La Trinité-de-Réville
La Trinité-de-Réville est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
La Trinité-de-Réville | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Patrick Delanoue 2020-2026 |
Code postal | 27270 |
Code commune | 27660 |
Démographie | |
Gentilé | Trinirévillais |
Population municipale |
237 hab. (2019 ) |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 58′ 16″ nord, 0° 30′ 52″ est |
Altitude | Min. 145 m Max. 206 m |
Superficie | 11,15 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bernay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Breteuil (Eure) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Le Village de Réville est situé sur la rive gauche de la Charentonne. La Trinité du Mesnil Josselin est situé sur la rive droite de la Charentonne.
Localisation
Hydrographie
La Guiel y rejoint la Charentonne[3].
Voies routières
La commune est traversée par les routes départementales RD 33 et RD 107.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Les Bottereaux », sur la commune des Bottereaux, mise en service en 1978[10] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 731,3 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 51 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,8 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
La Trinité-de-Réville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,4 %), prairies (27,7 %), forêts (21,7 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Réville est une ancienne commune rattachée en 1842 à celle de la Trinité du Mesnil Josselin[24].
La Trinité est attestée sous les formes Sancta Trinitas de Mesnillo Jocelini (L. P.) et La Trinité-près-la-Roussière (invent. des titres du Bec)[24].
La Trinité est un hagiotoponyme commun à une douzaine de communes en France[25].
Réville est attesté sous les formes Villa Remigii vers 1000 (dotalitium de la duchesse Judith), Roilvilla(Orderic Vital) en 1050 (Fauroux 122)[26], Revilla en 1128 (cartulaire de Saint-Évroult, charte de Henri Ier, roi d’Angleterre)[27], Reville-sur-Charentonne en 1828 (Louis Du Bois)[28].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale qui parait homonyme de Réville (Manche, Regis villa 1226) au sens apparent de « domaine rural du roi »[26], l'élément Ré- s'expliquant par l'ancien français et normand rei « roi » cf. rei, seconde moitié du Xe siècle (St Léger, éd. J. Linskill, 14), terme issu du latin regem, accusatif de rex, regis « souverain » et « chef, maître »[29]. Cependant la forme la plus ancienne Roilvilla semble s'opposer à cette explication[26].
Son église est placée sous l'invocation de la Sainte Trinité.
Histoire
Les deux communes de La Trinité-du-Mesnil-Josselin et de Réville, (Roilvilla en 1050), ont été réunies en 1842[30].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[32].
En 2019, la commune comptait 237 habitants[Note 8], en diminution de 4,44 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église de la Trinité
Site Natura 2000
- Risle, Guiel, Charentonne[35].
Personnalités liées à la commune
L'acteur Jacques Villeret et sa femme Irina Tarassov y acquièrent une propriété l'été 1981. Ils y vécurent jusqu'à leur séparation en 1998.
Puis, Jacques Villeret quitta la commune en pour rejoindre Croth où il venait d'acquérir une autre maison en bordure de rivière. Un mois plus tard, le , il y meurt d'une hémorragie interne alors qu'il entrait dans sa 55e année.
Irina Tarassov-Villeret fait revivre dans son livre Un Jour Tout Ira Bien édité chez Flammarion, l'amour qu'ils portaient tous deux à cette région de l'Eure.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Sandre, « Fiche cours d'eau - La Guiel (H6110600) ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Les Bottereaux - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre La Trinité-de-Réville et Les Bottereaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Les Bottereaux - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre La Trinité-de-Réville et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 220.
- Géraud Lavergne, « Les noms de lieux d'origine ecclésiastique » in Revue d'histoire de l'Église de France, Tome 15, no 68, 1929, p. 322 (lire en ligne) Les noms de lieux d'origine ecclésiastique
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 164
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Librairie Droz, , p. 947.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 181.
- Site du CNRTL : étymologie de roi (lire en ligne)
- François de Beaurepaire - Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, pages 164 et 201
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
Liens externes
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