L'Héritière (film, 1949)

L'Héritière (The Heiress) est un film américain réalisé par William Wyler, sorti en 1949.

Pour les articles homonymes, voir L'Héritière.

L'Héritière
Titre original The Heiress
Réalisation William Wyler
Scénario Augustus Goetz
Ruth Goetz
Acteurs principaux
Sociétés de production Paramount Pictures
Pays de production États-Unis
Genre mélodrame
Durée 115 minutes
Sortie 1949

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Washington Square[1].
Catherine Sloper (Olivia de Havilland)[1].

Au milieu du XIXe siècle, Catherine Sloper vit dans une riche demeure de Washington Square, le « beau quartier » de New York, en compagnie de son père, Austin Sloper, veuf, richissime et tyrannique. Celui-ci ne cesse d'humilier sa fille, la comparant sans cesse à sa brillante et séduisante épouse décédée.

La jeune fille, effacée, timide et sans grands attraits, fait la rencontre du séduisant Morris Townsend au cours d’un bal. Le jeune homme lui fait aussitôt une cour empressée. Devenant un habitué de la maison des Sloper, il demande la main de Catherine à son père. Mais celui-ci ne tarde pas à l’accuser d’être un coureur de dot et refuse de donner suite à sa demande.

Catherine persévère cependant dans ses espoirs d'un mariage d'amour. Son père lui explique alors qu’étant donné son manque de charme et d'intelligence, seul l’argent peut intéresser Morris Townsend. La suite des événements, dramatiques pour Catherine, semble lui donner raison.

Fiche technique

Distribution

Catherine Sloper (Olivia de Havilland) et Morris Townsend (Montgomery Clift)[1].
Le docteur Austin Sloper (Ralph Richardson), père de Catherine[1].

Critiques

  • « Chaque plan est magnifique : le cadre, le placement des personnages, les décors, tout est fignolé au petit point par William Wyler », François Forestier, Téléobs, [2].
  • « Bien que l’actrice ait reçu un oscar pour son interprétation, quelque chose frappe lorsqu’on la voit jouer : l’étrange impression que, pendant la grande majorité du film, son jeu est faux. L’actrice semble ne pas coïncider avec son personnage, l’enroule dans un excès de théâtralité qui ne disparaîtra que dans les dernières minutes du film », Murielle Joudet, Les Inrockuptibles, [3].
  • « Dans ce film, William Wyler s’impose par sa direction d’acteurs », « Le film... est un bouillon de culture où l’avidité voisine avec un bovarysme sous tension », Jean-François Rauger, Le Monde, [4].

Autour du film

  • Adapté du roman d'Henry James Washington Square paru en 1880, le scénario de Ruth et Augustus Goetz est basé sur leur version théâtrale de 1947 qui avait remporté un vif succès à Broadway[5]. Wendy Hiller, Basil Rathbone et Peter Cookson y jouaient les rôles respectifs de Catherine, Austin et Morris. Il servira également de base au livret de l'opéra L'Héritière (1974) de Louis Ducreux et Jean-Michel Damase. Une autre adaptation cinématographique sera réalisée par Agnieszka Holland en 1997.
  • La prestation d'Olivia de Havilland lui vaut son deuxième Oscar, le premier étant pour À chacun son destin (1946) de Mitchell Leisen.
  • L'Héritière figure dans une liste de films désignés comme « culturellement signifiants » par la Bibliothèque du Congrès et sélectionnés pour préservation au National Film Registry[6]
  • À la fin du film, les questions que se posent les spectateurs sur le comportement des trois principaux personnages restent sans réponses. Plusieurs interprétations sont possibles, même en se basant exclusivement sur ce qui est dit et montré. Il faut se garder d’être péremptoire dans l’analyse psychologique. Le classement de L'Héritière dans les films culturellement importants est justifié car il permet aux étudiants des débats éclairants.

Distinctions

Notes et références

Liens externes

  • Portail du cinéma américain
  • Portail de New York
  • Portail du XIXe siècle
  • Portail des années 1940
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.