Montreuil-la-Cambe

Montreuil-la-Cambe est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 63 habitants[Note 1].

Pour les articles homonymes, voir Montreuil.

Montreuil-la-Cambe

L'église Saint-Aubin de Montreuil.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Orne
Arrondissement Argentan
Intercommunalité Communauté de communes Argentan Intercom
Maire
Mandat
Stanislas Delabasle
2020-2026
Code postal 61160
Code commune 61291
Démographie
Gentilé Montreuillais
Population
municipale
63 hab. (2019 )
Densité 6,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 52′ 59″ nord, 0° 03′ 00″ est
Altitude Min. 74 m
Max. 260 m
Superficie 9,57 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Argentan-2
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Montreuil-la-Cambe
Géolocalisation sur la carte : France
Montreuil-la-Cambe
Géolocalisation sur la carte : Orne
Montreuil-la-Cambe
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Montreuil-la-Cambe

    Géographie

    La commune est au sud-ouest du pays d'Auge. Le petit bourg de Montreuil est à km au nord de Trun, à 17 km à l'ouest de Vimoutiers, à 17 km au sud-est de Saint-Pierre-sur-Dives, à 18 km à l'est de Falaise et à 18 km au sud-ouest de Livarot[1].

    Carte de la commune.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 10,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 13,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 883 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Champeaux -les- », sur la commune des Champeaux, mise en service en 1978[10] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 825,1 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 49 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,2 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Montreuil-la-Cambe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (61,2 %), terres arables (37,7 %), forêts (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Montreuil en Auge en 1793, Montreuil en 1801, Montreuil-la-Cambe en 1858[24].

    Le toponyme Montreuil est issu du bas latin monasteriolum, « petit monastère », également à l'origine des Moustier, ou leur variante, particulièrement dans l'Ouest de la France, Moutier ou encore Moustiers comme la commune voisine, Les Moutiers-en-Auge.

    Cambe est un terme d’ancien français qui désignait une brasserie, lieu de fabrication de la bière[25].

    Le gentilé est Montreuillais.

    Histoire

    Un camp, dit du Mont de Fou, datant de l'Antiquité a été identifié au lieu-dit Mersan[26].

    Au VIIIe siècle, la fille du comte d'Hiémois, Opportune, aurait été abbesse d'un petit monastère (monasteriolum) de femmes établi sur le territoire actuel de la commune. Son tombeau et celui de son frère Godegrand ou Chrodegrand (évêque du diocèse de Séez décédé vers 765) furent placés dans cette abbaye. Vers 853, alors que les Normands faisaient de nombreuses incursions en pillant et détruisant sur leur passage, les restes vénérés de Godegrand et d'Opportune furent protégés par les fidèles qui les firent porter à Moussy-le-Neuf en Parisis où une église fut construite pour les accueillir. Des reliques furent redonnées plus tard à l'abbaye d'Almenêches que sainte Opportune avait fondée près de Sées.

    Par un décret du , les anciennes communes de Montreuil-la-Motte et de La Cambe  au sud-est de Montreuil  ont été réunies sous le nom de Montreuil-la-Cambe[27]. Les deux communes étaient respectivement peuplées au recensement de 1851 de 208[24] et 172 habitants[28]. Le bourg de Montreuil est aujourd'hui appelé Montreuil-Beauvais.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1996[29] mars 2014 Nicole Blin SE Secrétaire de mairie
    mars 2014[30] En cours Stanislas Delabasle[31] SE Producteur de lait
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et deux adjoints[31].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].

    En 2019, la commune comptait 63 habitants[Note 8], en diminution de 24,1 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Montreuil-la-Cambe a compté jusqu'à 317 habitants en 1861, après la fusion des communes de Montreuil-la-Motte et La Cambe en 1858, mais les deux communes totalisaient 448 habitants en 1806 (respectivement 248 et 200 habitants).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    253245248239215214244208368
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    317289262267245225205190173
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    170176128141140139151170148
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019
    13810394847983817263
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique de La Cambe
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851
    161179200165185185193172
    (Sources : EHESS[28])

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Michel de La Cambe.
    • Église Saint-Aubin de Montreuil-Beauvais, des XVe et XVIIe siècles[35].
    • Église Saint-Michel de La Cambe, des XIe et XVIIe siècles[36].
    • Château de Beauvais, du XVIe siècle[37].
    • Presbytère de Montreuil, du XVIIIe siècle[38].
    • Presbytère de La Cambe, du XVIIIe siècle[39].

    Personnalités liées à la commune

    Guillaume-Gabriel Leclerc, curé de La Cambe, député du clergé au titre du bailliage d'Alençon en 1789.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2019.
    2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
    3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
    5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    6. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    7. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    8. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    9. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    10. « Station Météo-France Champeaux -les- - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    11. « Orthodromie entre Montreuil-la-Cambe et Les Champeaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station Météo-France Champeaux -les- - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    13. « Orthodromie entre Montreuil-la-Cambe et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    14. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 152.
    26. « Camp dit du Mont de Fou », notice no IA00001384, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    27. Louis Duval, Rapport sur l’orthographe des noms de commune du département de l’Orne, Alençon, 1903, p. 77.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : La Cambe », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    29. « Le maire Nicole Blin ne se représente pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    30. « Un nouveau maire : Stanislas Delabasle », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    31. Réélection 2020 : « Municipales à Montreuil-la-Cambe. Le maire sortant, Stanislas Delabasle, est réélu », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    35. « Église paroissiale Saint-Aubin », notice no IA00001386, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. « Église paroissiale Saint-Michel », notice no IA00001387, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    37. « Château fort, Manoir dit Château Beauvais », notice no IA00001389, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    38. « Presbytère », notice no IA00001385, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. « Presbytère », notice no IA00001383, base Mérimée, ministère français de la Culture.

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