La Garnison immortelle

La Garnison immortelle (en russe : Бессмертный гарнизон) est un film soviétique en noir et blanc réalisé par Édouard Tissé et Zakhar Agranenko aux studios Mosfilm en 1956[1]. L'histoire est située dans les premiers jours de la Grande Guerre patriotique[2]. Le film a reçu le diplôme d'honneur au Festival de Venise la même année[3].

La Garnison immortelle

Titre original La Garnison immortelle
Réalisation Édouard Tissé
Zakhar Agranenko
Scénario Constantin Simonov
Acteurs principaux

Nikolaï Krioutchkov
Vladimir Yemelyanov

Sociétés de production Mosfilm
Pays de production Union soviétique
Genre Film de guerre
Durée 90 minutes
Sortie 1956

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Les événements se déroulent dans la forteresse de Brest-Litovsk lors de la Seconde Guerre mondiale, au moment où les troupes allemandes envahirent l'Union soviétique, au mois de juin 1941. Au début, le film montre le quotidien des habitants de la garnison, les militaires et leurs familles. Tous font les projets d'avenir et essayent de faire abstraction de ce qu'ils perçoivent comme la provocation des allemands. Mais, un jour, les premiers obus atteignent la forteresse, puis l'assaut commence. Personne n'est au courant du fait que la ligne du front recule. Tous restent sur leurs positions et combattent, en attendant le renfort qui ne viendra jamais, jusqu'à ce que la situation devient désespérée[4].

Critique

Ce film soviétique met en scène peut-être pour la première fois des Russes, non seulement des Allemands, qui voient leur défenses submergées et qui meurent à l'agonie, montrant ainsi le prix élevé de la victoire soviétique et l'immense angoisse de sa population[5].

La conception du film est assez primitive. Les personnages manquent de profondeur et d'individualité. Le héros ne s'arrête jamais pour se demander pourquoi l'armée a été laissée dans un tel désarroi. Mais dans sa représentation de la guerre comme une intrusion cauchemardesque et violente dans l'intimité chaleureuse des familles, détruisant impitoyablement les quelques îlots de bonheur restants, la Garnison immortelle ouvre la voie aux grands films de guerre de 1957 et 1958, tels Les Soldats, Quand passent les cigognes et La Maison où j'habite[5].

Fiche technique

Distribution

  • Nikolaï Krioutchkov - Koukharkov
  • Vladimir Yemelianov (ru) - Kondratiev
  • Valentina Serova - Marina Nikolayevna
  • Vassili Makarov - Batourin
  • Anatoli Tchemodourov (ru) - Rudenko
  • Antonina Bogdanova (ru) - Anna Pavlovna
  • Lydia Soukharevskaïa (ru) - Aleksandra Petrovna
  • Guennadi Saïfouline (ru) - Kolia Batourin
  • Feliks Yavorski (ru) - Gogolev
  • Evgueni Teterine (ru) - soldat allemand
  • Leonid Tchoubarov (ru) - garde frontière
  • Vladimir Monakhov (ru)
  • Arkadi Vovsi (ru)

Notes et références

  1. (en) « Screen: Soviet Import; 'Immortal Garrison' Is Shown at Cameo », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )
  2. (en)Mira Liehm, Antonín J. Liehm, The Most Important Art: Eastern European Film After 1945, University of California Press, coll. « Eastern European Film After 1945 », (ISBN 9780520031579, lire en ligne), p. 202
  3. « La Garnison immortelle. », sur kinoglaz.fr (consulté le )
  4. (ru) « Бессмертный гарнизон. », sur Энциклопедия отечественного кино (consulté le )
  5. (en)Josephine Woll, Cranes are Flying: The Film Companion, vol. 7, I.B.Tauris, coll. « KINOfiles film companions », (ISBN 9780857711694, lire en ligne), p. 18-19

Liens externes

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