La Voix lycéenne

La Voix lycéenne (VL) est un syndicat lycéen français créé en 2021. Il s'affirme dans la continuité de l'Union nationale lycéenne (UNL), créée en 1994 et cessant ses activités, placée en redressement judiciaire en février 2021[2]. Sa forme juridique est une association loi de 1901.

La Voix lycéenne

Un pied dans la rue, un pied dans les instances !

Histoire
Fondation	1994
Origine	Premiers élus lycéens au Conseil supérieur de l'éducation, mouvement contre le Contrat d'insertion professionnelle

Cadre
Sigles	VL, UNL
Type	Syndicat lycéen
Forme juridique	Association loi de 1901
Financement	Subventions, abonnement et don
Méthode	Syndicalisme de transformation sociale
Pays	France

Organisation
Fondateurs	Samuel Gion (d), Michaël Delafosse, Colin Champion (d)
Président	Colin Champion (d) (depuis 2021)
Secrétaire général	Thomas Cesbron (d) (depuis 2021)
Représentativité	Élus au CSE[1] : 0 / 4
Site web	www.lavoixlyceenne.fr

Identifiants
RNA	W251009802

L'association est considérée comme de gauche[3].

Historique

Union nationale lycéenne

Alors que le mouvement contre la révision de la loi Falloux de François Bayrou commence à secouer l'enseignement secondaire – une manifestation le 16 janvier réunit plus d'un million de personnes – les élus de l'UNEL décident de donner une orientation résolument syndicale à leur organisation qui, en s'adressant désormais à l'ensemble des lycéens, devient en janvier 1994 l'Union nationale lycéenne (UNL), menée par Samuel Gion. Après une première apparition médiatique lors du mouvement contre la révision de la loi Falloux[4], puis une première victoire électorale lorsque deux des trois sièges lycéens au CSE sont remportés par des candidats de l'organisation en mars 1994, celle-ci va prendre une réelle ampleur à l'occasion du mouvement contre le contrat d'insertion professionnelle (CIP) au printemps[5]^,[6].

À la suite du départ de Samuel Gion, c'est Michaël Delafosse qui préside l'organisation depuis Montpellier en 1995. Il est élu au CSE cette même année, et est nommé par le ministre de l'Éducation nationale François Bayrou parmi les « sages » de la commission Fauroux chargée de présenter des propositions de réforme pour le système éducatif[7].

En octobre 2009, l'UNL-D (ancien nom du Syndicat général des lycéens), après avoir dénoncé des pratiques « frauduleuses » lors de votes au cours du conseil national de l'association, fait scission vis-à-vis du syndicat[8]^,[9].

En 2016, une nouvelle scission donne lieu à l'UNL-SD qui deviendra par la suite le MNL[10].

L'UNL cesse ses activités début 2021 et est placée en redressement judiciaire[2].

Administration

L'ancien siège se situait au 13 Boulevard Marguerite-de-Rochechouart.

En 2020, Mathieu Devlaminck est élu président du syndicat[11].

Slogans

Jusqu'en 2021, les slogans de l'UNL étaient : « La voix lycéenne », « Changer l'éducation pour transformer la société ! » et « Un pied dans la rue, un pied dans les instances ! »^{[réf. nécessaire]} et son but officiel la « Défense des intérêts matériels et moraux des lycéens pour l'émergence d'une société juste et démocratique^{[réf. nécessaire]} ».

La Voix lycéenne

En 2021, d'autres militants quittent encore l'UNL pour fonder le syndicat « La Voix lycéenne » (VL), qui se positionne dans la même ligne, expliquant que d'après eux « les syndicats ne sont plus en mesure de proposer des modes d’actions efficaces contre les réformes du gouvernement. »[3]^,[12]. L'Étudiant analyse que VL prend directement la suite de l'UNL[3].

Actions et prises de positions

La Voix lycéenne affirme lutter en faveur de l'égalité des chances. Elle s'oppose à Parcoursup[13]^,[12]. Pour cela, ils réclament un investissement massif dans l’Éducation nationale : plus de professeurs et de personnels pour accompagner les lycéens tout au long du lycée[14].

Les luttes contre les discriminations de genre, de sexe, de l’orientation sexuelle ou de la couleur de peau sont des les revendications de la Voix lycéenne. Le syndicat se dit fondamentalement féministe, antiraciste, et soutient toute la communauté LGBT+ dans ses luttes.^{[réf. souhaitée]}

Logos

Logo de l'UNL de 2014 à 2021
Logo de VL depuis 2021

Notes et références

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « La Voix Lycéenne » (voir la liste des auteurs).

« Dans un syndicat lycéen, étudiant ou professionnel | Associations.gouv.fr », sur www.associations.gouv.fr (consulté le 16 avril 2019)
11 février 2021. Annonce n° 1902, BODACC, tribunal judiciaire de Paris.
Thibaut Cojean, « Un nouveau syndicat lycéen voit le jour », sur letudiant.fr, L'Étudiant, 25 novembre 2021 (consulté le 23 avril 2022).
Nathaniel Herzberg, « “Il m'a dit bon courage, je lui ai dit vous aussi” : Samuel et Boris, délégués lycéens, ont passé l'après-midi d'hier à Matignon. Ils ont trouvé ça “amusant”, même si “tout le monde semblait s'ennuyer un peu” », Libération,‎ 28 janvier 1994, p. 25 (ISSN 0335-1793)
« Fondée en janvier 1994 par Samuel Gion, 18 ans, élève de terminale, qui était alors membre élu au Conseil supérieur de l'éducation, l'Union nationale des lycéens réunit essentiellement des délégués élèves d'une cinquantaine d'établissements. » – « LE DÉBAT AUTOUR DU CONTRAT D'INSERTION PROFESSIONNELLE ÉTUDIANTS ET LYCÉENS CLÉS : Les organisations en présence », Le Monde,‎ 30 mars 1994 (ISSN 0395-2037)
Interview de Samuel Gion au sortir des consultations autour du CIP organisées par Édouard Balladur à Matignon (dernière apparition) – France 2, « Extrait du journal télévisé de 20h », sur ina.fr, 28 mars 1994 (consulté le 6 septembre 2013).
Michel Delberghe, « Michaël Delafosse, jeune bachelier chez les “sages” », Le Monde,‎ 19 septembre 1995 (ISSN 0395-2037)
Rheinacht Fuchs, « Le syndicat lycéen tombe en triche » [archive du 18 janvier 2015], sur bakchich.info, Bakchich, 2009 (consulté le 20 juin 2016)
Pierre Sejournet, « Le syndicat général des lycéens entre en scène », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ 18 septembre 2010 (résumé)
(en) Robi Morder, « Cinq questions pour mieux comprendre l’affaire « Avenir lycéen » », sur The Conversation (consulté le 7 janvier 2021)
« Un nouveau président à l’Union Nationale Lycéenne », sur UNL - Union Nationale Lycéenne - Site officiel du syndicat, 31 août 2020 (consulté le 1^er septembre 2020)
Pierre Jacquemain, « Il faut abroger Parcoursup et investir massivement dans l’orientation avec un vrai service public », sur regards.fr (consulté le 2 avril 2022)
« Parcoursup : "Du stress, un contexte difficile à vivre", car les lycéens ne sont "pas informés sur l'orientation", dénonce un syndicat lycéen », sur Franceinfo, 20 janvier 2022 (consulté le 2 avril 2022)
« La Voix lycéenne consulte les élèves sur leur quotidien », sur cafepedagogique.net (consulté le 2 avril 2022)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Ressource relative aux organisations :
- Répertoire national des associations

Portail de l’éducation
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Portail du militantisme et des droits lycéens

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[1] « Dans un syndicat lycéen, étudiant ou professionnel | Associations.gouv.fr », sur www.associations.gouv.fr (consulté le 16 avril 2019)

[:0-2] 11 février 2021. Annonce n° 1902, BODACC, tribunal judiciaire de Paris.

[L'Étudiant_VL-3] Thibaut Cojean, « Un nouveau syndicat lycéen voit le jour », sur letudiant.fr, L'Étudiant, 25 novembre 2021 (consulté le 23 avril 2022).

[4] Nathaniel Herzberg, « “Il m'a dit bon courage, je lui ai dit vous aussi” : Samuel et Boris, délégués lycéens, ont passé l'après-midi d'hier à Matignon. Ils ont trouvé ça “amusant”, même si “tout le monde semblait s'ennuyer un peu” », Libération,‎ 28 janvier 1994, p. 25 (ISSN 0335-1793)

[5] « Fondée en janvier 1994 par Samuel Gion, 18 ans, élève de terminale, qui était alors membre élu au Conseil supérieur de l'éducation, l'Union nationale des lycéens réunit essentiellement des délégués élèves d'une cinquantaine d'établissements. » – « LE DÉBAT AUTOUR DU CONTRAT D'INSERTION PROFESSIONNELLE ÉTUDIANTS ET LYCÉENS CLÉS : Les organisations en présence », Le Monde,‎ 30 mars 1994 (ISSN 0395-2037)

[6] Interview de Samuel Gion au sortir des consultations autour du CIP organisées par Édouard Balladur à Matignon (dernière apparition) – France 2, « Extrait du journal télévisé de 20h », sur ina.fr, 28 mars 1994 (consulté le 6 septembre 2013).

[7] Michel Delberghe, « Michaël Delafosse, jeune bachelier chez les “sages” », Le Monde,‎ 19 septembre 1995 (ISSN 0395-2037)

[8] Rheinacht Fuchs, « Le syndicat lycéen tombe en triche » [archive du 18 janvier 2015], sur bakchich.info, Bakchich, 2009 (consulté le 20 juin 2016)

[9] Pierre Sejournet, « Le syndicat général des lycéens entre en scène », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ 18 septembre 2010 (résumé)

[10] (en) Robi Morder, « Cinq questions pour mieux comprendre l’affaire « Avenir lycéen » », sur The Conversation (consulté le 7 janvier 2021)

[11] « Un nouveau président à l’Union Nationale Lycéenne », sur UNL - Union Nationale Lycéenne - Site officiel du syndicat, 31 août 2020 (consulté le 1^er septembre 2020)

[Regards_Parcoursup-12] Pierre Jacquemain, « Il faut abroger Parcoursup et investir massivement dans l’orientation avec un vrai service public », sur regards.fr (consulté le 2 avril 2022)

[13] « Parcoursup : "Du stress, un contexte difficile à vivre", car les lycéens ne sont "pas informés sur l'orientation", dénonce un syndicat lycéen », sur Franceinfo, 20 janvier 2022 (consulté le 2 avril 2022)

[14] « La Voix lycéenne consulte les élèves sur leur quotidien », sur cafepedagogique.net (consulté le 2 avril 2022)