La Ferté-en-Ouche
La Ferté-en-Ouche est une commune française située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 3 092 habitants[Note 1]. Elle est créée le par la fusion de dix communes, sous le régime juridique des communes nouvelles. Les communes d'Anceins, Bocquencé, Couvains, La Ferté-Frênel, Gauville, Glos-la-Ferrière, Heugon, Monnai, Saint-Nicolas-des-Laitiers et Villers-en-Ouche deviennent des communes déléguées.
La Ferté-en-Ouche | |
Le château de La Ferté-Frênel. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Mortagne-au-Perche |
Intercommunalité | Communauté de communes des Pays de L'Aigle |
Maire Mandat |
Michel Le Glaunec 2020-2026 |
Code postal | 61470, 61550 |
Code commune | 61167 |
Démographie | |
Population municipale |
3 092 hab. (2019) |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 30″ nord, 0° 30′ 39″ est |
Altitude | Min. 189 m Max. 299 m |
Superficie | 131,69 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | L'Aigle (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Rai |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et en service de 1970 à 2011 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,8 | 0,6 | 2,6 | 3,8 | 7,2 | 10 | 12 | 12 | 9,4 | 7 | 3,6 | 1,3 | 5,9 |
Température moyenne (°C) | 3,5 | 3,9 | 6,7 | 8,8 | 12,4 | 15,5 | 17,7 | 17,7 | 14,7 | 11,1 | 6,8 | 4 | 10,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,3 | 7,3 | 10,9 | 13,8 | 17,6 | 20,9 | 23,4 | 23,4 | 20 | 15,1 | 9,9 | 6,7 | 14,6 |
Record de froid (°C) date du record |
−18,5 18.01.1985 |
−14 07.02.1991 |
−14,5 07.03.1971 |
−5 08.04.03 |
−1,9 05.05.1979 |
0,5 05.06.1991 |
4,5 15.07.1977 |
3 28.08.1979 |
0 19.09.1977 |
−4 24.10.03 |
−8,5 20.11.1985 |
−13 29.12.1996 |
−18,5 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16 27.01.03 |
20 14.02.1998 |
22 25.03.03 |
26,5 30.04.05 |
32 07.05.1976 |
35,9 24.06.1976 |
37,5 02.07.1976 |
38,5 10.08.03 |
33 11.09.06 |
28,5 01.10.11 |
20,5 03.11.1972 |
16 07.12.00 |
38,5 2003 |
Précipitations (mm) | 77 | 59,2 | 62,9 | 55,7 | 66,7 | 58,2 | 62,2 | 48,1 | 61,1 | 79 | 73,1 | 86,3 | 789,5 |
Urbanisme
Typologie
La Ferté-en-Ouche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[9],[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de L'Aigle, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 32 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Toponymie
L'ancien français ferté désigne une « forteresse ». Frênel, de fresne, « frêne », suffixé du diminutif -el, serait le toponyme antérieur[14] (lieu où poussent des frênes[15]).
Le déterminant locatif fait référence aux Pays d'Ouche.
Histoire
La commune est créée le par un arrêté préfectoral du [16], par la fusion de dix communes, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales. Les communes d'Anceins, Bocquencé, Couvains, La Ferté-Frênel, Gauville, Glos-la-Ferrière, Heugon, Monnai, Saint-Nicolas-des-Laitiers et Villers-en-Ouche deviennent des communes déléguées et La Ferté-Frênel est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Politique et administration
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
La Ferté-Frênel (siège) | 61167 | CC du Canton de la Ferté Fresnel | 7,70 | 611 (2019) | 79
|
Anceins | 61003 | CC du Canton de la Ferté Fresnel | 12,33 | 203 (2019) | 16 |
Bocquencé | 61047 | CC du Canton de la Ferté Fresnel | 10,15 | 146 (2019) | 14 |
Couvains | 61136 | CC du Canton de la Ferté Fresnel | 17,93 | 198 (2019) | 11 |
Gauville | 61184 | CC du Canton de la Ferté Fresnel | 21,51 | 561 (2019) | 26 |
Glos-la-Ferrière | 61191 | CC du Canton de la Ferté Fresnel | 12,63 | 502 (2019) | 40 |
Heugon | 61205 | CC du Canton de la Ferté Fresnel | 15,70 | 204 (2019) | 13 |
Monnai | 61282 | CC du Canton de la Ferté Fresnel | 15,52 | 259 (2019) | 17 |
Saint-Nicolas-des-Laitiers | 61434 | CC du Canton de la Ferté Fresnel | 7,09 | 80 (2019) | 11 |
Villers-en-Ouche | 61506 | CC du Canton de la Ferté Fresnel | 11,13 | 328 (2019) | 29 |
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2019, la commune comptait 3 092 habitants[Note 7].
Lieux et monuments
La Ferté-Frênel
- Château de La Ferté-Frênel inscrit aux Monuments historiques depuis 1996[19]. En totalité construit pour le marquis de Montault par l'architecte parisien Storès, abondance de décors anciens, hall d'entrée, architecture inspirée du XVIIe siècle, le style Louis XIII.
- Parc de 20 ha à l'anglaise et à la française au sud et à l'ouest du château, également inscrit Monument historique[20]..
- Colombier du XVIIIe siècle et manoir baronial du XVIIIe siècle entourés de douves dans l'enceinte du château (inscrits MH).
- Un dolmen de la Pierre couplée classé aux Monuments historiques[21], situé à la sortie du village.
- Église Notre-Dame (début XXe siècle) abritant une Vierge de Pitié du XVIe siècle classée à titre d'objet aux Monuments historiques[22].
Anceins
- Église Saint-Martin, ouvertures en brique.
- Moulin sur la Charentonne.
Bocquencé
- Église Saint-Martin, (XVIe siècle).
Couvains-Marnefer
- Église Saint-Médard de Couvains (XVIe siècle).
- Église Saint-Laurent de Marnefer du (XVIe siècle).
- Château de Caumont.
Gauville
- Église Saint-Aubin du (XVe siècle).
Glos-la-Ferrière
- Le château du Boële et son colombier, ils sont inscrits à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques[23]. Le château a été achevé en 1606. On ne connaît pas l'origine du fief qui était déjà constitué en 1414.
- L'église Saint-Agnan construite entre le XIe et le XVIe siècle. À l'intérieur se trouve la table de communion qui date de la fin de l'époque Louis XIII. Le lutrin est fait d'un aigle couronné.
Heugon
- Église Saint-Pierre-et-Saint-Denis du Douet-Arthus, du (XIIe siècle, remaniée), qui fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le [24]. Une représentation murale du Dit des trois morts et des trois vifs : trois jeunes gentilshommes sont interpelés dans un cimetière par trois morts, qui leur rappellent la brièveté de la vie et l'importance du salut de leur âme. Deux dais, une plaque funéraire et une Vierge à l'Enfant sont classés à titre d'objets[25].
- Église Saint-Martin (XIXe siècle), abritant deux statues classées[25].
- Chapelle Blanchet, du (XIXe siècle).
Monnai
- Le château de Monnai (XVe – XIXe siècle).
- Église Saint-Sauveur (XIXe siècle). Elle abrite une statue du XVe siècle (Christ juge) classée à titre d'objet aux Monuments historiques[26].
- Chapelle (ancienne église paroissiale) de Ternant.
- Chapelle Notre-Dame du Vallet (XIXe siècle).
Saint-Nicolas-des-Laitiers
- Église Saint-Nicolas.
Villers-en-Ouche
- Le manoir des XVIIe et XVIIIe siècles et son parc du XVIIe siècle font l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques[27],[28]. La chambre à alcôve et le cabinet attenant avec leurs décors de papiers peints sont classés. Le colombier du XVe siècle est également inscrit.
- Église Saint-Pierre, du XVIe siècle, refaite au XIXe siècle.
Église Notre-Dame de La Ferté-Frênel. L'église Saint-Martin d'Heugon. Le moulin d'Anceins. L'église Saint-Aubin de Gauville. L'église Saint-Agnan de Glos-la-Ferrière. L'église Saint-Sauveur de Monnai.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019, légale en 2022.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Guiel (H6110600) ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Fiche du Poste 61136001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de L'Aigle », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 122.
- « Recueil des actes administratifs d'octobre 2015 », sur site de la préfecture de l'Orne (consulté le ).
- Véronique Couvret, « Michel Le Glaunec, élu maire de La Ferté-en-Ouche », Le Réveil normand, 6 janvier 2016.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Domaine du château », notice no PA61000001, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Parc du château », notice no IA61002705, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Dolmen », notice no PA00110805, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Groupe sculpté : Vierge de Pitié », notice no PM61000347, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Château du Boële », notice no PA00110812, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église du Douet-Arthus », notice no PA61000005, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Œuvres mobilières à Heugon », base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Christ Juge », notice no PM61000887, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no PA00110968, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Parc du château de Villers », notice no IA61002704, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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