Le Capreau

Le Capreau est l'un des douze quartiers de Wasquehal en France. Depuis la fin du XIXe siècle, il accueille une population ouvrière.

Le Capreau

Mairie annexe du Capreau, ancien Château Loneux.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Ville Wasquehal
Démographie
Gentilé Capreausiens
Population 4 450 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 50° 40′ 10″ nord, 3° 07′ 51″ est
Altitude Min. 18 m
Max. 47 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nord
Le Capreau
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Le Capreau

    Vers 1880, les ouvriers et tisserands qui viennent des quartiers saturés de Roubaix et Tourcoing fuient la ville pour s'installer à la campagne, aux confins de Wasquehal. Ces derniers veulent créer un quartier indépendant et une rivalité éclate entre ces derniers contre les habitants du centre et les autorités Wasquehaliennes.

    Il y avait de nombreux pinsonneux dans ce nouveau quartier et pour prendre les oiseaux, ils confectionnèrent des pièges que l'on appelait Capreau.

    Géographie

    Situation

    Située dans le nord de la France à km de Mouscron en Belgique, à moins de 290 km de cinq capitales européennes, le Capreau est très facilement accessible grâce à son réseau d’infrastructures de communication routières et de transports en commun ligne de bus 32 de la société Ilévia, de la halte de halte SNCF (Gare de Croix-L'Allumette). Hormis les villes frontalières de Mouvaux, Croix et Tourcoing, les villes proches du Capreau est Roubaix Croix à 1,81 km et Mouvaux à 4,21 km.

    Hydrographie

    Le Capreau est traversée par le canal de Roubaix, par la Marque qui prend sa source à Mons en Pévèle et la Marque urbaine. Le projet Blue Links a permis la réouverture des canaux à la navigation de plaisance qui sont reliés entre eux par les écluses du Port du Dragon, de la Masure, du Cottigny, du Noir-Bonnet, du Triest et du Plomeux.

    Urbanisme

    Quartier actuel

    Le Capreau est l'un des douze quartiers de Wasquehal. En 2015, la ville les a regroupé en cinq "zones" pour la mise en place de conseils de quartiers[1]. Le Capreau fait partie de la zone 2.

    Voies de communications et transports

    Le quartier est desservi par la voie rapide urbaine (RD 656 (ex RN 356) - sortie 8). Le quartier est également desservi par la ligne de bus 32 de la société Ilévia, qui relie Villeneuve-d'Ascq à Forest-sur-Marque. Il bénéficie aussi d'une halte SNCF (Gare de Croix-L'Allumette).

    Toponymie

    Ses habitants sont surnommés les Capreausiens[2]. Le nom vient d'un piège à oiseaux très utilisé par les habitants (appelé Caprô en Belgique).

    Histoire

    Guinguette du Capreau, années 1960, rue Voltaire

    Vers 1880[3], des ouvriers et tisserands qui viennent des quartiers saturés de Roubaix et Tourcoing s'installent à la campagne, aux confins de Wasquehal. On trouve en 1881, une vingtaine de maisons ouvrières, la maison de Clément Béthune, une épicerie et l'Estaminet du Capreau[4]. Ces derniers veulent créer un quartier indépendant et une rivalité éclate entre ces derniers contre les habitants du centre et les autorités Wasquehaliennes. Il y a de nombreux pinsonneux dans ce nouveau quartier et pour prendre les oiseaux, ils confectionnent des pièges que l'on appelle Capreau. Ainsi est nommé le quartier. L’avènement du textile à Roubaix et son extension dans les communes voisines à l'aube du XXe siècle a permis l’augmentation démographique d'un quartier jusqu'alors peu habité.

    Les habitants du Capreau sont soumis à l'urbanisation de Wasquehal et à l'occasion de la Mi-Carême 1901, le groupe d'ami de l'estaminet du Capreau tenu par Jules Delbecque chante sur l'air de la Faridondaine, la Faridondon, la chanson, Les Boërs du Capreau : "Nous autes les Boers du Capreau, Nous n’voulons pos d’la d’gerre, Mais si in ven’rot printe nos indrot, In n’se laicherot pos faire, In s’défindrot comm’ des démons.". "Au Capreau, y n’a ps d’mines d’or, Ch’est pos comm’ au Transvaal, Mais si plaisot à nous milords, D’printe l’rue Nationale, Faudrot pou mette’ opposition, Printe des rinforts à l’Planque au Riz." Le but de cette chanson est de dénoncer le creusement du canal de Roubaix. Les habitants du Capreau craignent des mesures d’expropriation.

    Le quartier connait l'occupation de la France par l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, quatre années de souffrance où les Capreausiens ne sont pas épargnés. Situé près du front, le quartier est utilisé durant toute la guerre comme base de repos pour les soldats allemands descendant de la ligne de feu. À la fin du conflit, on dénombres des morts comme Jean Lecrix, habitant du Capreau, du 412e régiment d'infanterie[5].

    En 1931, l'église Saint-Clément participe au cinquantenaire des Congrès Eucharistiques Internationaux (1881-1931) sous la présidence du Cardinal Liénart.

    Le quartier s'anime pendant l'entre-deux-guerres, l'optimisme est général et où la reprise économique apparaît comme solide après les problèmes économiques de l'immédiat après-guerre. En témoigne la création d'association et la réussite de certains Wasquehaliens comme André Lips qui finit troisième à la première coupe mondiale d'accordéon en 1938[6] et du romancier Maxence Van der Meersch qui s'investi dans la vie locale et est président d'honneur du journal laïc Mon patelin[7].

    Le , un jeune du Capreau, Jean Wastyn, fils du pharmacien de la rue Coli et résistant, meurt pour la France à l'age de 17 ans lors de la bataille du Haut Vinage. D'autres capreausien participent aux guerres menées par la France comme Jacques Lannoy affecté au 2e régiment de spahis marocains, tué au combat à la fin de la Guerre d'Indochine ou encore la Guerre d'Algérie auquel participe Léon Desquenne[8].

    Pierre Charret habitant avenue Clemenceau, militant communiste, résistant, il tourne de nombreux films entre 1964 et 1970, des manifestations et grèves ouvrières[9].

    Développement urbain

    Maison d’Enfants du Capreau.
    Château d'eau du Capreau.
    Pôle jeunesse et sport du Capreau.

    Début des constructions en 1833, des écluses de Wasquehal et ouverture en 1877 du Canal de Roubaix qui passe par le futur quartier du Capreau[10]. En 1842, une voie de chemin de fer est construite sur Wasquehal qui va de Lille à Gand en passant par le futur quartier du Capreau[11].

    Vers 1881, certains habitants du Capreau s'installent à la limite de Mouvaux, de l'autre côté du Riez, du Trichon, sur le territoire de Wasquehal. Ce Riez souterrain traverse la rue de Tourcoing et il faut l'enjamber en passant sur une planche, c'est pourquoi l’extrémité du quartier du Capreau, s'appelle, La Planche au Riez. Le Capreau attire de nombreux industriels et commerçants. La terre argileuse de Wasquehal permet l'installation de la briqueterie Delcourt[12] et de nombreux Belges viennent y travailler.

    Sous la présidence du maire, Désiré Delesalle, est votée en 1899[13], la construction d'une école, qui sera ouverte en 1903, sous le nom de l'école Anne Robert Jacques Turgot dit Turgot, accueillant les habitants du Capreau, des Petit et Grand Cottignies, du Triez, du Cartelot et du Molinel.

    En 1904, les habitants du Capreau qui vont à la messe soit à la paroisse Saint-Éloi de Tourcoing soit à l'église Saint-Pierre à Croix peuvent maintenant suivre le culte dans une petite paroisse et avec l'augmentation des fidèles, une église est construction en 1912 qui est dédiée à Saint-Clément.

    En 1930, voit l'arrivée de l'eau potable dans le quartier avec la construction d'un château d'eau et le est créé La Guinguette. Les capreausiens peuvent se détendre et se promener le long du canal et se retrouvaient dans le parc du restaurant autour d’une glace, d’une gaufre, d’une frite ou d’une boisson fraiche. En 1942, une maternité ouvre pour compenser l'augmentation de la population du Capreau.

    En 1950, une bande d'amis, un maçon, un monteur-électricien, un menuisier et quatre ouvriers qui se prénommait les Castors, avait pour but de se construire chacun une maison en s'aidant mutuellement. Aidés par un conseiller juridique de Croix, Gérard Delcroix, avocat à Croix et d'un entrepreneur, ils menèrent à bien leurs objectifs en construisant 6 maisons, visibles encore aujourd'hui respectivement au 13,15,17,19,21 et 23 rue Louis-Lejeune[14].

    En 1951, Paul Corteville habitant la ville, ayant déjà dressé des chiens de police et de pistage, se lance dans la formation de chiens guides d'aveugle en créant un centre qui abritera l'association des chiens guides d'aveugle de 1987 à 2008[15]. le centre sera démoli en 2009.

    Dans les années 1970, de nombreux cafés parsèment le quartier, ce seront les derniers cafés historiques comme celui du Cheval volant au 129 rue Jean-Wastyn, tenu par Carmen Vanmeerhaeghe.

    Population et société

    Enseignement

    • L'école publique maternelle Louis-Aragon
    • L'école publique élémentaire du Capreau
    • L'école privée maternelle et élémentaire Notre-Dame

    Sports

    Cultes

    Associations

    • Association des Parents d'élèves des Écoles du Capreau
    • Cabaret Patoisant
    • Cinéma Gérard-Philipe
    • Clasc
    • Clave
    • Club du Bon Accueil
    • Coupe Couture Peluche Patchwork
    • La Manivelle Théâtre
    • Le Tri Marrant
    • Les Donneurs de Sang Bénévoles (ADSB)

    Culture et patrimoine

    Espaces naturels

    Monuments historiques

    Monuments aux morts

    Personnalités liées au Capreau

    Infrastructures

    Culturelles

    Publics

    • La Mairie annexe.
    • Le bureau de Poste.

    Sportives

    • Le Complexe Léo Lagrange comprenant

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Émile Vignoble et Marie-Noëlle Leclercq, Wasquehal, regard sur le passé, Office de Tourisme de Wasquehal (ISBN 2-9503452-0-4)
    • Émile Vignoble, Une Histoire de Wasquehal, Office de Tourisme de Wasquehal (ISBN 2-9502265-0-7) (BNF 34942248)
    • Bernard Decottignies, Wasquehal, la mémoire de nos racines. La flandre médiévale, terre d'hommes, terre d'histoire
    • Jean-Pierre Smagghe-Menez, La petite histoire de Wasquehal, Publibook/Société des écrivains (ISBN 9782748355376)
    • Henri Dorgères, Au temps des fourches, France-Empire (ASIN B0000DNHAQ)

    Articles connexes

    Références

    • Portail du Nord-Pas-de-Calais
    • Portail de la métropole européenne de Lille
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