Les Académistes
Les Académistes est une comédie en cinq actes et en vers de Charles de Saint-Évremond, composée en 1637 ou 1638, revue dans une version en trois actes vers 1680. Il s'agit d'une satire de l'Académie française, instituée par Richelieu en 1635.
Les Académistes | |
Œuvres mêlées de Saint-Évremond (tome I, 1705) | |
Auteur | Charles de Saint-Évremond |
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Genre | Comédie satirique |
Nb. d'actes | 5 actes en vers |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 1638 |
Rédaction
Saint-Évremond rédige sa comédie en 1637 ou 1638[1] dans le but railler les « mesquines discussions dans le travail linguistique entrepris par l'Académie française[2] », sans viser pour autant « tous les académiciens[3] ».
Personnages
- Faret
- Tristan
- Saint-Amant
- Godeau
- Colletet
- Chapelain
- Habert
- L'Estoile
- Gombauld
- Le marquis de Bréval
- Chérisy (ou Sérisay), président de l'assemblée
- Boisrobert
- Silhon
- Mademoiselle de Gournay
- Baudoin
- Le sergent
- Le geôlier
- Monsieur le chancelier
La scène est à Paris, chez Camusat, rue Saint-Jacques, à la Toison d'Or.
Révisions
Tristan L'Hermite paraît comme personnage dans la scène d'ouverture des Académistes dans la version d'origine[4] :
Quoique fort peu savants, ils ont bien le courage
De gloser tous les jours dessus notre langage,
Mais ils passent deux ans à réformer six mots.
(Acte I, scène I[5])
La présence de Tristan a surpris dans « cette spirituelle satire[6] », notamment parce que « Saint-Évremond, si bien informé par ailleurs, ne pouvait ignorer que Tristan ne faisait pas partie de l'Académie[7] » à cette date. Le trio qu'il compose avec Saint-Amant et Faret (Acte IV, scène II[8]) n'en est pas moins sympathique[3]. Lorsque Saint-Évremond réécrit sa pièce, vers 1680[3], dans une version en trois actes publiée dans un tome posthume de ses Œuvres mêlées, en 1705[9], le rôle de Tristan a disparu[7].
Postérité
L'Anthologie du théâtre du XVIIe siècle, dans la Bibliothèque de la Pléiade, reproduit la version intégrale et non corrigée des Académistes[10].
Références
- Scherer 1986, p. 1380-1381.
- Scherer 1986, p. 1383.
- Scherer 1986, p. 1384.
- Guillumette 1972, p. 47.
- Saint-Évremond 1986, p. 495.
- Bernardin 1895, p. 104.
- Scherer 1986, p. 1389.
- Scherer 1986, p. 517-522.
- Scherer 1986, p. 1381.
- Scherer 1986, p. 493.
Bibliographie
- Napoléon-Maurice Bernardin, Un Précurseur de Racine : Tristan L'Hermite, sieur du Solier (1601-1655), sa famille, sa vie, ses œuvres, Paris, Alphonse Picard, , XI-632 p. (lire en ligne)
- Doris Guillumette, La libre pensée dans l'œuvre de Tristan L'Hermite, Paris, Nizet, , 205 p.
- Jacques Scherer et Jacques Truchet, Théâtre du XVIIe siècle, vol. II, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade » (no 330), (1re éd. 1638), 1603 p. (ISBN 2-07-011107-5), p. 493-530
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