L'avventura
L'avventura est un film franco-italien de Michelangelo Antonioni, sorti en 1960. Premier volet d'une trilogie (La Nuit, 1961, et L'Éclipse, 1962), il imposa Antonioni comme un des grands maîtres de la modernité cinématographique.
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Pour la chanson de Stone et Charden, voir L'avventura (chanson).
Réalisation | Michelangelo Antonioni |
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Scénario |
Michelangelo Antonioni Elio Bartolini Tonino Guerra |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Cino Del Duca Société Cinématographique Lyre |
Pays de production | Italie/ France |
Genre | drame |
Durée | 143 min |
Sortie | 1960 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Résumé
Anna, la fille d'un homme riche et influent, fréquente Sandro, un architecte aisé ; elle pense l'aimer, il est prévu qu'ils se marient mais… elle reste préoccupée par leur relation, comme contrariée. D'ailleurs, alors que le couple effectue une croisière en Méditerranée avec des proches et notamment Claudia, la meilleure amie d'Anna, Anna dit à son fiancé, lors d'une escale sur une petite île rocailleuse de l'archipel des Éoliennes, qu'elle « ne le sent pas » ; il répond par une pirouette coquine et elle lui rétorque qu'il salit toujours tout. Juste après cette discussion, quand la petite équipe de plaisanciers veut repartir, Anna reste introuvable… bien que ses amis et son fiancé ont passé l'île au peigne fin.
La police, le père d'Anna sont prévenus. Des recherches plus poussées s'organisent. Elles restent vaines sauf que, paradoxalement, elles rapprochent Sandro de Claudia, l'un et l'autre affectés par la disparition d'Anna.
La poursuite des recherches, les jours suivants, devient un prétexte à un amour naissant : Claudia se fait d'abord violence et résiste à Sandro, mais c'est qu'elle le voit comme le fiancé de son amie, qu'elle veut croire encore momentanément disparue. Mais la passion l'emporte ; Sandro et Claudia deviennent amants.
L'amour s'installe entre eux ; Sandro demande Claudia en mariage. Celle-ci en vient à craindre qu'Anna ne réapparaisse. Lors d'une réception à laquelle le nouveau couple est convié dans un grand hôtel, mais où Sandro se rend seul, Claudia, fatiguée, se couche aussitôt arrivée. Au petit matin, Sandro n'étant toujours pas rentré dans sa chambre, elle craint qu'il n'ait retrouvé Anna. Elle part, éperdue, à sa recherche dans les salles et salons de l'hôtel et l'y surprend dans les bras d'une inconnue. Elle s'enfuit en pleurant. S'extirpant des bras de celle qui n'est qu'une rencontre tarifiée d'occasion, Sandro se lance derrière Claudia et la rejoint sur la place déserte, face à l'hôtel, et qui domine la mer. Il n'ose aller jusqu'à elle et s'assied à quelques mètres sur un banc. Tournant le dos à Claudia, il pleure de honte. Elle s'approche de lui en silence, le contemple puis, hésitante, finit par lui poser la main sur les cheveux.
Fiche technique
- Titre : L'avventura
- Réalisation : Michelangelo Antonioni
- Scénario : Michelangelo Antonioni, Tonino Guerra et Elio Bartolini
- Musique : Giovanni Fusco
- Chef décorateur : Piero Poletto
- Costumes : Adriana Berselli
- Photographie : Aldo Scavarda
- Son : Claudio Maielli
- Montage : Eraldo Da Roma
- Production : Amato Pennasilico
- Sociétés de production : Cino Del Duca et Société Cinématographique Lyre
- Société de distribution : Cino Del Duca (Italie), Athos Films (France), Janus Films (États-Unis)
- Pays d'origine : Italie- France
- Format : Noir et blanc, 35mm, 1,37:1, Son mono
- Langue : italien
- Genre : drame
- Durée : 143 minutes
- Date de sortie en France :
- en avant-première au festival de Cannes
- , ressortie en version restaurée 4K, distribution Théâtre du Temple
Distribution
- Gabriele Ferzetti : Sandro
- Monica Vitti : Claudia
- Lea Massari (V.F. : Anne Caprile) : Anna
- Dominique Blanchar : Giulia
- Renzo Ricci : le père d'Anna
- James Addams : Corrado
- Dorothy De Poliolo : Gloria Perkins
- Lelio Luttazzi : Raimondo
- Giovanni Petrucci : le prince Goffredo (le jeune peintre amateur)
- Esmeralda Ruspoli : Patrizia
- Jack O'Connell : le vieil homme de l'île
- Enrico Bologna : Franco Cimino
- Giovanni Danesi : le photographe
- Rita Molè
- Renato Pinciroli : Zuria, le journaliste
- Angela Tommasi Di Lampedusa : la princesse
- Vincenzo Tranchina : le professeur Cucco
Production
« L'avventura est un film amer, souvent douloureux. La douleur des sentiments qui finissent ou dont on entrevoit la fin au moment où ils naissent. Tout ceci raconté dans un langage que j'ai cherché à dépouiller de tout effet. »
- Île de Panarea.
- Îlot de Lisca Bianca.
Initialement financé par des maisons de production italiennes, L'avventura est tourné dans des conditions extraordinairement difficiles. « L'équipe part pour les îles Éoliennes, archipel faiblement peuplé situé en mer Tyrrhénienne, au nord de la Sicile[2]. Elle s'installe sur l'île de Panarea (dépourvue d'électricité, d'eau chaude et de téléphone. […] Pour le tournage proprement dit, elle se rend quotidiennement à Lisca Bianca, un îlot rocheux désert, privé de ponton, et d'accostage dangereux. En l'absence du yacht qu'on leur avait promis, les acteurs et le matériel, y compris les générateurs électriques, sont transportés dans un vieux canot à rames[3]. »
On peut ajouter d'autres incidents : Lea Massari a une crise cardiaque pendant le tournage et doit s'absenter ; la séquence du train est l'expérience la plus dramatique pour l'ingénieur du chemin de fer[4].
Les producteurs italiens ne remplissant pas leur contrat, Antonioni et son équipe se retrouvent bientôt échoués à Panarea. De plus, les conditions climatiques se dégradent. Deux techniciens manquent de se noyer. La nourriture et l'eau potable sont insuffisantes. La majorité des techniciens entament alors une grève de protestation. C'est en définitive de France qu'arrivent les fonds nécessaires à la poursuite de l'entreprise.
Michelangelo Antonioni dira néanmoins de L'avventura qu'elle fut son expérience la plus passionnante :
« J'ai vécu cinq mois extraordinaires. […] Et je crois que cela se sent dans le film. Ce qui me demandait le plus grand effort était de m'isoler de tout ce qui pouvait survenir. […] on tournait sans producteur, sans argent, sans vivres, souvent en risquant sa vie en mer, où sévissait sans cesse la bourrasque. […] Nous assistions à des spectacles naturels d'une beauté bouleversante. Ma tâche consistait à ne faire entrer dans le film que ce qu'il s'avérait nécessaire de retenir, de faire en sorte que le film ait son climat et non celui dans lequel nous vivions. […] Il faut se souvenir que le metteur en scène est le seul qui doit demeurer constamment lucide, quoi qu'il advienne. Il m'a fallu serrer les dents. Quand le film fut fini, je me suis senti vidé[5]. »
Lieux de tournage
Outre les îles Éoliennes, des scènes de la seconde partie du film ont été tournées à Schisina, un village fantôme de la commune de Francavilla di Sicilia, situé dans la vallée de l'Alcantara. Des scènes de la fin ont été tournées à Casalvecchio Siculo.
Accueil
Michelangelo Antonioni se rend au festival de Cannes, en 1960, où son film est présenté en avant-première. Au cours de la séance, le film est accueilli par des huées et des sifflets et fait l'objet de moqueries et bâillements d'ennui. « Pour nombre de critiques et de spectateurs, le non-respect des conventions du film policier — Antonioni décrit le film comme un giallo in rovescia (polar à l'envers) — est proprement inadmissible[6]. »« Qu'est-ce qui peut autant agacer le public privilégié et, sans doute, peu sophistiqué du festival ? Le rythme du film, sans doute, avec des images qui s'attardent dans la réflexion, sa durée, presque deux heures et demie, ou bien peut-être le fait qu'Antonioni présente un mystère qui ne se voit jamais résolu », écrit Stig Björkman[7].
Dès le lendemain, cependant, 37 écrivains et artistes, parmi lesquels Roberto Rossellini, adressent à Antonioni une lettre ouverte soutenant son film et désapprouvant les réactions du public. L'avventura recevra, en définitive, le prix du jury pour sa « remarquable contribution à la recherche d'un nouveau langage cinématographique. »
Assurant sa propre défense, Antonioni prononcera un discours d'explication lors de sa conférence de presse. Le texte du réalisateur italien « élucidera non seulement ses intentions, mais restera dans les annales comme un document d'une remarquable profondeur intellectuelle, soulignant le fossé entre les progrès de la science et la morale “rigide et stylisée” répandue dans la société moderne […][6]. »
Dans ce texte, Antonioni ne se pose guère en moraliste : « […] mon film n'est ni une dénonciation, ni un prêche : c'est un récit en images où j'espère qu'il est possible de saisir non pas la naissance d'un sentiment fautif, mais la façon dont aujourd'hui on se trompe dans l'ordre des sentiments », affirme-t-il humblement[8].
« Nous ne serions pas érotiques, c'est-à-dire malades d'Éros, si Éros était sain, et par sain j'entends juste, ajusté à la mesure et à la condition de l'homme. Il y a au contraire un malaise, et face à tous les malaises l'homme réagit mais réagit mal, sous la seule impulsion de l'érotisme, et il est malheureux. La catastrophe de L'avventura est une impulsion de ce genre ; malheureuse, mesquine, inutile », dit-il à propos de l'attitude de Sandro, l'architecte incarné par Gabriele Ferzetti.
« La conclusion à laquelle parviennent mes personnages n'est pas l'anarchie des sentiments. C'est peut-être une forme de pitié réciproque. Bien vieille aussi, celle-là, me direz-vous. Mais que nous reste-t-il à faire si nous ne parvenons pas à être différents ? », explique le réalisateur pour évoquer la fin du film où Claudia (Monica Vitti), après avoir découvert Sandro dans les bras d'une prostituée, lui pardonne en le voyant pleurer sur un banc public.
En Italie, L'avventura sera le premier succès commercial de son réalisateur. Mais, surtout, il recevra le plébiscite de la critique internationale : en 1962, par exemple, le British Film Institute le classe deuxième parmi les meilleurs films de l'histoire du cinéma.
Récompense
Analyse
La notion d'« aventure » pourrait s'appliquer intégralement au film. Dans un environnement naturel hostile, confronté à des conditions de tournage aléatoires et risquées, le cinéaste italien met en scène, selon ses propres termes, « des personnages qui vivent une aventure émotionnelle — elle implique la mort et la naissance d'un amour —, une aventure psychologique et morale qui les fait agir à l'encontre des conventions établies et des critères d'un monde désormais dépassé[6]. » Il ne s'agit pas simplement d'une aventure sentimentale, au sens commun de l'expression, mais « d'une prise de risque plus grave qu'implique toute vraie relation amoureuse, en particulier en des temps marqués par la névrose et la dérive spirituelle[6]. »
L'avventura est aussi une expérience cinématographique unique. « Moins strict dans son architecture narrative que Femmes entre elles (1955) ou que Le Cri (1957), le film représente toutefois un pas en avant du point de vue formel », écrit Aldo Tassone qui cite, d'autre part, Tullio Kezich affirmant qu'« Antonioni est allé dans ce film aux limites de l'inexprimé dans une ambiguïté assidûment recherchée, donnant naissance aux images les plus pures et les plus plastiques de son cinéma[10]. »
Louis Seguin note également, chez Antonioni, « la volonté de pétrifier le paysage. Ni mère, ni marâtre, la nature n'est pas en harmonie avec le drame intérieur des personnages […][11]. »
Il s'agit, tout à la fois, d'un tournant stylistique et thématique dans la carrière d'Antonioni, estime Seymour Chatman[6] : « Le format panoramique lui fournit un nouvel espace dans lequel composer ses plans. Il lui permet de montrer la vacuité des vies au milieu de l'abondance matérielle : yachts, élégantes demeures, voitures et hôtels de luxe », ajoute-t-il.
Autre importante innovation : l'utilisation répétée du « temps mort ». Roland Barthes remarque qu'Antonioni offre cette particularité de « regarder les choses radicalement, jusqu'à leur épuisement, en dépit de la “convention narrative” et ceci », dit-il, « est dangereux, car, regarder plus longtemps qu'il n'est demandé […], dérange tous les ordres établis, quels qu'ils soient, dans la mesure où, normalement, le temps même du regard est contrôlé par la société[12]. »
Freddy Buache soutient, pour sa part, qu'avec L'avventura,
« [Antonioni] écrit au moyen de la caméra un langage nouveau, à la fois complexe et limpide. […] Il ne sacrifie à aucun des schèmes formels ou dramatiques traditionnels qui ont conditionné, au sens pavlovien du terme, les réactions des spectateurs et de la critique. […] L'anecdote y est réduite à un fait divers présenté au début comme un choc bref dont l'auteur ne recueille ensuite que les résonances, semblable en cela à certains musiciens contemporains […] L'avventura est un film d'ondes, le passage presque imperceptible de cercles qui s'agrandissent à la surface d'un univers romanesque volatil. […] En définitive, la réalité profonde de l'œuvre est celle du silence qui semble à la fois disjoindre et réunir les paroles, cette zone d'attente décolorée que mettent en évidence des gestes, furtifs ou appuyés, toujours imprévisibles[13]. »
De quel cinéma se revendique, effectivement, l'auteur de L'avventura ? Voici ce qu'il déclare à un critique de son époque : « Je déteste les mécanismes artificiels des récits cinématographiques conventionnels. La vie a une tout autre cadence, tantôt précipitée, tantôt très lente. Dans une histoire toute de sentiments comme celle de L'avventura, j'ai senti la nécessité de lier ces sentiments au temps. À un temps qui est le leur[5]. »
Quelques mois plus tard, au cours d'un débat organisé par le Centro Sperimentale di Cinematografia de Rome, Antonioni confirme ce point de vue : « La vérité de notre vie quotidienne n'est pas mécanique, conventionnelle ou artificielle. […] Le rythme de vie ne peut être constant, il est tantôt précipité, tantôt ralenti, tantôt étale, tantôt tourbillonnant. Il y a des moments de stase, des moments très rapides, et on doit sentir tout cela dans la narration filmique pour demeurer fidèles à ce principe de vérité[14]. »
À François Maurin, remarquant l'absence presque générale d'illustration musicale dans L'avventura, Antonioni explique : « L'accompagnement musical des films, comme on le fait en général, n'a plus aucune raison d'être. On met de la musique pour provoquer un état d'âme déterminé chez le spectateur. Je ne veux pas que ce soit la musique qui provoque cet état d'âme, mais que ce soit, au contraire l'histoire elle-même, grâce aux images qui l'expriment. Il est certain qu'il existe des moments (disons, pour nous comprendre) musicaux, dans l'articulation d'une histoire. […] Dans ces moments-là, la musique a sa fonction. Dans d'autres, on doit faire appel aux bruits, non employés avec esprit de réalisme, mais comme effets sonores, poétiquement s'entend. Dans L'avventura il m'a paru plus juste d'insister sur les bruits que sur la musique[5]. »
Antonioni « introduit avec L'avventura un nouveau personnage féminin, émancipé, conscient et en accord avec sa féminité[7]. » « À travers la douleur et la désillusion — toutes deux causées par la double infidélité de Sandro —, Claudia est devenue une femme. Son intégration dans la routine sentimentale aboutit à une sorte de conscience de ce qui est provisoire. À la fin, Claudia est Anna avec la prise de conscience en plus[15]. » Le désarroi et les pleurs de Sandro suscitent son émotion : face « au naufrage, la pitié lui semble être l'ultime planche de salut. » Claudia apparaît ainsi comme le personnage le plus complexe du drame.
Claudia, c'est Monica Vitti, nouvelle étoile dans l'univers du cinéma. À partir de L'avventura, elle deviendra la compagne intime et l'égérie artistique du réalisateur. Avec Monica Vitti, l'œuvre d'Antonioni atteint un autre niveau. « Dans ce film, comme dans les trois films suivants, formant avec lui une tétralogie, c'est la femme qui tient la place centrale, comme porteuse des impératifs moraux des quatre films[7]. »
Monica Vitti décrit ainsi sa première expérience cinématographique :
« L'avventura a sûrement représenté l'aventure la plus “cinématographique” que je puisse imaginer, avec l'exigence de se jeter perpétuellement d'une scène à l'autre, tout en trouvant dans ces sauts la justesse émotionnelle et en conservant intact le personnage. […] Les méthodes de travail d'Antonioni ne laissent aucune place à la paresse. […] L'acteur est pour Antonioni un objet dont il peut se servir. Il est inutile de le questionner sur la signification plus profonde d'une scène, d'une réplique ou d'un geste. […] L'ensemble — ce que lui-même connaît — lui donne sa signification. Antonioni crée un monde poétique, un univers de raison et d'émotion, dans lequel l'acteur a la même place qu'un paysage ou un son. […] Il est arrivé souvent, sur le tournage du film, que je sois forcée de retenir mon tempérament et ma volonté de faire émerger des émotions cachées. […] Et ainsi s'éveille le vieux doute : et si ce que Diderot a dit était vrai, que l'on peut communiquer une émotion sans la ressentir. Ou bien doit-on la sentir au plus profond pour pouvoir l'exprimer ? Le cinéma […] offre ces deux possibilités[16]. »
En 2015, à l'occasion de l'exposition Antonioni à la Cinémathèque française, Olivier Père écrit : « L’avventura (1960) occupe dans l’œuvre d’Antonioni la même place que La dolce vita dans celle de Fellini.
C’est un geste de rupture, une avancée vers des territoires cinématographiques inexplorés, plus radical encore que l’expérience de Fellini qui prend la forme d’un “trip” excitant et ménage aux spectateurs quelques repères et signes de reconnaissance. Ici le scénario classique se dérègle très vite. Construit autour du vide, soit la disparition prématurée et définitive d’un de ses personnages principaux, L’avventura emprunte d’abord les poncifs du drame mondain (voire du roman-photo), puis de l’intrigue policière, pour s’en détacher totalement. […] Plus proche de la peinture que du roman classique, le cinéma d’Antonioni part à la recherche de la sensation pure, scrute les affects et les névroses de ses héroïnes, la faiblesse morale et sensuelle de ses personnages masculins, sans l’intermédiaire des dialogues[17]. »
Notes et références
- Michelangelo Antonioni in : Corriere della Sera, .
- C'est sur une de ces îles volcaniques, Stromboli, que fut tourné le film de Roberto Rossellini.
- Seymour Chatman et Paul Duncan (éd.), Michelangelo Antonioni, Taschen, .
- Tomaso Chiraretti, L'avventura, Buchet/Chastel, p. 42, 45.
- Entretien avec François Maurin, L'Humanité-Dimanche, .
- S. Chatman, op. cit.
- S. Björkman, Michelangelo Antonioni, coll. « Grands cinéastes », éditions Cahiers du cinéma, 2007.
- Texte intégral in : Écrits Michelangelo Antonioni, fare un film è per me vivere, éditions Images Modernes, 2003.
- La Sélection - 1960 - Palmarès, site officiel du Festival de Cannes.
- A. Tassone, Antonioni, Champs/Flammarion, traduction française d'après I film di Michelangelo Antonioni, éditions Gremese, Rome, 1985.
- L. Seguin in : Positif, no 38, mars 1961.
- Cher Antonioni, discours-lettre prononcé le lors de la cérémonie de remise de l'Archiginnasio d'oro par la ville de Bologne.
- F. Buache : Le Cinéma italien 1945-1990, Éditions L'Âge d'Homme, Lausanne.
- Débat conduit par Leonardo Fioravanti, , publié par Bianco e Nero, février-mars 1961.
- A. Tassone citant Giorgio Tinazzi, op. cit., p. 218.
- Extrait du livre L'avventura, sous la direction de Tommaso Chiaretti, Capelli Editore, 1960, trad. française : Anne-Marie Teinturier.
- Voir sur arte.tv.
Voir aussi
Bibliographie
- Paul-Louis Thirard, « M.A.Antonioni » Premier Plan # 15, SERDOC, Lyon, , p. 21, 30-34, 39-43, 54, 77-86
- (en) Leonard Maltin, « L'Avventura », Leonard Maltin's 2001 Movie & Video Guide, Signet, New York, 2000, 1648 p., p. 786-787, (ISBN 0-451-20107-8)
- Emmanuelle Neto, « Aventure (L') », Guide des Films A-E (sous la direction de Jean Tulard), Éditions Robert Laffont (collection Bouquins), Paris, 2005, 1195 p., p.254, (ISBN 9782221104514)
- Federico Vitella, « Comment Michelangelo Antonioni a réalisé L’avventura. La genèse du film, telle que la révèlent les documents de production », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, no 66, , p. 74-91 (lire en ligne)
Liens externes
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