Larré (Orne)
Larré est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 452 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Larré.
Larré | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté urbaine d'Alençon |
Maire Mandat |
Maxence Sebert 2020-2026 |
Code postal | 61250 |
Code commune | 61224 |
Démographie | |
Gentilé | Larrétois |
Population municipale |
452 hab. (2019 ) |
Densité | 80 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 29′ 41″ nord, 0° 09′ 52″ est |
Altitude | Min. 140 m Max. 166 m |
Superficie | 5,67 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Écouves |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Fresnaye », sur la commune de Villeneuve-en-Perseigne, mise en service en 1978[9] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 733,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 9 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Larré est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,8 %), prairies (27,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Albert Dauzat considère que le toponyme est issu de l'anthroponyme gaulois Larus ou *Larrus suffixé d'-acum[23]. Ernest Nègre et René Lepelley suivent cette hypothèse, mais en l'attribuant à la langue romane[24],[25].
Le gentilé est Larrétois.
Histoire
Le , un Bombardier Halifax LL129 de la Royal Air Force a été abattu par la Flak (abréviation de Flakartillerie, nom générique des unités de batteries antiaériennes statiques Allemandes) et s'écrase au lieu dit « La Chouannerie »
Cet avion provenait de la base militaire de Tarrant Rushton (en) (Dorset) d'ou il avait décollé le à 23h35, en Angleterre avec une mission SOE de parachutage d'armes et de munitions ravitailler la résistance française à Chatellerault-Le-Blanc[Quoi ?].
Le pilote aurait été trompé par de faux balisages mis en place par les Allemands qui suspectaient des parachutages dans les environs.
L'équipage anglo-canadien était composé de six hommes tous décédés durant le crash :
- P/O James Foxall Crossley - RAF (Royal Air Force) - pilote - 24 ans - fils de John et Elizabeth Crossley
- W/O1 Joseph Wilfred Romeo Fournier - RCAF (Royal Canadian Air Force) - mitrailleur - 27 ans - fils de Emile et Alice Fournier - de Prince Albert, Saskatchewan .
- Sgt Enzo Biagge Grasso - RAFVR (Royal Air Force Volunteer Reserve) - bombardier - 23 ans - fils de Natale et Anna Grasso - de Stockwell, Londres - époux de Adelina Grasso
- F/O William Edward Linning - RCAF - radio - 24 ans - fils de William et Kitty May Linning - de Lethbridge, Alberta
- F/O Derwood William Smith - RCAF - navigateur - 22 ans
- Sgt Edward Maurice Cyril Wilkinson - RAFVR - mécanicien - 20 ans - fils de Edward Cecil et Gladys May Wilkinson - de Gillingham, Kent - époux de Dorothy Joan Wilkinson
Une vitrine en mairie présente les photos de ces héros ainsi que des objets retrouvés dans l'avion ou donnés par les familles. Une stèle a été inaugurée le sur les lieux du crash en souvenir de ces aviateurs.
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[30].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2019, la commune comptait 452 habitants[Note 9], en augmentation de 6,86 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre, principalement du XVIIe, située au centre du bourg.
- Ancien manoir de la Cour, aujourd'hui exploitation agricole.
- Stèle en hommage aux aviateurs alliés morts sur la commune à la suite du crash de leur avion durant la Seconde Guerre mondiale au lieu-dit la Chouannerie.
Activité et manifestations
Manifestations
Un comité des fêtes existe dans la commune et organise tous les ans diverses animations dont la principale reste la fête communale.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France La Fresnaye - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Larré et Villeneuve-en-Perseigne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France La Fresnaye - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Larré et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Alençon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 449.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 157.
- « Pas de troisième mandat municipal pour Alain Berthelot », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Serge Lambert, nouveau maire du village », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Patricia Planchais élue maire du village », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Municipales 2020. Maxence Sébert est le nouveau maire de Larré », sur actu.fr, Orne-Hebdo (consulté le ).
- « Larré (61250) - Municipales 2014 », sur actu.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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