Le Combat des chefs

Le Combat des chefs est le septième album de la bande dessinée Astérix, publié en 1966, scénarisé par René Goscinny et dessiné par Albert Uderzo.

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Le Combat des chefs
7e album de la série Astérix

Logo de l'album.

Scénario René Goscinny
Dessin Albert Uderzo

Personnages principaux Astérix, Obélix
Lieu de l’action Armorique

Éditeur Dargaud
Première publication en album : 1966
ISBN 2012101399
Nb. de pages 48

Prépublication 22 octobre 1964
Albums de la série

Il a été pré-publié dans le journal Pilote du no 261 () au no 302 ().

Résumé

Au camp de Babaorum, le centurion Langélus et son aide de camp Perclus ont un plan pour imposer la paix romaine aux irréductibles Gaulois : demander à Aplusbégalix — le chef du village gallo-romain Sérum, pro-Romain, ambitieux, musclé et stupide — de défier, puis vaincre Abraracourcix, le chef du village d'Astérix, lors d'un combat traditionnel gaulois appelé « combat des chefs ». Tout ce que les Romains ont à faire est de capturer Panoramix avant le combat pour priver son chef de potion magique.

Mettant leur plan à exécution, les Romains parviennent à enlever Panoramix, mais Astérix et Obélix interviennent aussitôt. Dans la précipitation, ce dernier lance un menhir qui malencontreusement, tombe sur le druide, faisant perdre à ce dernier la mémoire et la raison. C'est à ce moment-là qu'Aplusbégalix vient défier Abraracourcix. La perspective d'aborder le combat des chefs sans potion magique inquiète considérablement les villageois, Aplusbégalix étant bien plus puissant qu'Abraracourcix. Pour guérir Panoramix, Astérix et Obélix vont demander de l'aide à un autre druide, Amnésix. Malheureusement, à cause d'un autre coup de menhir sur la tête de la part d'Obélix, Amnésix perd également la raison : il se lance alors avec Panoramix dans un concours délirant de potions explosives ou colorantes.

Or, par le plus grand des hasards, une de ces potions finit par rendre la mémoire à Panoramix. Celui-ci, rapidement mis au courant de la situation par Astérix, prépare en urgence une grande quantité de potion magique et tous les trois partent rejoindre les autres villageois qui assistent au combat d'Abraracourcix et Aplusbégalix. Quand Astérix annonce à Abraracourcix que le druide est guéri, le chef, ragaillardi, envoie au tapis son adversaire et gagne le combat. Dans la foulée, les Gaulois donnent une leçon aux Romains qui sont rapidement mis en déroute, tandis qu'Aplusbégalix, déchu, reçoit un coup de menhir sur la tête, le rendant amnésique à son tour. Une fois de plus, l'épisode se conclut par un banquet organisé pour fêter la victoire des Gaulois d'Armorique.

Personnages principaux

Analyse

Scénario et personnages

  • La collaboration d'Aplusbégalix avec les Romains, qu'il considère comme lui étant plus proches que ses propres compatriotes gaulois, fait référence aux collaborateurs durant la Seconde Guerre mondiale. L'album présente, à travers notamment le village de Sérum, le monde gallo-romain, savant mélange de culture rustre gauloise et de raffinement romain, notamment à travers l'habillement et l'architecture.
  • C'est la première fois qu'on découvre le camp de Babaorum : dans les précédents albums, il était toujours question du camp de Petibonum.
  • Dans la hutte d'Aplusbégalix, on peut voir un cadre avec marqué « Rome Sweet Rome » (Rome, Douce Rome), en référence à l'expression anglaise « Home Sweet Home » (Foyer, Doux Foyer).
  • Le combat des chefs attire des barbares de différents pays parodiant des forains. L'un d'eux propose notamment une attraction nommée « Montagnes Slaves », en références aux montagnes russes.
  • Lors de cette même fête foraine, une affiche montre comme phénomène de foire un animal portant le nom de Marsupilamix, dont le nom et l'apparence font référence au marsupilami. Un petit garçon perdu nommé Industrichimix attend ses parents à la garderie de la fête foraine.
  • Lorsque Astérix et Obélix se rendent chez le druide Amnésix, ils passent par une clairière d'attente, en référence aux salles d'attente chez les médecins. Durant la traversée, ils croisent un Gaulois portant un chapeau de Napoléon, ce à quoi l'assistante, curieusement nommée Boufiltre, répond : « Celui-là, personne ne sait pour qui il se prend ».
  • Obélix est celui par qui les problèmes arrivent : voulant sauver Panoramix de l'enlèvement projeté par les Romains, il l'assomme involontairement d'un coup de menhir qui fait perdre en partie la raison et complètement la mémoire au druide. Ayant la géniale intuition qu'on peut guérir le mal par le mal, il est à deux doigts de recommencer la même bêtise alors que Panoramix vient de retrouver santé et mémoire. Au cours de cet épisode, Obélix montre aussi mauvaise foi, intelligence, sensibilité, humour (« Mieux vaut être un éléphant qu'un rat… un rat bougri, surtout ») et souci de son apparence et de son obésité.
  • Panoramix le druide est l'enjeu principal de l'aventure, comme il le fut dans Astérix le Gaulois et Astérix et les Goths. Ici, les Romains planifient son enlèvement pour priver le village de son invincibilité. Le plan semble d'abord un échec (Panoramix n'est pas enlevé) puis un succès, le druide étant devenu fou ; il trouve même «très jolie » la musique insupportable d'Assurancetourix.
  • Abraracourcix, le chef du village gaulois, a un rôle plus important que dans tous les précédents albums : pris au piège tendu par Langélus sur les conseils de Perclus, il doit affronter le chef gallo-romain Aplusbégalix, et de sa victoire ou non dépend l'avenir devenu incertain du village. Sa victoire finale lors du combat des chefs est contre toute attente acquise «naturellement », sans le secours de la potion magique, s'étant bien entraîné grâce à l'aide d'Astérix.
  • Il est possible que la femme gauloise qui prépare Abraracourcix à recevoir Aplusbégalix soit son épouse Bonemine ; cependant elle le vouvoie (« Si vous bougez tout le temps !... »), ce qui semble indiquer qu'il s'agit plutôt d'une simple servante.
  • Le légionnaire Plutoqueprévus réapparaît dans certaines adaptations vidéo-ludique, ainsi que dans Le Coup du menhir sous le nom de Blocus.
  • L'album comporte des fautes :
    • Planche 10b, Panoramix dit : «Ça à l'air intéressant »
    • Planche 12b, Astérix dit : «Je vais allez voir »
    • Planche 31a, Astérix dit : «Il n'y a qu'une chose à faire, ô Abraracourcix : c'est de te préparer pour le combat contre Ablusbégalix ! »

Villes et lieux traversés

  • Sérum, village gallo-romain fictif.

Citations latines

Chansons

  • Nuits latines, nuits câlines, nuits d'…, chanté par Assurancetourix, parodiant la chanson Nuit de Chine.
  • Nous sommes les joyeux bûcherons, chanté par Astérix et Obélix en revenant au village après avoir capturé Plutoqueprévus, parodiant la chanson scout Nous sommes les joyeux louveteaux.

Tirage

L'album a été tiré en 600 000 exemplaires.

Adaptations

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Louis Vidal, Astérix, tous les secrets des albums : Numéro hors-série de Paris-Match, Hachette Filipacchi associés, , 109 p. (ISBN 978-2-3571-0535-5).

Liens externes

Articles connexes

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