Callengeville

Callengeville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Callengeville

L'église de Callengeville-Bosc-Geffroy.
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité CC Communauté Bray-Eawy
Maire
Mandat
Philippe Peltier
2020-2026
Code postal 76270
Code commune 76122
Démographie
Gentilé Callengevillais, Callengevillaises
Population
municipale
509 hab. (2019 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 48′ 40″ nord, 1° 31′ 15″ est
Altitude Min. 154 m
Max. 231 m
Superficie 17,13 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Neufchâtel-en-Bray
Législatives 6e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Callengeville
Géolocalisation sur la carte : France
Callengeville
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Callengeville
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Callengeville

    Géographie

    Description

    Commune de l'Entre-Bray-et-Picardie, le village se trouve traversé par la nationale menant de Foucarmont à Neufchâtel-en-Bray.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 929 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Forges », sur la commune de Forges-les-Eaux, mise en service en 1959[7] et qui se trouve à 22 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 827,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Abbeville », sur la commune d'Abbeville, dans le département de la Somme, mise en service en 1922 et à 40 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Callengeville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,6 %), forêts (18,6 %), prairies (15,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    La commune a été constituée en 1973 par la fusion de Bosc-Geffroy (attesté sous la forme Ecc. de Bosco Gaufredi en 1139 (Arch. S.-M., 6 H 4, bulle d'Innocent II) et des Essarts-Varimprés[21]. Le nom Callengeville, mentionné vers 1500, est emprunté à un hameau de Bosc-Geffroy, hameau important situé entre les deux localités[21], encore porté par une ferme.

    Le nom du lieu est attesté sous les formes Callengeville en 1500 (Arch. S.-M., E Tab. Neufchâtel), Callengeville en 1573 (Arch. S.-M., Tab. Blangy), Calongeville en 1594 (Arch. S.-M., G 8169 sq.), Calencheville en 1683 (Arch. S.-M., G 1537), Calangeville en 1715 (Frémont), Callengeville en 1757 (Cassini), Calengeville en 1901, Callengeville en 1953[22].

    Il s'agit d'un toponyme créé à la fin du Moyen Âge, Calenge est la forme normanno-picarde équivalente de l'ancien français chalenge, discussion, attaque, défi et juridiquement : réclamation, litige. Cet ancien lieu-dit fait sans doute référence à une « terre litigieuse »[23]. L'ancien français chalenge est issu du latin calumnia qui a également donné la forme savante calomnie. Ce terme, passé en anglais, a été réemprunté à l'anglais au XIXe siècle avec la graphie challenge et au sens de « défi, compétition »

    Histoire

    Le village a été desservi par la ligne de chemin de fer secondaire Amiens - Aumale - Envermeu de 1906 à 1947.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 18 juin 2020)
    Philippe Peltier   Réélu pour le mandat 2020-2026[24]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].

    En 2019, la commune comptait 509 habitants[Note 7], en diminution de 2,49 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1861 1876 1881 1886
    390229390396387396337321382
    1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936
    332300302310321306297275248
    1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
    267255253252462466491455470
    2007 2012 2017 2019 - - - - -
    472516511509-----
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Les foulées de Callengeville, organisées tous les ans et qui consistent en deux courses à pied et une marche, perpétuent ce sens de « défi, compétition ».

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église de Bosc-Geffroy. Cet édifice religieux date de la fin du XVe siècle. Il est construit en pierre blanche du pays. Il a beaucoup souffert au XVIIIe siècle et c’est à cette époque qu’a été utilisée la brique rouge pour le réparer. L’ensemble symbolise une croix avec le clocher à la croisée. À l’entrée, de part et d’autre, deux bénitiers sur pied en bois attirent l’attention. Les bancs datent du XIXe siècle, la nef est plus basse que le chœur et les nefs latérales, très basses elles aussi, sont recouvertes de voûtes en bois. L’archivolte de l’entrée du chœur est un travail de la Renaissance, malheureusement mutilé. Vers la nef, deux armoiries sont superposées : l’une est l'« arme » des Dauvet de Mainneville et l’autre représente les « armes » accolées de Guillaume de Groulard et de Marie de Sublet des Noyers. Le chœur est voûté et l’abside offre cinq fenêtres partagées par un meneau surmonté de compartiments flamboyants. Entre chaque fenêtre, un cordon porté sur une tête d’ange sert de console. La réunion de ces cordons forme un faisceau qui se perd à la clé de voûte. Chaque ange porte un des instruments de la Passion du Christ. En 1845, la fenêtre du chevet a été enrichie d’une verrière où sont représentés : saint- ixte, pape et martyr, et saint Laurent, diacre et patron de la paroisse, fêté le 10 août. Dans le sanctuaire, un autel en bois du XIXe siècle, toujours existant, est remplacé par un autel moderne en pierre. En octobre 2005, par un arrêté municipal, l’église a été interdite au public. La base du clocher, rongée par l’humidité, menace de s’effondrer. La charpente du clocher et la maçonnerie fissurées ont été refaites. Après ces travaux, la première messe a été célébrée le 29 novembre 2007.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Forges - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Callengeville et Forges-les-Eaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Forges - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Callengeville et Abbeville », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique d'Abbeville - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Christian Guerrin, « Les compléments toponymiques dans les noms de communes de Seine-Maritime » [article], Nouvelle revue d'onomastique, Année 2000, page 320.
    22. Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 172.
    23. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150).
    24. « Philippe Peltier a débuté son 4e mandat de maire », Le Réveil, édition Pays de Bray, no 3663, , p. 15.
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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