Sainte-Hermine

Sainte-Hermine est une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire.

Pour les articles homonymes, voir Hermine (homonymie).

Sainte-Hermine

Statue de Georges Clemenceau.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Vendée
Arrondissement Fontenay-le-Comte
Intercommunalité Communauté de communes Sud Vendée Littoral
Maire
Mandat
Philippe Barré
2020-2026
Code postal 85210
Code commune 85223
Démographie
Gentilé Herminois
Population
municipale
2 940 hab. (2019 )
Densité 84 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 33′ 19″ nord, 1° 03′ 38″ ouest
Altitude 42 m
Min. 12 m
Max. 83 m
Superficie 34,93 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Sainte-Hermine
(ville isolée)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de La Châtaigneraie
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Hermine
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Hermine
Géolocalisation sur la carte : Vendée
Sainte-Hermine
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Sainte-Hermine
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Le territoire municipal de Sainte-Hermine s’étend sur 34,93 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 42 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 12 et 83 mètres[1],[2].

    Situation

    Sainte-Hermine était située sur le carrefour de deux routes nationales d’importance: la N 148, qui à son apogée était la route de Limoges à Noirmoutier, et la N 137 qui était la route de Bordeaux à Saint-Malo. Le déclassement des routes nationales a fait perdre l'importance de ce croisement.

    L'autoroute A83 de Nantes à Niort est désormais la nouvelle voie de communication la plus importante.

    Le chemin de fer (ancienne ligne de Chantonnay à Luçon) a laissé la gare de Sainte-Hermine vide de trains en 1946. La ligne de chemin de fer empruntait l’actuelle route de Nantes à Bordeaux[3].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Sainte-Hermine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sainte-Hermine, une unité urbaine monocommunale[7] de 2 925 habitants en 2017, constituant une ville isolée[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (84,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,7 %), zones agricoles hétérogènes (11,6 %), forêts (7,8 %), zones urbanisées (7,4 %), prairies (5,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].

    Toponymie

    Durant la Révolution, la commune porte le nom d'Hermine-sur-Smagne[14] du nom de la Smagne, rivière qui traverse le village.

    Histoire

    Sainte-Hermine n'apparaît dans les textes anciens qu'au XIIe siècle. Il ne s'agit alors que du nom d'un château situé dans ce qui était à l'époque la paroisse de Saint-Hermant. Au XVe siècle la seigneurie de Sainte-Hermine était rattachée à la vicomté de Thouars qui appartenait à la famille d'Amboise. Ce n'est qu'après la Révolution qu'apparaît la paroisse de Sainte-Hermine qui tient son nom de la chapelle du château aujourd'hui disparu.

    Sainte-Hermine reçut la visite de Napoléon Ier et de l’Impératrice Joséphine le , ainsi que celle de la duchesse de Berry le .

    En 1808, la commune absorbe celle voisine de Saint-Hermand[14], alors peuplée, au recensement de 1800, de 550 habitants[15] ; Saint-Hermand avait, durant la Révolution, porté le nom d'Hermand-le-Guerrier[15].

    L'inauguration de la statue Clemenceau (place Clemenceau), la seule que le Tigre inaugura de son vivant, eut lieu le dimanche . Lors de la visite en Vendée du général de Gaulle en 1965, ce monument fit l'objet d'une tentative d'attentat de la part de membres de l'OAS, dirigés par J. J. Susini. Georges Clemenceau passa son enfance au château de l'Aubraie, à La Réorthe, tout près de Sainte-Hermine et fut d'ailleurs médecin à Sainte-Hermine et il lui garda un attachement certain.

    En , à la suite de l'évacuation des habitants de Charleville (Ardennes), et plus largement de l'ensemble des habitants des Ardennes, vers la Vendée, Sainte-Hermine devient la préfecture du département des Ardennes, pour la durée de la guerre[16].

    En 1971, la commune absorbe celle voisine de Simon-la-Vineuse[14], alors peuplée, au recensement de 1968, de 487 habitants[17].

    Identité visuelle

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1896 1908 Urbain Soullard[18] Républicain Conseiller général du canton de Sainte-Hermine (1889 → 1907)
    Les données manquantes sont à compléter.
    octobre 1947 mars 1983 Gérard Jamin Rad. puis DVD Conseiller général du canton de Sainte-Hermine (1949 → 1979)
    mars 1983 août 1986[19]
    (décès)
    René Gautron SE  
    août 1986 mars 1989 Jean-Pierre de Lambilly UDF-PR Ingénieur
    Conseiller général du canton de Sainte-Hermine (1979 → 2004)
    mars 1989 mars 2008 Norbert Barbarit DVD Médecin généraliste retraité
    Conseiller général du canton de Sainte-Hermine (2004 → 2015)
    Réélu en 1995 et 2001
    [20] [21] Joseph Martin DVD Dentiste à la retraite
    Décédé en fonction
    Béatrice Blandineau   Commerçante
    En cours Philippe Barré   Professeur d'histoire et géographie
    Conseiller régional (depuis 2015)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelage

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].

    En 2019, la commune comptait 2 940 habitants[Note 2], en augmentation de 2,91 % par rapport à 2013 (Vendée : +4,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 4846101 4751 4421 8231 8971 9672 0072 084
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 0712 0692 0081 9361 8831 8691 9331 9631 962
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9001 8821 8601 7881 6961 7031 7071 6801 635
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    1 6871 7292 3042 3392 2852 2562 5032 5122 612
    2015 2019 - - - - - - -
    2 8842 940-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,0 %, soit au dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 28.3 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 1 443 hommes pour 1 487 femmes, soit un taux de 50,75 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,16 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[25]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,3 
    90 ou +
    3,9 
    7,8 
    75-89 ans
    10,5 
    16,5 
    60-74 ans
    16,7 
    18,3 
    45-59 ans
    17,2 
    19,0 
    30-44 ans
    18,8 
    15,5 
    15-29 ans
    14,5 
    21,7 
    0-14 ans
    18,4 
    Pyramide des âges du département de la Vendée en 2018 en pourcentage[26]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,8 
    90 ou +
    2,1 
    8,4 
    75-89 ans
    11 
    19,5 
    60-74 ans
    20,4 
    20 
    45-59 ans
    19,4 
    18 
    30-44 ans
    17,1 
    14,9 
    15-29 ans
    13,2 
    18,5 
    0-14 ans
    16,8 

    Manifestations culturelles et festivités

    Sports et loisirs

    • Eugène Hamayon à sa retraite, en 2000, s'installe à Sainte-Hermine ; grâce à l'appui des élus, il ouvre son deuxième club de boxe française, après celui de Trappes dans les Yvelines, avec un effectif de quatorze licenciés. En 2009, il est élu président départemental, et avec lui, le club herminois va connaître son heure de gloire en 2010 avec le titre de championne du monde remporté par Mélissa Imbert [27], membre du club. De nombreux champions et vice-champions de Vendée sont également issus de ce club.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine civil

    Monument aux morts
    • Château de Sainte-Hermine, inscription par arrêté du [28].
    • Logis du Petit-Magny (à voir : la tour d'escalier, la chapelle, les cheminées intérieures) ; inscription par arrêté du [29].
    • Manoir de la Petite-Coudraie (XVIIe et XVIIIe siècles), inscription par arrêté du [30].
    • Marché couvert (les halles), inscription par arrêté du [31].
    • Un monument représentant Georges Clemenceau avec ses poilus au milieu des tranchées, est localisé à l'intersection de la route Nantes à Bordeaux et de Niort à la Roche-sur-Yon. 46° 33′ 19″ N, 1° 03′ 41″ O. Réalisée par les sculpteurs François-Léon Sicard et Jean-Paul Belmondo, il a été inauguré par le Tigre lui-même en . La statue a été décapitée par les troupes d'occupation. La tête, conservée à la « maison de Georges Clemenceau » de Saint-Vincent-sur-Jard, a été restaurée par la suite. Cette sculpture est inscrite aux monuments historiques depuis 1998[32].

    Patrimoine religieux

    • Église Notre-Dame de Sainte-Hermine et ancien ossuaire. Inscription par arrêté du [33].
    • Église Saint-Pierre de Simon-la-Vineuse : chapelle du XVe siècle + étapes de constructions jusqu'au XIXe siècle, inscription par arrêté du [34].
    • Temple protestant, inscription par arrêté du [35].
    • Cimetière protestant, inscription par arrêté du [36].

    Personnalités liées à la commune

    • Henri Boutet (1851-1919), dessinateur et graveur, né dans cette commune.
    • Fernande Boutet, première femme française admise à traverser l'Arabie, de Djeddah à Bahreïn via Riyad, est née à Sainte-Hermine le . Cette traversée de 22 jours eut lieu en ; elle accompagnait le comte d'Athlone et la princesse Alice d'Albany dans ce déplacement officiel.
    • Le supercentenaire Jean Teillet (1866-1977) est né à Sainte-Hermine, rue de la Douve en . Il est décédé en 1977 à l'âge de 110 ans et 131 jours.

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'hermine plain.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Commune 15641 », Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
    2. « Sainte-Hermine », Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Sainte-Hermine », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Hermand », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    15. Michel Gautier revient sur l'Occupation et la Résistance, dans Ouest-France, 23 mai 2013
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Simon-la-Vineuse », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    17. Urbain Soullard accueillit Georges Clémenceau dans sa commune le 2 octobre 1906
    18. « Enfin, M. René Gautron, maire de Sainte-Hermine depuis 1983, est décédé le samedi 9 août 1986 [...] »
    19. « Les maires élus hier soir en Vendée », Ouest-France, .
    20. « Sainte-Hermine : Joseph Martin n’est plus », Ouest-France, édition des Sables-d’Olonne, , p. 7.
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    24. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Sainte-Hermine (85223) », (consulté le ).
    25. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Vendée (85) », (consulté le ).
    26. https://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Melissa-Imbert-championne-de-boxe-et-prof-a-La-Fleche_42314-1531941-pere-pdl_filDMA.Htm
    27. Notice no PA00110240, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Notice no PA00110243, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. Notice no PA00110244, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. Notice no PA00110245, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. Notice no PA85000013, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    32. Notice no PA00110242, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. Notice no PA00110297, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. Notice no PA00110246, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. Notice no PA00110241, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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