Lea Gottlieb

Lea Gottlieb ( - ) était une créatrice de mode et femme d'affaires israélienne[1]. Elle immigre en Israël après la Seconde Guerre mondiale, et fonde la société Gottex[2],[3],[4],[5].

Lea Gottlieb
Biographie
Naissance
Décès
(à 94 ans)
Tel Aviv
Nom de naissance
Róth Lea Lenke
Nationalités
Activités

Biographie

Lea Lenke Roth (plus tard Gottlieb) est née à Sajószentpéter, en Hongrie. Avant la Seconde Guerre mondiale, elle décide d'étudier la chimie[6]. Lors de l'occupation de la Hongrie dans le milieu des années 1940, son mari Armin est envoyé dans un camp de travail[6]. Gottlieb — qui était Juive — se cache dans Sajószentpéter et à Budapest, passant d'une cachette à l'autre avec ses filles Miriam et Judith[6].  Aux points de contrôle, elle cache sa tête dans un bouquet de fleurs pour éviter d'être reconnue en tant que juive[5],[7],[8]. Une fois, après avoir vu un soldat armé, elle se dissimule avec ses filles dans un fossé derrière une maison[9].

Créatrice de mode

Maillots de bain Gottex, 1961

Gottlieb et sa famille survivent à la guerre, et après la Libération, elle et son mari tiennent une usine d'imperméables en Tchécoslovaquie[8]. Ils immigrent à Haïfa en Israël en 1949. Elle se souvient : « Nous sommes venus avec rien, sans argent, avec nulle part où vivre. Les deux ou trois premières années ont été très, très dures »[9],[10].

Avec de l'argent emprunté à la famille et aux amis, elle et son mari ouvre une nouvelle usine d’imperméable près de Tel-Aviv, en 1949[7],[10]. Mais, depuis quelques mois, ils ont « jamais vu la pluie, seulement le soleil »[7],[9].

Ainsi, en 1956, ils fondent Gottex, une entreprise de vêtements de plage et de maillots de bain haut de gamme qui est devient l'une des principales exportatrices dans 80 pays[4],[8],[9],[10]. Le nom de la société est une combinaison de « Gottlieb » et « textiles »[10].

Gottlieb, couturière, commence par vendre son alliance pour amasser de l'argent pour acheter le tissu[9],[11]. Elle emprunte une machine à coudre, et cout les maillots de bain dans leur appartements de Jaffa[11].

Elle est la chef du design de l'entreprise[12],[13]. Quand la société commence à fonctionner, Gottlieb créait des tenues de plage en complément des maillots de bain avec des tops, des paréos, des caftans, des tuniques, des pantalons larges, des petits corsets et des jupes[14]. Ses collections a des motifs variés qui sont inspirés et dominé par les fleurs, les fleurs qui lui ont sauvé la vie pendant l'occupation nazie[15],[16],[17],[18].

En 1973, lors de la Guerre du Kippour, Gottlieb annule des tournées à l'étranger, prend le contrôle des opérations à Gottex, et il organise des défilés de mode pour les soldats en première ligne[3]. En 1984, Gottex a un chiffre d'affaires de 40 millions de dollars (94 millions de dollars actuels), et est le premier exportateur de maillots de bain aux États-Unis, et possède les deux tiers du marché israélien[2]. Parmi ceux qui ont porté ces maillots, on trouve Diana, Princesse de Galles, la Reine Sofia d'Espagne, Elizabeth Taylor, Brooke Shields et Nancy Kissinger[2]. En 1991, près de la moitié des 60 millions de dollars de chiffre d'affaires de la société se fait aux États-Unis[19].

Lev Leviev, le propriétaire du groupe Afrique-Israël, rachète Gottex en 1997[11]. Après environ un an à la tête de l'équipe de conception, Gottlieb quitte l'entreprise[5],[9],[12]. Une fois son contrat de non-concurrence avec Gottex expiré, à l'âge de 85 ans, elle fonde une nouvelle société de conception de maillots de bain, sous son propre nom[5],[12],[20],[21].

Gottlieb meurt à son domicile de Tel-Aviv le , à l'âge de 94 ans[1].

Voir aussi

Références

  1. (en) Douglas Martin, « Leah Gottlieb, a Designer of Swimsuits, Dies at 94 », New York Times, (lire en ligne, consulté le )
  2. « Tel Aviv Fashion Houses Busy; Beach Design Continued While War Alerts Were On », The Calgary Herald, (lire en ligne, consulté le )
  3. Helen Hennessey, « Sexy Coverups Heat the Beach », The Tuscaloosa New, (lire en ligne, consulté le )
  4. Greer Fay Cashman, « Grapevine », The Jerusalem Post, (lire en ligne, consulté le )
  5. « 'My Homeland: Holocaust Survivors in Israel': new exhibition opens at Yad Vashem », European Jewish Press, (lire en ligne, consulté le )
  6. (en-US) Barbara Rudolph, « Israel's Place in the Sun », Time, (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consulté le )
  7. Isabel Kershner, « Honoring Survival, and Gifts to a Nation », The New York Times, Israel, (lire en ligne, consulté le )
  8. Gwen Ackerman, « Holocaust Survivors, Feted at Museum, Recount Struggle, Triumph », Bloomberg, (lire en ligne, consulté le )
  9. Orit Arfa, « Designing woman », The Jerusalem Post, (lire en ligne, consulté le )
  10. Andrea Heiman, « Good Gottex! Women Seeking Bold, Slimming Swimwear Make Israeli Company No. 1 in America », Los Angeles Times, (lire en ligne, consulté le )
  11. Mari Davis, « Gottex, Fashion Designer », Fashion Windows, (lire en ligne, consulté le )
  12. Greer Fay Cashman, « Making a splash », The Jerusalem Post, (lire en ligne, consulté le )
  13. « A blues (and whites) festival in Memphis », Israel21c.org, (lire en ligne, consulté le )
  14. Ilit Mainemer, « From Tantura to St. Tropez », Haaretz, (lire en ligne, consulté le )
  15. Greer Fay Cashman, « Gottex – beachwear fit for a ballroom », The Jerusalem Post, (lire en ligne, consulté le )
  16. Greer Fay Cashman, « 1492 and all that », The Jerusalem Post, (lire en ligne, consulté le )
  17. Greer Fay Cashman, « Beachwear Firm Swims With The Political Tide », The Jerusalem Post, (lire en ligne, consulté le )
  18. « Israel is on Parade », The Sydney Morning Herald, (lire en ligne, consulté le )
  19. Bernadine Morris, « When Finding Swimsuit Flatter is Step No. 1 », The Dispatch, (lire en ligne, consulté le )
  20. Hanan Sher, « Still in Fashion at 85 », The Jerusalem Report, (lire en ligne, consulté le )
  21. « Ticker », The Jerusalem Report, (lire en ligne, consulté le )
  • Portail de la mode
  • Portail de la Hongrie
  • Portail d’Israël
  • Portail des femmes et du féminisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.