche[10]. La blessure est alors mal diagnostiquée, et sa rotule lâche à nouveau en demi-finale du championnat de France 15-16 ans[4]. Après une tentative de rééducation, une opération est finalement menée en mai 2011[3].
Elle retrouve les courts en 2012 sans le soutien de Nike ni de la Fédération française de tennis[7], puis sa carrière est à nouveau interrompue pendant quelques mois par une péritonite[4]. Elle intègre en 2013 le Stade clermontois où son père avait auparavant évolué dans d'autres sections[4]. Elle fréquente alors pendant six mois le circuit ITF, mais sa situation financière est précaire[3]. C'est ainsi qu'après avoir décroché son baccalauréat par correspondance, elle part aux États-Unis afin de mener des études, sur conseil de ses parents[7]. Durant cinq années, à l'université Lynn[11] puis à l'université de l'Arkansas[12], elle obtient successivement une licence de sociologie, une licence de justice criminelle et un master en finances investissement de patrimoine[10], tout en prenant part à des rencontres universitaires de tennis avec quelques succès à la clé[5].
Retour en France et reprise du tennis
Diplômée fin 2019 et ayant « toujours gardé dans l'idée de rejouer au tennis »[5], elle reprend les entraînements en 2020, avant d'enchaîner par un tournoi fédéral à Poitiers où elle atteint la finale[7]. La jeune femme rejoint ensuite le Stade toulousain où elle est entraînée par Stéphane Sansoni ou par Philippe Reboul, elle se donne deux ans pour retrouver le haut-niveau[3],[8]. Elle intègre le top 500 à l'été 2020[5]. En 2021, elle dispute un grand nombre de matchs, impliquant une périostite au tibia de la jambe gauche[7],[6]. Léolia Jeanjean décroche néanmoins plusieurs bons résultats dans des tournois français, et remporte son premier tournoi ITF à Šibenik en Croatie[13]. Elle maintient le même rythme en 2022, décrochant un nouveau titre à Calvi[14], et glane ainsi une wild card en vue des Internationaux de France de tennis 2022[11], son premier tournoi du Grand Chelem[7]. Pour sa première participation à Roland Garros, elle bat la n°8 mondiale Karolína Plíšková au 2nd tour (6-2, 6-2), son premier succès contre une joueuse classée dans le top 10[15]. Au 3e tour, elle s'incline face à Irina-Camelia Begu (6-1, 6-4)[16].
Parcours en Grand Chelem
En simple dames
Année | Open d'Australie | Internationaux de France | Wimbledon | US Open | ||||
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2022 | — | 3e tour (1/16) | Irina-Camelia Begu | Q3 | Katarzyna Kawa | 1er tour (1/64) | Coco Gauff |
N.B. : à droite du résultat se trouve le nom de l'ultime adversaire.
Classements en fin de saison
Année | 2013 | 2014 | 2020 | 2021 | |
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Rang en simple | 713 | 747 | 1180 | 382 | |
Rang en double | – | 742 | 1088 | 305 |
Source : (en) Classements de Léolia Jeanjean sur le site officiel de la Fédération internationale de tennis
Records et statistiques
Victoires sur le top 10
Toutes ses victoires sur des joueuses classées dans le top 10 de la WTA lors de la rencontre.
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Notes et références
- Julien Reboullet, « Léolia Jeanjean déjà très couvée », L'Équipe, , p. 8 (ISSN 0153-1069, lire en ligne, consulté le )
- « Léolia Jeanjean a tous les atouts pour réussir », Ouest-France, (ISSN 0999-2138)
- Pierre Duperron, « Léolia Jeanjean veut croire en des lendemains bien plus souriants… », Midi libre, (ISSN 0397-2550, lire en ligne, consulté le )
- Jean-Philippe Béal, « Léolia Jeanjean, nouvelle relance », La Montagne, , p. 34 (ISSN 0767-4007)
- Laurent Vergne, « Roland-Garros - Simple dames - 2e tour : Léolia Jeanjean, l'ex-future Hingis revenue de nulle part », sur eurosport.fr, (consulté le ).
- Charles-Henri Oriol, « Léolia Jeanjean a retrouvé le plaisir », La Dépêche du Midi, , p. 39 (ISSN 0181-7981, lire en ligne, consulté le )
- Julien Reboullet, « Léolia Jeanjean veut croire en des lendemains bien plus souriants… », L'Équipe, no 24753, , p. 30-31 (ISSN 0153-1069, lire en ligne, consulté le )
- « Jeanjean croit en son étoile », Paris-Normandie, , p. 26 (ISSN 0999-2154, lire en ligne, consulté le )
- « 20minutes.fr/sport/roland-garros-2022-leolia-jeanjean-itineraire-cabosse-enfant-gatee-tennis »
- Jean-Julien Ezvan, « Léolia Jeanjean dans la machine à remonter le temps à Roland-Garros », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- « Leolia JeanJean : un parcours semé d'embuches », sur france.tv, (consulté le ).
- Cyrille Pomero, « Léolia Jeanjean, ça valait le détour ! », La Dépêche du Midi, , p. 10 (ISSN 0181-7981, lire en ligne, consulté le )
- Jules Hérode, « Sibenik (W15) - Léolia Jeanjean tient son 1er titre... loin de Roland », sur tennisactu.net, (consulté le ).
- Charles-Henri Oriol, « Toulouse. Léolia Jeanjean a fini en beauté ! », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
- « Exploit de Léolia Jeanjean : du RSA aux 125 800 euros de Roland-Garros, la renaissance de la championne montpelliéraine », sur midilibre.fr (consulté le )
- « lefigaro.fr/sports/tennis/roland-garros/jeanjean-c-est-un-pur-bonheur-d-avoir-connu-ces-moments-savoure-la-surprise-tricolore-malgre-son-elimination- »
Annexes
Article connexe
Liens externes
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