La Meignanne

La Meignanne est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, devenue le , une commune déléguée de la commune nouvelle de Longuenée-en-Anjou[1].

La Meignanne

Ancien presbytère restructuré en mairie en 2006.
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Angers
Commune Longuenée-en-Anjou
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Philippe Retailleau
2016-2020
Code postal 49770
Code commune 49196
Démographie
Gentilé Meignannais
Population 2 235 hab. (2013)
Densité 96 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 31′ 14″ nord, 0° 40′ 05″ ouest
Altitude 35 m
Min. 22 m
Max. 99 m
Superficie 23,39 km2
Élections
Départementales Angers-4
Historique
Date de fusion 1er janvier 2016
Commune(s) d'intégration Longuenée-en-Anjou
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Meignanne
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La Meignanne
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
La Meignanne
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
La Meignanne

    Géographie

    Localisation

    Commune angevine, La Meignanne se situe à 11 km au nord-ouest d'Angers, sur les D 105, Le Plessis Macé - Saint Lambert la Potherie, et D 122, Avrillé[2].

    Communes limitrophes

    Cours d'eau

    Le ruisseau le Brionneau traverse le territoire de la commune.

    Toponymie

    Anciens noms :

    • Johannes monachus de Magnenia (1081-1105[3]), forme la plus ancienne connue de La Meignanne[4] ;
    • Presbyteratus de Magnenia (1118)[4],[3] ;
    • La Maignene (1185)[3] ;
    • La Mengnenne (1373[4],[3]) et (1677[3]) ;
    • La Maillanne (1707)[3].

    Histoire

    Préhistoire

    Il y a 10 000 ans, à l’époque de la pierre polie, la vallée du Brionneau était déjà habitée, comme en témoigne le dolmen situé sur la rive droite du ruisseau à Fessine[5].

    Antiquité

    À l’époque gallo-romaine, le reste du pays n’a pas dû évoluer beaucoup. Il demeure tout entier couvert de bois, au milieu desquels on trouve des exploitations de fer qui tirent parti de la situation géologique de la région. Les terrains du Silurien et du Grès armoricain qui forment une bande d’environ trois kilomètres au nord de la commune, sont très riches en filons renfermant des oxydes de fer.

    Moyen Âge

    La Meignanne tire son nom de ces anciennes mines de fer et de la vocation métallurgique attribuée aux premiers habitants. En fait, la racine ancienne maignan ou meignan évoque bien le travail du fer, le métier de chaudronnier.

    Telles furent sans doute les activités que rencontra saint Venant lorsqu’il arriva au pays des « Meignans ». La légende veut qu’il soit l’évangélisateur des populations païennes trouvées sur les bords du Brionneau.

    Aujourd’hui, saint Venant demeure le patron de la paroisse. Dans le parc du château Saint-Venant, on trouve encore sous les arbres séculaires, la fontaine et la statue du saint.

    Ancien Régime

    Jusqu’à la Révolution, le bourg de la Meignanne présente cet aspect typique des siècles passés que n’offrent plus que quelques rares villages : église et cimetière en occupent le centre.

    Époque contemporaine

    Le cimetière entourait cette église. C'est en 1813 qu'il fut transféré de la place de l'église à son emplacement actuel.

    Au moment où l'administration née de la Révolution se met progressivement en place, entre brumaire an IV () et messidor an VII (), la Meignanne est choisie comme chef-lieu de canton. Vu d'Angers, le choix des législateurs s'explique par la position centrale de la Meignanne, ainsi que par sa population (150 feux, soit 758 habitants, en 1789[3]) relativement importante pour l'époque.

    Mais il s'avère que les chemins qui mènent au chef-lieu sont absolument impraticables et qu'il n'y a aucune maison propice pour loger une administration ; celle-ci devra se contenter du presbytère. Construit en 1738 puis vendu, il est alors réquisitionné. La commune le rachètera le [3]. Pour l'heure, le percepteur y loge et les administrateurs du canton y tiennent leurs séances.

    Quelques mois plus tard, le 21 messidor an VII (), le chef-lieu du canton est transféré à Montreuil-Belfroy, avant de revenir à Angers. La vocation administrative de la Meignanne est donc de courte durée.

    Dès 1832, la commune crée une école de charité, qu'elle établit dans une grange du presbytère. En 1839, le conseil nomme comme instituteur monsieur Lenepveu et des cours sont donnés aux adultes. Le , un projet de reconstruction d'une nouvelle mairie et d'une « maison d'école de garçons » est établi. La première pierre est posée le . Les ressources de la commune, à la veille de la Révolution, sont exclusivement agricoles et ce n'est que vers la seconde moitié du XIXe siècle que les fours à chaux font leur apparition pour exister jusqu'en 1914. Il n'en reste plus aujourd'hui que la « butte » et la carrière au nord du centre-bourg.

    En 2006, la mairie déplace ses bureaux dans l'ancien presbytère, après rénovation et extension du bâtiment, inauguré le .

    Politique et administration

    Administration actuelle

    Depuis le , La Meignanne constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Longuenée-en-Anjou et dispose d'un maire délégué[1].

    Liste des maires délégués successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2016 En cours Philippe Retailleau[6]    

    Administration ancienne

    Liste des maires successifs
    Période
    (D) = démissionnaire
    Identité
    2014 - 2016Philippe Retailleau
    1993 - 2014Marcel Maugeais[7]
    1977 - 1993[8] (D)Louis Bossé[7]
    1945 - 1977[9]Geoffroy de la Celle
    1902 - 1945Henri Brisset[7]
    1896 - 1902Baron Pierre Le Guay[10]
    1893 - 1896Henri-Hébert de la Rousselière[10]
    1878 - 1889[10]Baron Léon Le Guay[10],[11]
    - 1878[10]Auguste Joubault[10]
    - [10]Urbain Thouin[10]
    - [10]René Dady[10]
    1840 - [10]Urbain Thouin[10]
    1834 - 1835 (D)Gays[10],[3]
    1830 - 1834G. Dubignon[10],[3]
    1826 - [10]Jacques René Charnacé[3]
    1816 - 1825 (D)Augustin-François Pocquet de Livonnière[3]
    - 1816Lézin Boreau de Roincé[3]
    - Maurice Gatines[3]
    1811 - 1815Lézin Boreau de Roincé[3]
    1808 - 1811Augustin-François Pocquet de Livonnière[3]
    An IX - 1808Maurice Gatines[3]
    1792 - An IX[3]Guy-Michel Guillotin[10],[3]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Ancienne situation administrative

    La Meignanne faisait partie de la communauté urbaine Angers Loire Métropole, elle-même membre du syndicat mixte Pôle métropolitain Loire Angers. Les syndicats intercommunaux Syndicat Brionneau-Mayenne et SIVM de Longuenée, auxquelles elle appartenait, sont dissous du fait de la création de Longuenée-en-Anjou.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13],[Note 1].

    En 2013, la commune comptait 2 235 habitants, en augmentation de 5,97 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0107166918599651 0059561 0601 017
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0481 0421 0811 0221 012966942920903
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    861857847715721716704753746
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2013
    7287137311 1631 5762 0542 1292 1332 235
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16 %) est en effet inférieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (49,9 % contre 48,7 % au niveau national et 48,9 % au niveau départemental).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

    • 49,9 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,9 %, 15 à 29 ans = 16,7 %, 30 à 44 ans = 20,6 %, 45 à 59 ans = 24,3 %, plus de 60 ans = 14,5 %) ;
    • 50,1 % de femmes (0 à 14 ans = 21,5 %, 15 à 29 ans = 16,3 %, 30 à 44 ans = 19,6 %, 45 à 59 ans = 25,1 %, plus de 60 ans = 17,5 %).
    Pyramide des âges à La Meignanne en 2008 en pourcentage[16]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    0,3 
    3,8 
    75 à 89 ans
    6,6 
    10,3 
    60 à 74 ans
    10,6 
    24,3 
    45 à 59 ans
    25,1 
    20,6 
    30 à 44 ans
    19,6 
    16,7 
    15 à 29 ans
    16,3 
    23,9 
    0 à 14 ans
    21,5 
    Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2008 en pourcentage[17].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    1,1 
    6,3 
    75 à 89 ans
    9,5 
    12,1 
    60 à 74 ans
    13,1 
    20,0 
    45 à 59 ans
    19,4 
    20,3 
    30 à 44 ans
    19,3 
    20,2 
    15 à 29 ans
    18,9 
    20,7 
    0 à 14 ans
    18,7 

    Vie locale

     Alfhausen (Allemagne) depuis 1997[18]. Désormais le jumelage est valable pour l'ensemble des autres communes déléguées de Longuenée-en-Anjou à savoir La Membrolle-sur-Longuenée, Le Plessis-Macé et Pruillé à la suite de la fusion des quatre communes le .

    Espaces verts : Ville fleurie, une fleur au palmarès 2006 du concours des villes et villages fleuris[19].

    Économie

    Sur 133 établissements présents sur la commune à fin 2010, 26 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 5 % du secteur de l'industrie, 13 % du secteur de la construction, 41 % de celui du commerce et des services et 16 % du secteur de l'administration et de la santé[20].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Venant, construite au XIXe siècle.
    • Église du XIXe siècle, dédiée à saint Venant ; elle avait été incendiée par les chouans, puis reconstruite dès 1809[3].
    • Le Presbytère construit en 1738[3], réhabilité en mairie en 2006.
    • L'Ancienne mairie (avant 2006), construite en 1867[3].
    • Le Château Saint-Quentin du XIXe siècle.
    • Le Château Saint-Venant du XIXe siècle.
    • Le Château La Goujonnaie des XVIIIe/XIXe siècles.
    • Le Château La Cailleterie du XVIIIe siècle.
    • Le Château de la Filotière.
    • Le Dolmen de Fessine[3].
    • La Tour du Moulin de la Coudre.
    • Le Moulin de la Tansolière.
    • Le Moulin de La Farauderie.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau et Cie, , 2e éd. (BNF 34649310, lire en ligne)

    Article connexe

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Préfecture de Maine-et-Loire, Recueil spécial des actes administratifs no 89 - 25 novembre 2015. Pages 19-20-21, arrêté no DRCL/BCL/2015-80 du 23 novembre 2015 portant création de la commune nouvelle de Longuenée-en-Anjou.
    2. IGN et BRGM, Géoportail La Meignanne (49), consulté le 17 septembre 2012.
    3. Dictionnaire historique de Maine-et-Loire, pages 636-637, de celestin Port, consultable sur les archives du Maine-et-Loire, pages 9 et 10.
    4. (fr) Les secrets des noms de communes et lieux-dits du Maine-et-Loire de Pierre-Louis Augereau, Éditions Cheminements, 2004, p.  108 (ISBN 2844783384).
    5. (fr) Mégalithes en Anjou de Michel Gruet et Charles-Tanguy Le Roux - Éditions Cheminements, 2005 - Page 158 - (ISBN 284478397X).
    6. Angers Loire Métropole, Longuenée-en-Anjou, consulté le 7 février 2016.
    7. La Mairie de La Meignanne
    8. Ancien maire de La Meignanne, Louis Bossé est décédé, sur angers.maville.com
    9. [PDF] Bulletin de la Commune 2009, p. 11
    10. (fr) Archives départementales - La Meignanne
    11. sénateur et Officier de la Légion d'honneur
    12. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
    16. « Évolution et structure de la population à La Meignanne en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    17. « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    18. Site officiel de La Meignanne
    19. Dossier de Presse Région Pays de la Loire, p. 6
    20. Insee, Statistiques locales du territoire de La Meignanne (49), consultées le 21 avril 2013.
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