Les Frigos
Les Frigos est un site de création et de production artistique situé, dans le bâtiment principal de l'ancienne gare frigorifique de Paris-Ivry, 19, rue des Frigos, dans le quartier de la Gare du 13e arrondissement de Paris, au sein de l’opération d'aménagement Paris Rive Gauche, entre la Bibliothèque nationale de France[1] et l'université Paris-Diderot[2].
Type |
gare frigorifique |
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Destination initiale |
gare frigorifique ferroviaire |
Destination actuelle |
Ateliers d’artistes et artisans |
Style | |
Matériau |
béton armé et briques de mâchefer |
Construction |
1919-1921 |
Commanditaire | |
Envergure |
50 m x 30 m |
Propriétaire |
PO puis Ville de Paris |
Pays | |
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ville | |
arrondissement | |
quartier |
Paris Rive Gauche |
Adresse |
19, rue des Frigos |
Gare | |
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Métro | |
Autobus |
Coordonnées |
48° 49′ 52″ N, 2° 22′ 44″ E |
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Histoire
Site industriel ferroviaire
Le site est, à l'origine, un entrepôt frigorifique ferroviaire de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), auquel on accède par le 91, quai de la Gare. Le chantier de construction du bâtiment principal débute en 1919 et sa mise en service a lieu en 1921. C'est un élément important de l'approvisionnement du marché des Halles en viande et autre nourriture périssable[3],[4].
Il est désaffecté en 1971[4] du fait du déménagement des Halles de Paris vers le marché d'intérêt national de Rungis[3]. Le site devient alors une friche industrielle[5], propriétée de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF)[3].
Lieu « off » de création artistique
Le bâtiment a ensuite été occupé dans les années 1980 par de nouveaux arrivants, artistes et artisans, attirés par ses volumes et la qualité de son isolation thermique et phonique.
Les premiers occupants furent des squatteurs, artistes et non artistes mêlés (dont, notamment, Ben, Patrick Lanneau, Jérôme Mesnager, Dominique Fury et Jean-Paul Réti[5],[6]) mais, rapidement, les occupants successifs ont contracté des conventions d'occupation et payé des loyers. Après la Société nationale des chemins de fer français, puis le Réseau ferré de France, la Mairie de Paris est devenue propriétaire de plein droit des lieux le . Les étages ont été transformés en ateliers d'artistes, studios de musique, etc. Depuis, malgré les aléas, changements de propriétaires, restructuration du quartier, le lieu est resté une référence parmi les nouveaux « territoires » de l'art contemporain.
Le bâtiment, d'architecture d'inspiration alsacienne, comporte un château d'eau. Le long de la rue Neuve-Tolbiac, un panneau Histoire de Paris rappelle son histoire.
Occupants
Plus de cent locataires travaillent sur le site qui comprend quatre-vingt-dix ateliers[7]. Les loyers pour des locaux aménagés par les locataires vont de 500 à 2 700 euros en 2010.
Quinze professions différentes y exercent des activités qui vont de la petite industrie à l'édition, aux métiers d'art, avec des artistes, des micro-sociétés et des associations assurant le fonctionnement de salles de répétition pour les gens de théâtre ou pour des musiciens. C'est le premier lieu en France qui a réalisé, par le plus grand des hasards, un site professionnel à « mixité verticale », réunissant les professions mentionnées.
Le vœu d'une bonne partie des locataires est de voir le positionnement du site, sur le plan juridique, dans les lieux d'« activités de production » inséré officiellement dans le programme d'aménagement de Paris Rive Gauche dans le 13e arrondissement[8].
Desserte
Le site est desservi par la gare de la Bibliothèque François-Mitterrand située sur la ligne C du RER, par la station de métro Bibliothèque François-Mitterrand de la ligne 14 du métro de Paris, par les lignes 25, 62, 64, 71, 89, 132 et 325 du réseau de bus RATP et, la nuit, par les lignes N131 et N133 du réseau de bus Noctilien.
Notes et références
- Ouverte au public le 20 décembre 1996.
- Sise, depuis janvier 2007, dans les anciens Grands Moulins de Paris.
- Vivant 2006, p. 112.
- Jean-Luc Flohic (dir.), « Entrepôts frigorifiques 1919-1921 », dans Le Patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français, t. 1, Paris, Flohic Éditions, (ISBN 2-84234-069-8), p. 396.
- Dominique Lesbros, Paris Randonnées : les traversées buissonnières de la capitale, Paris, Éditions Parigramme, , 160 p. (ISBN 978-2-84096-644-9), p. 97.
- (en)Street art who holds the wall
- Module de recherche des artistes ayant leur atelier aux Frigos, sur les-frigos.com. Consulté le 3 juin 2012.
- Site officiel de l'association pour le développement du 91, quai de la gare dans l'Est parisien (lieu-dit « Les Frigos »).
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Paul Reti, « Paris Île de France : Les Frigos », dans Fabrice Lextrait (rapporteur), une nouvelle époque de l‘action culturelle, vol. 1 : Introduction, monographies et fiches d'expériences (Rapport à Michel Duffour secrétariat d'État au patrimoine et à la décentralisation culturelle), Paris, (lire en ligne), p. 193-194.
- Elsa Vivant et François Ascher (directeur de Thèse), Le rôle des pratiques culturelles off dans les dynamiques urbaines (Thèse pour obtenir le grade de Docteur de l'Universit Paris 8 - discipline : urbanisme, aménagement et études urbaines), Paris, Université Paris 8 - Vincennes Saint-Denis, , 421 p. (lire en ligne [PDF]), chap. 2 (« Vers l'instrumentalisation de la culture off dans les politiques urbaines ? »), p. 105-144 (II Les Frigos : de la résistance à la négociation).
- Elsa Vivant, « Les événements off : de la résistance à la mise en scène de la ville créative », Géocarrefour, vol. 82/3, , p. 131-140 (lire en ligne, consulté le ).
- Dominique Billier et Jean-Marc Stébé (directeur de Thèse), L'artiste au cœur des politiques urbaines pour une sociologie des ateliers-logements à Paris et en Île-de-France (Thèse présentée pour obtenir le grade de docteur de l'université Nancy 2 - discipline : Sociologie-Démographie), Nancy, Université Nancy 2, , 337 p. (lire en ligne), « Les Frigos ou l'aventure d'un territoire singulier », p. 256-262.
Articles connexes
Liens externes
- « Les Frigos », sur Site officiel.
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