L'Épine (Vendée)

L'Épine est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.

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L'Épine

Mairie de la commune, en 2015.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Les Sables-d'Olonne
Intercommunalité Communauté de communes de l'île de Noirmoutier
Maire
Mandat
Dominique Chantoin
2020-2026
Code postal 85740
Code commune 85083
Démographie
Population
municipale
1 633 hab. (2019 )
Densité 188 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 58′ 46″ nord, 2° 16′ 01″ ouest
Altitude m
Min. 0 m
Max. 17 m
Superficie 8,69 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine L'Épine
(ville-centre)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-de-Monts
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
L'Épine
Géolocalisation sur la carte : France
L'Épine
Géolocalisation sur la carte : Vendée
L'Épine
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
L'Épine

    Géographie

    L'Épine est une commune de l'île de Noirmoutier en Vendée. Il s'agit du troisième port de l'île.

    Cette commune, très étirée, se trouve au centre de l'île. Elle jouxte la commune de La Guérinière.

    Le territoire municipal de L’Épine s’étend sur 869 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 3 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 0 et 17 mètres[1],[2].

    Urbanisme

    Typologie

    L'Épine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de L'Épine, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[6] et 2 988 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8]. La commune est en outre hors attraction des villes[9],[10].

    La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des zones humides (58,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones humides côtières (58,2 %), zones urbanisées (18,6 %), prairies (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4 %), forêts (2,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Toponymie

    Lieu planté d'aubépine ou épine blanche. De grande longévité cette aubépine était souvent utilisée comme limite entre deux propriétés.

    Histoire

    Plaque commémorative de la construction de la mairie de L'Épine.

    En 1773, le régisseur général du marquisat de Noirmoutier Joseph Marie Joubert des Ouches (1736-1807) acquiert huit hectares de terrains au lieu-dit du Grand Cairuy. Sur ce terrain, il fait ériger le manoir qui deviendra le château de L'Épine, surnommé Monplaisir[16]. L'année suivante, en 1774, il fait ériger des murs pour ceinturer le domaine[17]. Par sa fille Andrée Suzanne (1768-1828) puis par sa petite-fille Désirée Maublanc (1805-1843), Monplaisir passe aux mains de François Plantier (1798-1877), maire de Noirmoutier de 1833 à 1839[18]. À sa mort, il le lègue à son fils Adrien Plantier (1842-1917), lui aussi maire de Noirmoutier, ce dernier léguant ensuite ce domaine à son frère Louis Pierre Plantier (1836-1922), médecin. Le manoir étant finalement récupéré par une certaine Mme. Ducongé, Monplaisir devient mairie de L'Épine à partir de 1954[16].

    Avant 1790, la ville était « annexe » de la paroisse de Noirmoutier.

    En 1919, L'Épine prend son indépendance à l'égard de la commune de Noirmoutier pour se constituer en commune à part entière[19].

    Emblèmes

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur au vaisseau d'or, le petit hunier chargé d'un cœur vendéen de gueules, voguant sur une mer d'argent, surmonté de cinq casques aussi d'or tarés de profil ordonnés en chevron, chapé d'argent chargé à dextre d'une colombe contournée du champ et à senestre d'une couleuvre du même posée en pal.

    Le nom même de L'Épine orientera la forme du blason avec cette pointe vers le haut et les rameaux d’ajoncs fleuris. Dans les textes les plus anciens, les habitants de L'Épine se disaient « laboureur et saunier ». Ce sont les marais salants qui permirent jadis aux Épinerins de survivre. Le souvenir des marais salants est perpétué par la devise latine de L'Épine « Mari, Sole, Vento », par la mer, par le soleil et par le vent ; c’est en effet le secret de la production du sel. Une partie du blason est gris argent, la couleur du sel marin, l’autre moitié est bleue comme la mer qui nous entoure. En 1936 L'Épine comptait 320 marins et 92 bateaux. Pour réaffirmer la vocation maritime de la commune, le blason porte une grande nef d’or. Sur le petit hunier le cœur vendéen montre l’appartenance du village à la Vendée. Dans la longue histoire de la commune, deux familles ont particulièrement marqué L'Épine. D’abord, les Commard de Puylorson, qui en 1683 ont fait construire une première chapelle et qui dès 1700 ont mis toutes leurs forces pour que L'Épine devienne une paroisse indépendante. IL faudra attendre 1807 pour que cet espoir s’accomplisse. Puis les Joubert des Ouches, qui en 1773 achetèrent huit hectares au centre du village pour construire le manoir « Monplaisir qui est devenu la mairie actuelle. Le blason des Commard portait deux colombes et une couleuvre avec pour devise « soyez prudents comme les serpents et simples comme les colombes ». En leur honneur, le blason de L'Épine porte une colombe et une couleuvre. L’écu des Joubert se lisait « D’argent au chevron d’azur, chargé de cinq casques d’or... ». En mémoire d’eux, le blason de L'Épine porte sur fond d’azur, cinq casques d’or posés en chevron. Ces cinq casques d’or qui surmontent la nef sont l’affirmation historique de la victorieuse résistance active ou passive des Épinerins, contre tous les malheurs que l’histoire a fait fondre sur eux : les attaques des tempêtes, mais aussi les innombrables invasions étrangères des Sarrasins aux Normands, des Anglais aux Hollandais et de tant d’autres.
    [réf. nécessaire]

    Devise

    La devise de L'Épine : Mari Sole Vento.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1971 1983 Benjamin Pénisson[20]   Retraité de la Gendarmerie nationale
    1983 1995 Julien Boutet[21]    
    1995 Yvan Devineau[22]   Capitaine au long cours
    Jean-Marie Palvadeau[23] DVG Adjoint administratif aux Affaires maritimes
    Jean Gautier[24],[25]   Inspecteur des Affaires sanitaires et sociales à la retraite
    En cours Dominique Chantoin[26] DVD Entrepreneur à la retraite

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1921. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].

    En 2019, la commune comptait 1 633 habitants[Note 2], en diminution de 1,33 % par rapport à 2013 (Vendée : +4,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    1 5991 5921 5021 4531 4811 6541 6401 6601 585
    1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2019 -
    1 5681 6531 6851 7051 7091 6551 6331 633-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 19,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 44,4 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 792 hommes pour 841 femmes, soit un taux de 51,50 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,16 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ou +
    1,0 
    15,4 
    75-89 ans
    17,6 
    25,4 
    60-74 ans
    28,7 
    22,7 
    45-59 ans
    21,2 
    13,8 
    30-44 ans
    14,0 
    9,0 
    15-29 ans
    8,8 
    13,3 
    0-14 ans
    8,8 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2018 en pourcentage[32]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    2,1 
    8,4 
    75-89 ans
    11 
    19,5 
    60-74 ans
    20,4 
    20 
    45-59 ans
    19,4 
    18 
    30-44 ans
    17,1 
    14,9 
    15-29 ans
    13,2 
    18,5 
    0-14 ans
    16,8 

    Économie

    Tourisme

    Le port de Morin
    • Le port de Morin, au nord du bourg, est un important port de plaisance (850 emplacements), le deuxième de l'île de Noirmoutier après celui de l'Herbaudière.
    • Océanile est un centre de loisirs aquatiques sur le thème de la mer et des bateaux situé sur le site des Oudinières. Il comporte à l'intérieur : piscine, bains à remous, toboggan et pataugeoires ; et à l'extérieur : piscine à vagues avec toboggans, rivière à bouées, cascades, torrents, geyser, pentaglisse, bains à remous et pataugeoires.
    • Camping familial de la Bosse (deux étoiles).

    Pêche

    Port de pêche.

    Commerce

    • 1 boucherie, charcuterie.
    • 5 bars brasseries
    • 2 boulangeries
    • 1 tabac presse
    • 1 pizzeria
    • 1 crêperie
    • 1 alimentation de quartier
    • 1 grande surface
    • 1 hôtel
    • 1 pharmacie
    • 1 petit commerce d'accastillage de bateaux de plaisance
    • 1 petit atelier d'hivernage et réparation de bateaux de plaisance au port du Morin
    • 1 garage automobile

    Équipements et services

    • Salle d'exposition "L'Atelier", a été aménagée dans les anciens ateliers municipaux, d'où son nom. Des expositions de peintures sont les principales activités de cette salle.
    • Une aire de camping cars.

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Jean-Baptiste ;
    • Un des lieux les plus appréciés de cette petite commune est le Bois des Eloux, où se situe le point culminant de l'île.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Commune 22610 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « L’Épine », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de L'Épine », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    12. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. « Histoire de la commune de L'Épine », sur le site de la mairie de L'Épine (consulté le )
    17. « Joseph-Marie Joubert, sieur des Ouches, régisseur général du marquisat de Noirmoutier : acquêts de biens situés à L'Épine, rentes, échanges. 1772-1774. », sur le site des archives départementales de Vendée (consulté le )
    18. « Acte de mariage de François Plantier et de Désirée Rose Suzanne Maublanc (1825) », sur le site des archives départementales de Vendée (consulté le )
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Barbâtre », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    20. « Nécrologie : Benjamin Pénisson, ancien maire de la commune », Ouest-France, .
    21. « Nécrologie : décès de Julien Boutet », Ouest-France, .
    22. « L’ancien maire Yvan Devineau est décédé », Ouest-France, .
    23. « Jean-Marie Palvadeau a été réélu maire », Ouest-France, .
    24. « Les maires élus hier soir en Vendée », Ouest-France, .
    25. « L’ancien maire, Jean Gautier, est décédé », Ouest-France, .
    26. « Ambiance sereine pour l’élection du maire, Dominique Chantoin », Ouest-France, .
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    31. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de l'Épine (85083) », (consulté le ).
    32. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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