Sling Blade
Sling Blade ou La Justice au cœur au Québec est un film dramatique indépendant écrit et réalisé par Billy Bob Thornton, sorti en 1996.
Titre québécois | La Justice au cœur |
---|---|
Titre original | Sling Blade |
Réalisation | Billy Bob Thornton |
Scénario |
Billy Bob Thornton d’après son court-métrage |
Acteurs principaux |
Billy Bob Thornton |
Sociétés de production | Shooting Gallery |
Pays de production | États-Unis |
Genre | drame |
Durée | 135 minutes |
Sortie | 1996 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Il raconte sur un ton tragi-comique l’histoire d’un demeuré léger nommé Karl dans les États-Unis profonds, son succès révéla son auteur.
Synopsis
Durant son enfance, Karl a été maltraité par ses parents, deux fanatiques religieux qui l'ont même obligé à se débarrasser du corps de son petit frère. À douze ans, il surprend sa mère et son amant. Pensant à un viol, il les tue avec une faucille. Il est alors envoyé dans un asile, en compagnie de psychopathes comme Charles Bushman qui lui raconte en détail leurs atrocités.
Il est libéré vingt-cinq ans plus tard et retourne à Millsburg, le directeur de l'asile, Jerry Woolridge, lui ayant trouvé un emploi dans l'atelier de Bill Cox. Il s'intègre dans la communauté par sa discrétion et son talent de mécanicien, et se lie d'amitié avec Frank Wheatley, adolescent dont la mère, Linda, travaille dans la supérette de Vaughan Cunningham, homosexuel ayant fui la réprobation familiale.
Franck accueille Karl chez lui, qui se sent à l'aise dans cette nouvelle famille, malgré la méchanceté du beau-père de Franck, Doyle Hargraves, d'autant que son propre père, qui vit désormais en ermite, continue de le renier. Il tente même une aventure sentimentale avec Melinda, une camarade de Linda.
Mais Doyle, alcoolique frustré et violent, arrache à Linda la promesse de l'épouser et brime Franck. Il désire en outre que Karl vide les lieux au plus vite, ce que ce dernier ne peut supporter : partir et laisser ses amis aux mains de cet ignoble individu. Il exécute froidement Doyle avec une lame de tondeuse et retourne à l'asile, l'âme en paix, ayant confié sa « famille » aux mains de Vaugham.
Fiche technique
- Titre original : Sling Blade
- Titre québécois : La Justice au cœur
- Réalisation : Billy Bob Thornton
- Scénario : Billy Bob Thornton, d’après son scénario du court-métrage Some Folks Call It a Sling Blade de George Hickenlooper
- Direction artistique : Clark Hunter
- Photographie : Barry Markowitz
- Montage : Hughes Winborne
- Musique : Daniel Lanois
- Production : David L. Bushell et Brandon Rosser
- Société de production : Shooting Gallery
- Sociétés de distribution : Miramax (États-Unis), Acacias Films (France)
- Budget : 890 000 de dollars
- Langue originale : anglais
- Durée : 135 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis :
- France :
Distribution
- Billy Bob Thornton (VQ : Éric Gaudry) : Karl Childers
- Dwight Yoakam : Doyle Hargraves
- J. T. Walsh (VQ : Yves Corbeil) : Charles Bushman
- John Ritter : Vaughan Cunningham
- Natalie Canerday : Linda Wheatley
- Lucas Black : Frank Wheatley
- James Hampton : le docteur Jerry Woolridge
- Robert Duvall : Frank Childers
- Rick Dial : Bill Cox
- Brent Briscoe : Scooter Hodges
- Christy Ward : Melinda
- Jim Jarmusch : le vendeur de glaces
- Source et légende : version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[1]
Anecdotes
En effet, en tant qu'encyclopédie, Wikipédia vise à présenter une synthèse des connaissances sur un sujet, et non un empilage d'anecdotes, de citations ou d'informations éparses (août 2016).
- Sling blade est une expression anglaise désignant un outil agricole qui ferait effectivement une arme mortelle.
- Le film, à l’atmosphère proche des « patelins paumés » des États-Unis profonds a entièrement été tourné dans un village de ce type, proche de Malvern, la ville d’enfance de Thornton, Benton, en Arkansas, à une trentaine de kilomètres au sud de Little Rock.
- Billy Bob Thornton présenta au Festival de Sundance, en 1994, le court métrage Some Folks Call It a Sling Blade réalisé par George Hickenlooper, correspondant à la première demi-heure de Sling Blade, écrit par lui-même, dans le but d’attirer des investisseurs pour un long métrage en projet. Thornton obtint satisfaction mais refusa, comme il était prévu, à Hickenlooper de réaliser le film et le fit lui-même, ce qui vexa profondément le jeune réalisateur.
- Le film permit à la société Miramax de se refaire de l'échec de Shine, dont ils n’avaient pu obtenir les droits. Harvey Weinstein acheta en effet le film pour dix millions de dollars, inédit pour un film indépendant à l’époque, coiffant sur le poteau ses rivaux et entraînant la frénésie financière pour les films indépendants de la fin des années 1990.
- Billy Bob Thornton avait quarante et un ans quand le succès de Sling Blade le surprit, après bien des années de pauvreté. Mais fier de son talent il entra souvent en conflit avec l’aînée des Weinstein, et c’est sur lui que se basa la campagne de pub de Miramax, en tant que réalisateur prodige, et après quelques semaines médiocres et la cérémonie des Oscars (et aussi par un intéressement des tabloïds aux relations sulfureuses de Billy Bob Thornton avec sa femme Pietra) la fréquentation du film décolla et rapporta 24 400 000 de dollars aux États-Unis.
Parodies
- Durant leur troisième saison, Mad TV a produit une parodie autorisée : Sling Blade 2: Judgment Day (parodiant de même Terminator 2). Ils ont réitéré pendant leur cinquième saison avec une deuxième parodie, Blades, mélangeant Blade et Sling Blade, où Karl est un chasseur de vampires en Amérique profonde.
- Dans l'épisode Servietsky de South Park, Eric Cartman prononce quelques répliques du film, avec l’accent typique en se rapportant à la mère de Stan (« vous ne devriez pas faire cela, c'est juste un petit garçon »).
- Dans le film Des hommes d'influence de Barry Levinson, le personnage de Woody Harrelson caricature un personnage ressemblant à Karl.
Récompenses
- Oscar du meilleur scénario adapté pour Thornton, également nommé comme meilleur acteur
- Prix Edgar-Allan-Poe du meilleur film
- Prix du meilleur premier long-métrage du Film Independent's Spirit Awards
- Prix spécial du National Board of Review
- Prix du meilleur acteur dans un premier rôle et prix de la meilleure production de la Screen Actor Guild
- Prix de la meilleure adaptation de la Writers Guild of America
Notes et références
- « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage.qc.ca (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) Internet Movie Database
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Portail du cinéma américain
- Portail des années 1990
- Portail sur Disney