Le Bûcher des vanités (film)
Le Bûcher des vanités (The Bonfire of the Vanities) est un film américain réalisé par Brian De Palma, sorti en 1990.
Pour les articles homonymes, voir Le Bûcher des vanités.
Titre original | The Bonfire of the Vanities |
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Réalisation | Brian De Palma |
Scénario | Michael Christofer |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Warner Bros. |
Pays de production | États-Unis |
Genre | comédie noire |
Durée | 125 minutes |
Sortie | 1990 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Adaptation du roman homonyme de Tom Wolfe publié en 1987, le film est la seconde adaptation d'un roman de Wolfe après L'Étoffe des héros (1983).
Synopsis
Sherman McCoy, un gestionnaire de fortune new-yorkais hors pair, a tout pour être heureux. Il possède l'un des postes les plus enviés de Wall Street, un des plus luxueux appartements de Park Avenue, une gentille petite fille qu'il adore, une fortune personnelle et mène une double vie avec sa séduisante maîtresse Maria Ruskin, tout en menant ses activités d'homme du monde au sein du gratin new-yorkais aux côtés de son épouse névrosée Judy, fana de décoration d'intérieur.
Mais la vie de rêve de Sherman bascule subitement lorsque, un soir où il raccompagne Maria après être allé la chercher à l'aéroport, il devient complice de sa maîtresse dans un accident de la route. S'étant perdu dans le quartier mal famé du Bronx, Maria, prenant le volant de la voiture de Sherman, renverse un jeune noir dans une rue déserte, le blessant au cours du choc. Ayant pris le jeune noir pour un voleur, ils fuient après l'accident.
Par la suite, le jeune homme tombe dans le coma et l'affaire devient publique quand celui-ci meurt de ses blessures. Les médias relaient ensuite l'histoire du malheureux étudiant noir d'un quartier difficile, victime d'une injustice ayant entraîné sa mort. Mais Maria, mariée à un vieil homme d'affaires new-yorkais, est réticente à avouer sa culpabilité aux autorités à cause du scandale et préfère laisser Sherman porter le chapeau. Accusé à tort par les policiers qui ont retrouvé sa trace, Sherman devient alors la proie de nombreuses personnes qui vont se servir de cette affaire pour leur propre compte.
Sherman est notablement la cible du révérend Bacon, le leader d'un groupe de pression religieux afro-américain qui essaie de faire passer cet accident pour un crime raciste, afin de demander d'énormes dommages et intérêts pour son organisation. De plus, le procureur du Bronx, Abraham Weiss, souhaitant assurer sa réélection voit dans cette affaire une opportunité pour faire un cas exemplaire, et ainsi faire plaisir à la communauté noire afin d'obtenir leurs votes. Il manœuvre alors pour traîner McCoy en justice. Enfin, les médias, ravis de relayer cette affaire croustillante, aggravent la situation en enflammant l'opinion publique, et montrent McCoy comme un individu cynique, issu de la haute société new-yorkaise. Bientôt, toute la ville veut la tête de Sherman. Ce dernier voit sa femme le quitter et ses amis se détourner de lui.
Mais Peter Fallow, un journaliste alcoolique et sur le déclin d'un journal à scandale, découvre lors de son enquête que Sherman est innocent. Malheureusement, cette vérité n'arrange personne après l'énorme publicité donnée à cette affaire, car tout le monde préfère que Sherman paie quand même. Bientôt, Fallow devient le seul à essayer d'aider Sherman à se blanchir.
Fiche technique
- Titre : Le Bûcher des vanités
- Titre original : The Bonfire of the Vanities
- Réalisateur : Brian De Palma
- Scénario : Michael Cristofer, d'après le roman Le Bûcher des vanités de Tom Wolfe
- Photographie : Vilmos Zsigmond
- Musique : Dave Grusin
- Montage : Beth Jochem Besterveld, Bill Pankow et David Ray
- Décors : Richard Sylbert
- Costumes : Ann Roth
- Producteur : Brian De Palma
- Producteurs délégués : Peter Guber et Jon Peters
- Coproducteur : Fred C. Caruso
- Productrice associée : Monica Goldstein
- Société de production : Warner Bros.
- Distribution : Warner Bros.
- Genre : comédie noire
- Durée : 125 minutes
- Budget : 47 000 000 dollars[1]
- Pays d'origine : États-Unis
- Dates de sortie[2] :
- États-Unis :
- France :
Distribution
- Tom Hanks (VF : Jean-Philippe Puymartin; VQ : Bernard Fortin) : Sherman McCoy
- Bruce Willis (VF : Patrick Poivey ; VQ : Jean-René Ouellet) : Peter Fallow
- Melanie Griffith (VF : Dorothée Jemma ; VQ : Élise Bertrand) : Maria Ruskin
- Kim Cattrall (VF : Emmanuèle Bondeville ; VQ : Élizabeth Lesieur) : Judy McCoy
- Saul Rubinek (VF : Michel Mella ; VQ : Mario Desmarais) : Jed Kramer
- Morgan Freeman (VF : Robert Liensol ; VQ : Victor Désy) : le juge Leonard White
- John Hancock (VF : Med Hondo ; VQ : Hubert Gagnon) : le révérend Bacon
- Donald Moffat (VF : Bernard Dhéran) : M. McCoy
- F. Murray Abraham (VF : Bernard Tixier) : le procureur Abe Weiss (non crédité[3])
- Kevin Dunn (VF : Daniel Russo ; VQ : Marc Bellier) : Tom Killian
- Barton Heyman (VF : Edmond Bernard) : l'inspecteur Martin
- Norman Parker (VF : Jean-Luc Kayser) : l'inspecteur Goldberg
- Clifton James : Albert Fox
- Beth Broderick (VF : Dominique Chauby) : Caroline Heftshank
- Kurt Fuller (VF : Michel Dodane ; VQ : Luis de Cespedes) : Pollard Browning
- Robert Stephens (VF : Bernard Tiphaine) : Gerald Moore
- Alan King (VQ : Ronald France) : Arthur Ruskin
- Louis Giambalvo (VF : Jacques Frantz) : Ray Andruitti
- Adam LeFevre (VF : Lionel Henry) : Rawlie Thorpe
- Patrick Malone : Henry Lamb
- Troy Winbush : Roland Auburn
- Rita Wilson (VF : Frédérique Tirmont) : la femme des relations publiques
- Andre Gregory (VF : Jean Topart) : le poète Aubrey Buffing atteint du sida
- Kirsten Dunst : Campbell McCoy
- Richard Belzer : le producteur de télévision
- Connie Sawyer : la grand-mère de la famille Ruskin
- Novella Nelson
Source VQ: Doublage Québec[4]
Production
Scénario
Le réalisateur Brian De Palma expliquera par la suite avoir aimé travailler avec le scénariste Michael Cristofer sur ce film et qu'il aurait sans doute apprécié une nouvelle collaboration mais, comme le film a été un violent échec commercial et que Michael Cristofer est devenu réalisateur, cela n'a pas pu se faire[5]
Distribution des rôles
Dans le roman, le personnage du journaliste Peter Fallow est anglais. Le rôle est ainsi proposé à John Cleese[6]. Après le refus de l'acteur, le rôle est proposé à Jack Nicholson[6], sans succès. Le studio suggère alors à Brian De Palma d'engager Bruce Willis, qui sortait du succès de Piège de cristal.
Le rôle du juge que tient Morgan Freeman, devait à l'origine être tenu par Walter Matthau et devait s'appeler (comme dans le livre) Myron Kovitzky. Mais l'acteur demande un salaire trop important[6]. Alan Arkin est engagé en remplacement mais, en raison des retards du tournage, doit se désister. Il est remplacé par Morgan Freeman et le personnage est rebaptisé Leonard White[3] pour notamment éviter davantage de polémiques raciales, en raison du sujet du film[6].
Kristin Scott Thomas a fait des essais pour le rôle de Judy McCoy[6]. Non retenue, elle sera finalement dirigée par Brian De Palma dans Mission impossible en 1996. Quant à Uma Thurman, elle a auditionné pour le rôle Maria Ruskin[6].
Le contrat de l'acteur F. Murray Abraham, qui incarne le procureur Abe Weiss, stipulait que soit son nom serait au-dessus du titre de l'affiche du film, soit son nom n'apparaîtrait pas au générique[6]. La production, ayant déjà au casting Tom Hanks, Bruce Willis, Morgan Freeman et Melanie Griffith, ne put mettre le nom d'Abraham au-dessus du titre ; F. Murray Abraham n'est donc pas crédité au générique du film[3]. L'acteur, tout comme Richard Belzer, avait déjà tourné sous la direction de Brian De Palma dans Scarface (1983). Ils n'ont pas de scènes en commun, tout comme dans Le Bûcher des Vanités.
Le film offre à Kirsten Dunst l'un de ses tout premiers rôles : celui de la fille de Sherman McCoy, incarné par Tom Hanks. Par ailleurs Rita Wilson, la femme de Tom Hanks, joue dans le film.
Tournage
Le tournage a eu lieu du au [7].
- Lieux de tournage
- 346 E 59e rue, Manhattan
- 816 Park Avenue, Manhattan
- Criminal Courts Building - 100 Centre Street, Manhattan
- NBC Building, Rockefeller Center, Manhattan
- South Bronx, Bronx
- Hollywood Forever Cemetery - 6000 Santa Monica Boulevard, Hollywood
- Natural History Museum of Los Angeles County - 900 Exposition Boulevard, Exposition Park
- Plateau 2, Warner Brothers Burbank Studios - 4000 Warner Boulevard
De nombreux problèmes sont venus ponctuer le tournage, notamment une relation conflictuelle entre Brian De Palma et Bruce Willis. Tout cela a été relayé par le livre The Devil's candy: The Anatomy of A Hollywood fiasco de la journaliste Julia Salamon, que Brian De Palma avait autorisé à suivre le tournage.
Musique
Sortie | 1990 |
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Genre | musique de film |
Compositeur | Dave Grusin |
Label | Atlantic Records |
Critique |
Albums de Dave Grusin
La musique du film est composée par Dave Grusin.
- Liste des titres
- Prologue
- Bonfire of the Vanities Theme
- Master of the Universe
- Concorde
- Bronx Exit
- Yo!
- Get-Away
- Love Drums, Pt. 1
- Love Drums, Pt. 2
- Coma
- End of the Road
- Hang-Out
- Jackals, Pt. 1-2
- Subway Breakdown (Prelude)
- Blues for Caroline
- Thinking of Caroline
- Out of My Life
- Blues (Reprise)
- Bugged
- Father/Son
- Decency
- Speechless/Case Dismissed
- Sword of Justice
- Epilog-Peter's Theme
- End Credit Theme
On entend aussi un extrait de l'acte final du Don Giovanni de Mozart.
Accueil
Critique
La critique est très dure à la sortie du film. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film ne récolte qu'un score de 16 % d'avis positifs pour 50 critiques collectées, les spectateurs ne lui accordant que 26 % d’opinions favorables[10]. La distribution, plus particulièrement Tom Hanks et Bruce Willis, est au centre de la plupart des critiques.
De plus, le film est nommé à cinq reprises aux Razzie Awards 1991 : pire film, pire réalisateur, pire actrice pour Melanie Griffith, pire scénario et pire actrice pour dans second rôle pour Kim Cattrall[11].
Les internautes du site Imdb.com donnent au film une note de 5,5 sur 10[12] et ceux du site Allociné une note de 2,7 sur 5[13].
Box-office
Avec un budget de 47 millions de dollars, le film est l'un des plus grands échecs du studio Warner avec seulement 15 691 192 dollars de recettes[1],[3]. En France, le film totalise 239 029 entrées[14].
Brian De Palma s'autocritiquera énormément après le film, précisant par exemple que « le concept initial était incorrect […] nous avons fait plusieurs choix qui rétrospectivement étaient faux. […] Je pense que John Lithgow aurait été un meilleur choix pour Sherman McCoy[15]. » Il précisera également que la faute revient également au studio qui a produit le film.
Analyse
Comme beaucoup de personnages des films de Brian De Palma, Sherman McCoy vit dans une réalité qu'il s'est créée[16]. Son univers est protégé et il s'y prend pour le « maître du monde »[16]. Mais après l'accident, une fois que les médias s'en prennent à lui, il découvre qu'il existe une réalité bien différente dont il n'avait aucune conscience auparavant[16].
Notes et références
- (en) « The Bonfire of the Vanities », sur Box Office Mojo (consulté le ).
- (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
- Secrets de tournage, AlloCiné.fr.
- « Fiche de doublage québécois du film »
- Blumenfeld et Vachaud, p. 180
- (en) Anecdotes sur l’Internet Movie Database
- (en) Business sur l’Internet Movie Database
- (en) Lieux de tournage sur l’Internet Movie Database
- (en) « Bonfire of the Vanities », sur AllMusic.com (consulté le ).
- (en) « The Bonfire of the Vanities (1990) », sur Rotten Tomatoes.com (consulté le ).
- (en) Distinctions sur l’Internet Movie Database
- (en) « Le bûcher des vanités (1990) », imdb.com (consulté le 12 juillet 2018).
- « Critique du film Le Bûcher des vanités » - AlloCiné.fr (consulté le 12 juillet 2018).
- « The Bonfire of the Vanities », sur JP's box-office (consulté le ).
- Interview de Brian De Palma dans le no 93 du magazine Empire, décembre 2008, p. 94
- Blumenfeld et Vachaud, p. 50
Voir aussi
Bibliographie
- Julie Salamon, The Devil's candy. The Anatomy of A Hollywood fiasco, Da Capo Press, 1991 Les dessous du tournage par une journaliste du Wall Street Journal, autorisée par De Palma à suivre le processus de production du film, contre l'avis de la Warner.
- Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Brian de Palma : Entretiens avec Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Paris, Calmann-Lévy, , 214 p. (ISBN 2-7021-3061-5)
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
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