La Bâtie-des-Fonds

La Bâtie-des-Fonds est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Bâtie.

La Bâtie-des-Fonds

Restes du village.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Die
Intercommunalité Communauté de communes du Diois
Maire
Mandat
Brigitte Chevrot
2020-2026
Code postal 26310
Code commune 26030
Démographie
Gentilé Bâtillonnais, Bâtillonnaises
Population
municipale
hab. (2019 )
Densité 0,17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 30′ 55″ nord, 5° 38′ 22″ est
Altitude Min. 872 m
Max. 1 640 m
Superficie 12,12 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Diois
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Bâtie-des-Fonds
Géolocalisation sur la carte : France
La Bâtie-des-Fonds
Géolocalisation sur la carte : Drôme
La Bâtie-des-Fonds
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Bâtie-des-Fonds

    C'est l'une des communes les moins peuplées de France. Elle se situe à l'est du département, dans le Haut-Diois.

    Ses habitants sont dénommés les Bâtillonnais.

    Géographie

    Localisation

    La Bâtie-des-Fonts est située à 45 km de Die et 27 km de Luc-en-Diois.

    La Beaume (Hautes-Alpes)
    Les Prés
    La Beaume (Hautes-Alpes) La Beaume (Hautes-Alpes)
    Les Prés
    Valdrôme
    N Saint-Pierre-d'Argençon (Hautes-Alpes)
    O    La Bâtie-des-Fonds    E
    S
    Valdrôme Valdrôme
    La Piarre (Hautes-Alpes)
    La Piarre (Hautes-Alpes)

    Relief et géologie

    Sites particuliers[1] :

    • Banne (1643 m)
    • Col de Carabès
    • Col de la Selle
    • Col des Combes
    • Col des Fourches
    • Col des Quatre Chemins
    • Col du Célard
    • Côte du Four
    • le Virole (1084 m)
    • Roc de la Tour (1414 m)
    • Serre de la Gardette
    • Serre de l'Aye (1214 m)
    • Serre du Charron

    Hydrographie

    La commune est arrosée par les cours d'eau suivants[1] :

    • la Drôme qui y prend sa source à 1 060 m d'altitude ;
    • le Béal de la Ferrière ;
    • Ravin de Combe Noire ;
    • Ruisseau de Clot Long ;
    • Ruisseau de Freyssinet.

    Urbanisme

    Typologie

    La Bâtie-des-Fonds est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    La commune est hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (92,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Morphologie urbaine

    Village retiré : « une quinzaine de bâtisses cousues à la montagne »[8].

    Quartiers, hameaux et lieux-dits

    Site Géoportail (carte IGN)[1] :

    • Chamel
    • Champ Barral
    • Champ Riès
    • Chautier
    • Chauvet
    • Clot de Guercin
    • Enfurmy
    • Floudit
    • Fontanasse
    • Forêt Domaniale du Val-de-Drôme
    • Freyssinet
    • Frigoure
    • Gaudissard
    • la Condamine
    • la Faisse
    • la Grande Blache
    • la Haute Valette
    • l'Aigache
    • la Roche
    • la Viste
    • le Champ des Noyers
    • le Châtelar
    • le Devès
    • le Pennas
    • le Pré de la Selle
    • le Rigaudon
    • le Sagnas
    • les Buis
    • les Champs Ronds
    • les Clapiers
    • les Combes
    • les Maures
    • les Plants
    • les Préaux
    • le Vignal
    • le Vivier
    • Malcuit
    • Paraux
    • Pré Lombard
    • Pré Rond
    • Riobel

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par la route départementale D 106[1].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[9] :

    • 1220 : Bastida Vallis Dromae (Mém. pour l'évêché de Die, 37).
    • XIVe siècle : mention de l'église : capella Bastide Foncium (pouillé de Die).
    • 1509 : mention de l'église : ecclesia Bastide Fontium (visites épiscopales).
    • 1661 : La Bastye des Fons (archives de Vaunaveys).
    • 1891 : La Bâtie-des-Fonts, commune du canton de Luc-en-Diois.

    Non daté[réf. nécessaire] : La Bâtie-des-Fonds.

    Étymologie

    En occitan, les fonts sont le nom donné aux petites sources[réf. nécessaire].

    Histoire

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie[9] :

    • Au point de vue féodal, la terre (ou seigneurie) était premièrement possédée par les Isoard d'Aix.
    • 1320 : elle passe (par mariage) aux princes d'Orange de la maison de Baux.
    • La terre est unie à celle de Valdrôme.

    Avant 1790, la Bâtie-des-Fonts était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et du bailliage de Die.
    Elle formait une paroisse du diocèse de Die. Son église était dédiée à saint Martin. Les dîmes appartenaient au commandeur de Valdrôme qui nommait à la cure[9].

    La Tour

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[10] :

    • 1525 : in Turno et las Turres (terrier de l'évêché de Die).
    • 1891 : La Tour, quartier de la Bâtie-des-Fonds.

    Probablement l'emplacement de la Bâtie des Peloux (voir Valdrôme)[10] :

    • 1347 : Fortis seu breve fortalicium quod fuit Pilosorum apud Vaudromam (Valbonnais, II, 550).
    • 1391 : le chastel et forteresse qui fut des Peloux en la Valdrome (choix de documents, 215).
    • XVIe siècle : Pelauson, le Fort, domaine et méterie ayant appartenu aux Peloux (inventaire de la chambre des comptes).

    La seigneurie[10] :

    • Le château et le fief relevaient des dauphins.
    • Possession des Peloux.
    • Début XIVe siècle : la terre passe aux comtes de Valentinois.
    • Milieu XVIe siècle : acquise par les Reynard qui la rattachent à la part de la seigneurie de Valdrôme acquise des Vétéris en 1333, par indivis avec les évêques de Die.
    • 1706 : elle passe (par mariage) aux Gallien de Chabons.
    • 1750 : vendue aux Chevandier.

    De la Révolution à nos jours

    En 1790, cette commune est attribuée au canton de Valdrôme, mais la réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la fait entrer dans celui de Luc-en-Diois[9].

     : le village subit un glissement de terrain qui emporte une partie du village. Ce glissement avait commencé lentement à la fin de l'année 1935. Il n'y a pas eu de victimes mais le village s'est trouvé défiguré et a même failli être abandonné[11] : au total 200 hectares de champs et de bois détériorés, 1 500 mètres de route dégradées, quinze maisons détruites[12]. Seule la partie plus ancienne du village (au-dessus de la route) construite sur un sol calcaire est restée intacte.

    La commune subira un autre éboulement, celui-ci survenant en contrebas du village, coupant la route descendant vers la vallée et le village de Valdrôme. L'ampleur de cet éboulement obligera de reconstruire la route sur un tracé différent, passant dans le fond de la vallée pour remonter et rejoindre la route originale[réf. nécessaire].

    Politique et administration

    Liste des maires

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    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire
    1790 1871  ?    
    Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire
    1871 1874  ?    
    1874 1878  ?    
    1878 1884  ?    
    1884 1888  ?    
    1888 1892  ?    
    1892 1896  ?    
    1896 1900  ?    
    1900 1904  ?    
    1904 1908  ?    
    1908 1912  ?    
    1912 1919  ?    
    1919 1925  ?    
    1925 1929  ?    
    1929 1935  ?    
    1935 1945  ?    
    1945 1947  ?    
    1947 1953  ?    
    1953 1959  ?    
    1959 1965  ?    
    1965 1971  ?    
    1971 1977  ?    
    1977 1983  ?    
    1983 1989 Émile Blanc    
    1989 1995  ?    
    1995 2001  ?    
    2001 2008 Jean-Marc Deloupy Dobin    
    2008 2014 Brigitte Chevrot (sans étiquette) retraitée
    2014 2020 Brigitte Chevrot   maire sortante
    2020 En cours
    (au 25 décembre 2020)
    Brigitte Chevrot[13][source insuffisante]   maire sortante

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

    En 2019, la commune comptait 2 habitants[Note 2], en diminution de 60 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    257150302260237212193192182
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    159149140138108106105100100
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    908460574041221611
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1411917810885
    2018 2019 - - - - - - -
    32-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cultes

    La commune a la particularité de ne pas avoir d'église[réf. nécessaire].

    Économie

    Agriculture

    En 1992 : forêt (bois), pâturages (ovins)[8].

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine naturel

    • Panorama du col de Carabès (1261 m)[8].
    • Source de la Drôme[8].

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Inconnu.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. https://www.geoportail.gouv.fr/
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), La Bâtie-des-Fonds.
    9. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 24 (La Bâtie-des-Fonts).
    10. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 390 (La Tour).
    11. Paul Méjean, « Le glissement de La Batie-des-Fonds (Haut-Diois) », Revue de géographie alpine, vol. 24, no 4, , p. 950–954 (DOI 10.3406/rga.1936.3558, lire en ligne, consulté le ).
    12. « Les risques majeurs dans la Drôme », sur www.drome.gouv.fr, (consulté le ).
    13. Association des maires de la Drôme, « Renouvellement électoral », sur mairesdeladrome.fr.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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