La Groutte
La Groutte est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
La Groutte | |||||
Mairie de La Groutte | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Saint-Amand-Montrond | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Cœur de France | ||||
Maire Mandat |
Philippe Perrichon 2020-2026 |
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Code postal | 18200 | ||||
Code commune | 18107 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
124 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 41′ 14″ nord, 2° 30′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 154 m Max. 208 m |
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Superficie | 2,92 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Amand-Montrond (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Amand-Montrond | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Géographie
La Groutte est située dans le Boischaut Sud, au sud de Saint-Amand-Montrond, sur la rive gauche du Cher.
Géologie
La région était occupée au Jurassique inférieur par une mer peu profonde, sous un climat tropical. D'importants dépôts sédimentaires (formation marno-calcaire), d'une épaisseur d'environ 40 mètres, datent du premier étage du Jurassique, l'Hettangien (autour de 200 millions d'années). Ces dépôts se reconnaissent particulièrement bien au niveau de la carrière ouverte dans le flanc de l'oppidum des Murettes.
Localisation
Drevant | ||||
Saint-Georges-de-Poisieux | N | |||
O La Groutte E | ||||
S | ||||
Ainay-le-Vieil |
Urbanisme
Typologie
La Groutte est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Amand-Montrond, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,1 %), terres arables (31,6 %), forêts (9,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), eaux continentales[Note 3] (0,8 %), zones urbanisées (0,1 %)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de La Groutte est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cher. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[9],[7].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[10]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 70 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 70 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 2017 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[7].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[12].
La commune est en outre située en aval du barrage de Rochebut, de classe A[Note 4] et faisant l'objet d'un PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[14].
Histoire
Le site des Murettes est occupé dès le Néolithique moyen (Chasséen), vers 4500-4000 av. J.-C., par des agriculteurs-éleveurs. Il est fortifié par une enceinte comportant un remblai de terre et de pierres surmonté d'une palissade en bois et précédé à l'extérieur d'un fossé. L'occupation se poursuit à l'âge du bronze et au premier âge du fer, où le rempart est renforcé. À l'époque celtique (La Tène), le site, qui faisait partie du territoire des Bituriges Cubes, est défendu par un second mur d'enceinte, qui double le premier à l'extérieur. Après la conquête romaine, le site est abandonné au profit de l'agglomération gallo-romaine de Derventum (à Drevant), établie sur la rive opposée du Cher[15].
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[18].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2019, la commune comptait 124 habitants[Note 5], en diminution de 4,62 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Oppidum des Murettes, situé à l'est du bourg, sur un plateau escarpé (éperon barré) dominant la rive gauche du Cher. Le plateau a une forme triangulaire. Il est parfois appelé localement Camp de César. Le site est occupé dès le Néolithique moyen (Chasséen, vers 4500-4000 av. J.-C.). Une carrière a été ouverte sur le flanc ouest du plateau ; elle fournissait au XIXe siècle de la pierre de construction ainsi que la matière première pour les nombreux fours à chaux[23] établis dans les parages.
- Sentier nature. Il débouche, à la pointe nord de l'éperon des Murettes, sur une pelouse calcicole dominant la vallée du Cher et le village de Drevant. On y voit des orchidées sauvages des genres Orchis et Ophrys.
Personnalités liées à la commune
- Marcel Pennetier (1914-1993), militant syndical et politique, dont la famille était originaire de La Groutte[24].
Voir aussi
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[13].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de La Groutte », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- Article R214-112 du code de l’environnement
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
- Jean-François Chevrot, Michel Provost, Jacques Troadec, Carte archéologique de la Gaule : 18. Cher, Éditions de la MSH, 1992, notice 191, p. 291 (en ligne).
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- L'exploitation des fours à chaux a pris fin vers 1960, mais des fours restent visibles aux Paletaux – four remarquable à trois foyers – et aux Fourets, le long de la RD 97.
- Edwy Plenel, Voyage en terre d'espoir, Éd. de l'Atelier, 2016 (en ligne).
Liens externes
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