La Rivière-Enverse

La Rivière-Enverse est une commune française rurale de montagne, située dans le département de la Haute-Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie du massif des Alpes. Ses habitants sont les Riverotes et les Riverots[1].

Pour les articles homonymes, voir La Rivière.

La Rivière-Enverse

Mairie de La Rivière-Enverse.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Bonneville
Intercommunalité Communauté de communes des Montagnes du Giffre
Maire
Mandat
Sylvie Andres
2020-2026
Code postal 74440
Code commune 74223
Démographie
Population
municipale
470 hab. (2019 )
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 05′ 37″ nord, 6° 38′ 14″ est
Altitude Min. 619 m
Max. 1 320 m
Superficie 7,98 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cluses
Législatives Sixième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
La Rivière-Enverse
Géolocalisation sur la carte : France
La Rivière-Enverse
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
La Rivière-Enverse
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Rivière-Enverse
Liens
Site web www.mairie-riviere-enverse.fr

    Géographie

    La Rivière-Enverse est située dans la vallée du Haut-Giffre, entre Châtillon-sur-Cluses et Morillon. La ville la plus proche est Cluses, située à six kilomètres de la commune. La Rivière-Enverse a une superficie d'environ huit kilomètres à une altitude comprise entre 619 et 1 320 mètres. Deux ruisseaux passent sur la commune : ce sont les ruisseaux des Verneys et de Chessinsont. La pointe de Chevran est à environ trois kilomètres de la commune[2]. La Rivière-Enverse a connu une tempête en . En et , elle a également subi des inondations et coulées de boue.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    La Rivière-Enverse est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,4 %), zones agricoles hétérogènes (30,2 %), terres arables (17,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,3 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit La Rvîre, selon la graphie de Conflans[9].

    Histoire

    La commune est créée en 1738, puis la paroisse en 1770. L'église fut construite à Mortier. Le cadastre est fixé en 1738, il est archivé à Annecy. En 1793, la commune s'appelait Rivierre. Elle prit le nom de Rivière-en-Verse en 1801.

    Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 2], dont 125 pour la commune[12],[13]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[14].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1995  ? Gaston Orsat    
    mars 2001 ... Jacky Dunand ... ...
    mars 2014 En cours Eric Anthoine ... ...
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2019, la commune comptait 470 habitants[Note 3], en augmentation de 5,15 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +7,33 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    813850855825780866722713719
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    720681606596562565542530506
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    460426394379358355293278256
    1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019 - -
    254281393442447462470--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    À l'origine agricole, l'économie du village compte de nombreux artistes ou artisans tels que des sculpteurs, des potiers et peintre d'icônes. La population a augmenté d'environ 80 % au cours des trente dernières années.

    AOC

    Parmi les produits AOC sur le territoire, on trouve le chevrotin, le reblochon, l'abondance et le gruyère.

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-François Henriod (1763-1825), général des armées de la République et de l'Empire est né dans cette commune. Il avait été nommé baron d'empire par Napoléon en 1810, puis fait général de brigade l'année suivante[19].

    Monument et lieux de spiritualité

    Église de La Rivière-Enverse.
    • Église Saint-Pierre, église baroque, a été construite par Faucignerand Pierre Cheneval sur un plan en trèfle[20]. Son clocher est couvert en fer blanc[21]. Le retable de l'église a été restauré à la suite de détériorations dues à des xylophages qui s'étaient installées dans les boisures[22].
    • Maison forte de Cellières (attestée)
    • La grotte, qui se trouve au lieu-dit les Vagnys, lieu où se tient au une messe en plein air.
    • La commune compte de nombreux oratoires, dont la chapelle de Nicodex[23].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 604-605, « Rivière-Enverse (La) ».

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[10],[11].
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. http://www.carte-france.info/ville-74440-la-riviere-enverse/
    2. http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-la-riviere-enverse.html
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 14
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    10. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
    11. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
    12. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 45-47.
    13. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 167.
    14. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    19. Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3), p. 305.
    20. http://www.lemuseevirtueldespaysdesavoie.fr/pr_eglises.html
    21. http://www.culture.fr/recherche/?typeSearch=collection&SearchableText=La%20Rivi%E8re-Enverse&portal_type=CLT_Site_Note
    22. la rédaction du DL, « La Rivière-Enverse (Haute-Savoie). Le retable de l'église, classé monument historique, attaqué par de ... », Le Dauphiné libéré, (lire en ligne, consulté le ).
    23. http://www.communes.com/rhone-alpes/haute-savoie/la-riviere-enverse_74440/
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