Les Films du 3 Mars
Les Films du 3 Mars (F3M) est un organisme à but non lucratif fondé à Montréal en février 2005[1],[2]. Le mandat de ce centre de distribution consiste à accompagner des films et cinéastes indépendants, œuvrant ainsi tour à tour à la diffusion, à la distribution et la promotion du cinéma indépendant et d'auteur québécois[3],[4].
Histoire
Fondation
Les Films du 3 Mars est fondé le 24 février 2005 par 45 membres[5], à la suite de la fermeture du distributeur Cinéma Libre. Le nom de l'organisme correspond à la date de sa première assemblée, qui s'est tenue le 3 mars 2005[1].
Les Films du 3 Mars vise à faire la promotion de films orphelins de distributeur, tels que les « documentaires de cinéma », jugés plus à risque[3]. L'organisme adapte son mandat : celui d’accompagner et soutenir le cinéma d'auteur, particulièrement les documentaires, les courts métrages et les projets cinématographiques situés en région[6].
La maison de distribution met également en place une alliance entre producteurs et réalisateurs indépendants dans un contexte de précarité du milieu du cinéma indépendant et d’auteur québécois[7]. Qualifiée de cyclique, cette crise se caractérise par un manque de fonds alloués à certains projets, particulièrement des documentaires[7].
En 2005, La Classe de Madame Lise de Sylvie Groulx marque le coup d'envoi des Films du 3 Mars en étant le premier film distribué par l'organisme. Le film reçoit le Jutra du meilleur documentaire[2].
Mandat
Les Films du 3 Mars possède une expertise de sortie de films en salles dans un contexte où la diffusion des longs métrages documentaires en salle représente un risque pour les distributeurs privés[1].
L'organisme remet également des œuvres du patrimoine cinématographiques québécois en circulation, comme les premiers documentaires de Bernard Émond[8] afin de rendre accessible le cinéma indépendant.
Les Films du 3 Mars est aussi actif sur le marché de vidéo à la demande (VAD) et de vidéo à la demande par abonnement (VADA) via sa plateforme en ligne[9].
Structure organisationnelle
Financement
Les Films du 3 Mars est soutenu par le Conseil des arts de Montréal, le Conseil des arts du Québec, le Conseil des arts du Canada, Téléfilm Canada ainsi que la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC). En 2010, l'organisme bénéficiait d'un budget annuel d'environ 110 000$[1],[2].
Quelques membres fondateurs[4]
- Bernard Émond
- Sylvie Groulx
- Catherine Martin
- Ziad Touma
Équipe
- Micheline Raymond, à la direction générale de 2005 à 2008[4]
- Jonathan Davidovics, à la direction de la distribution, de 2009 à 2015[3]
- Anne Paré, à la direction générale[2]
- Clotilde Vatrinet, à la direction des projections publiques[1],[3] maintenant à la direction des événements
- Benjamin Hogue, à la direction générale depuis 2018
- Sylvain Lavigne, à la direction du marketing
Conseil d'administration
- Denis McCready, à la présidence du conseil d’administration[2]
Filmographie sélective
Films distribués par Les Films du 3 Mars
- 2005 : La Classe de Madame Lise de Sylvie Groulx, produit par Galafilm[10],[11],[12]
- 2007 : De l'autre côté du pays de Catherine Hébert, produit par Mango Film
- 2009 : La belle Visite de Jean-François Caissy, produit par Les Films de l’autre en collaboration avec Maria films[13],[14]
- 2010 : La nuit, elles dansent d'Isabelle Lavigne et Stéphane Thibault, produit par Les Films du Tricycle[15],[16],[17]
- 2012 : Ma vie réelle de Magnus Isacsson, produit par Amazone Film[18],[19],[20]
- 2012 : Carnets d'un grand détour de Catherine Hébert, produit par Coop Vidéo de Montréal
- 2013 : Le Semeur de Julie Perron, produit par Julie Perron (Les Films de l’autre)[21]
- 2014 : L'Amour au temps de la guerre civile de Rodrigue Jean, produit par Cédric Bourdeau et Rodrigue Jean (Transmar Films)
- 2015 : Le Profil Amina de Sophie Dersape, produit par Isabelle Couture (Esperamos) et codistribué par Les Films du 3 Mars
- 2017 : Certains de mes amis de Catherine Martin, produit par Les Films de l’autre
- 2017 : La Résurrection d'Hassan de Carlo Guillermo Proto, produit par Carlo Guillermo Proto (The Handshake Productions)
- 2017 : Primas de Laura Bari, produit par Greenground Productions et Beso Film[22],[23]
- 2018 : Sur la lune de nickel de François Jacob, produit par Les Films Camera Oscura
- 2018 : Ziva Postec, la monteuse derrière le film Shoah de Catherine Hébert, produit par Les Films Camera Oscura
- 2018 : Xalko de Sami Mermer & Hind Benchekroun, produit par Sami Mermer et Hind Benchekroun (Les Films de la tortue)
- 2018 : Ceux qui viendront, l'entendront, de Simon Plouffe, produit par les Films de l'autre
- 2020 : Prière pour une mitaine perdue de Jean-François Lesage, produit par les Films de l'autre
- 2022 : Perdre Mario de Carl Leblanc, produit par Ad Hoc Films[24],[25]
Distinctions
Récompenses
- Prix Jutra 2006 : Meilleur documentaire pour La Classe de Madame Lise de Sylvie Groulx[26]
- Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal (RIDM) 2012 : Grand prix de la compétition nationale longs métrages pour Ma vie réelle de Magnus Isacsson[27]
- Prix Génie 2012 : Meilleur documentaire pour La nuit, elles dansent d'Isabelle Lavigne et Stéphane Thibault
- Festival Hot Docs 2015 : Prix spécial du jury pour le long métrage documentaire Le profil Amina de Sophie Deraspe[28]
- 2016 – Prix de reconnaissance du Conseil des arts de Montréal[29],[1]
- Festival Hot Docs 2017 : Prix spécial du jury pour le long métrage documentaire La résurrection d'Hassan de Carlo Guillermo Proto[30]
- Rendez-vous Québec Cinéma 2018 : Prix Pierre-et-Yolande-Perreault du meilleur premier ou deuxième long métrage documentaire pour Sur la lune de nickel de François Jacob[31]
- Prix Iris 2019: Prix du meilleur son film documentaire pour Ceux qui viendront, l'entendront, de Simon Plouffe[32]
Nominations et sélections
- Festival international du film francophone de Namur 2006 : Sélection « Compétition officielle » pour La classe de Madame Lise de Sylvie Groulx[33]
- Festival international du film d'Afrique et des îles de La Réunion (FIFAI) 2008 : Sélection « Documentaire Territoires de l'Ouest » De l'autre côté du pays de Catherine Hébert[34]
- Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2011 : Sélection « Longs métrages » pour La nuit, elles dansent, d'Isabelle Lavigne et Stéphane Thibault[35]
- 64ème édition du festival international du film de Berlin (Berlinale) 2014 : Sélection « Culinary Cinema » pour Le semeur de Julie Perron[36]
- 2016 – Finaliste au 31ème Grand Prix du Conseil des arts de Montréal pour « le caractère unique de son mandat, pour l'accompagnement exemplaire de chaque titre de son catalogue ainsi que pour son flair à dénicher des œuvres importantes de créateurs indépendants, connus, issus de la relève ou de la diversité culturelle »[1]
- Prix Écrans canadiens 2018 :
- Meilleur long métrage documentaire Ted Rogers pour Sur la lune de nickel de François Jacob
- Meilleures images dans un long métrage documentaire pour Vuk Stojanovic, François Jacob et Ilya Zima
- Meilleur montage dans un long métrage documentaire pour François Jacob et Jéricho Jeudy[37]
- Festival international du film de Rotterdam 2019 : Sélection pour Ziva Postec. La monteuse derrière le film Shoah de Catherine Hébert
Notes et références
- Claude Lafleur, « Donner accès à notre cinéma indépendant », Le Devoir, , p. 16 (lire en ligne)
- André Duchesne, « Les films du 3 mars : la cour des miracles », La Presse, , CINEMA10 (lire en ligne)
- Éric Perron, Éric. « Je t’aime moi non plus : financement et diffusion ». Ciné-Bulles, vol. 33 no 3 (été 2015)., « Je t’aime moi non plus : financement et diffusion », Ciné-Bulles, vol. 33, no 3, , p. 29 ; 30 (ISSN 0820-8921, lire en ligne)
- Le Devoir, « En bref : Films du 3 mars, nouvelle direction », Le Devoir, , B8 (lire en ligne)
- « En bref: Films du 3 mars, nouvelle direction », sur Le Devoir (consulté le )
- « En bref : Films du 3 mars, nouvelle direction », Le Devoir, , B8
- André Duchesne, « Les Films du 3 mars : la cour des miracles », La Presse, (lire en ligne) :
« Pourquoi dites-vous «une fois de plus»? Denis McCready: «Parce que c’est cyclique. J’ai commencé à étudier en cinéma en 1989. Depuis, une soudaine mobilisation est survenue deux ou trois fois parce qu’il y avait une crise dans le cinéma d’auteur.» »
- André Duchesne, « Les Films du 3 Mars : la cour des miracles », La Presse, (lire en ligne) :
« Des cinéastes ont entre leurs mains des bobines, des films sans distributeur. Ils nous demandent si nous pourrions remettre ces oeuvres en circulation, les numériser et les remettre dans un format permettant leur diffusion. »
- « Les Films du 3 Mars célèbre les fêtes avec 10 films en location gratuite et disponibles partout au Canada », CTVM, (lire en ligne)
- Linda Soucy, « Entretien avec Sylvie Groulx « L’espoir réside dans la lucidité » », 24 images, nos 39-40, , p. 52-53 (ISSN 0707-9389, lire en ligne)
- Guillaume Roussel-Garneau, « Cosmopolite junior », Ciné-Bulles, vol. 24, no 2, , p. 50-51 (ISSN 0820-8921, lire en ligne)
- Marie-Andrée Chouinard, « Dans la classe de Madame Lise », Le Devoir, , a1 (lire en ligne)
- Michel Coulombe, « Entretien avec Jean-François Caissy, scénariste et réalisateur de La Belle Visite », Ciné-Bulles, vol. 28, no 2, , p. 2-7 (ISSN 0820-8921, lire en ligne)
- Gérard Grugeau, « De passage La belle visite de Jean-François Caissy », 24 images, no 146, , p. 56 (ISSN 0707-9389, lire en ligne)
- Robert Daudelin, « Nocturne cairote », 24 images, no 152, , p. 54-55 (ISSN 0707-9389, lire en ligne)
- Catherine Lemieux Lefebvre, « Les feux de la rampe sous les projecteurs », Ciné-Bulles, vol. 29, no 2, , p. 57 (ISSN 0820-8921, lire en ligne)
- Odile Tremblay, « La Nuit, elles dansent à la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes », Le Devoir, (lire en ligne)
- Paul Beaucage, « Des virtualités humaines », Spirale, no 246, , p. 11-13 (ISSN 0225-9044, lire en ligne)
- Nicolas Gendron, « L’ordinaire extraordinaire », Ciné-Bulles, vol. 30, no 4, , p. 2-7 (ISSN 0820-8921, lire en ligne)
- Odile Tremblay, « Droit au cœur », Le Devoir, (lire en ligne)
- Michel Coulombe, « Entretien : Julie Perron, réalisatrice du Semeur », Ciné-Bulles, vol. 32, no 2, , p. 22-27 (ISSN 0820-8921, lire en ligne)
- Catherine Lemieux Lefebvre, « Acte de résilience Primas de Laura Bari », Ciné-Bulles, vol. 36, no 4, , p. 49 (ISSN 0820-8921, lire en ligne)
- Charlotte Selb, « Dossier : Les nouveaux territoires du cinéma québécois », 24 images, no 191, , p. 109 (ISSN 0707-9389, lire en ligne)
- Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Perdre Mario , un documentaire entre quête et hommage à un ami disparu », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
- « Perdre Mario », sur Télé-Québec (consulté le )
- Québec Cinéma, « Finalistes et lauréats », sur gala.quebeccinema.ca (consulté le )
- Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal, « Archives 2012 », sur ridm.ca (consulté le )
- (en) Hot Docs, « 2015 Awards - Hot Docs », sur hotdocs.ca (consulté le )
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- (en) Hot Docs, « 2017 Awards - Hot Docs », sur hotdocs.ca (consulté le )
- Charles-Henri Ramond, « RVQC 2018 : le palmarès est dévoilé », sur rendez-vous.quebeccinema.ca, (consulté le )
- « Finalistes et lauréats année 2019 », sur gala.quebeccinema.ca
- Festival International du Film Francophone de Namur, « Longs métrages 2006 », sur fiff.be, (consulté le )
- Festival international du film d'Afrique et des îles, « Africiné - Festival international du film d'Afrique et des îles FIFAI 2008 », sur africine.org (consulté le )
- Quinzaine des Réalisateurs, « La Nuit elles dansent », sur quinzaine-realisateurs.com (consulté le )
- (en) berlinale, « Programme 2014 », sur berlinale.de (consulté le )
- (fr + en) Prix Écrans Canadiens, « PRIX ÉCRANS CANADIENS 2018 », sur academie.ca, (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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