Les Hautes-Rivières
Les Hautes-Rivières (en wallon et en champenois Les Rivires [lɛ riviːr][1]) est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est. La commune se compose des villages des Hautes-Rivières, Sorendal, Failloué, Linchamps et La Neuville-aux-Haies. Ses habitants s'appellent les « Hauts-Riverains ». C'est dans cette commune frontalière de la Belgique, arrosée par la Semoy, que se situe le point culminant en France du massif ardennais de par le versant méridional de la Croix-Scaille dont le sommet s'élève à 504 mètres.
Les Hautes-Rivières | |
Le village, avec une forge industrielle au premier plan. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Communauté de communes Vallées et Plateau d'Ardenne |
Maire Mandat |
Denis Disy 2020-2026 |
Code postal | 08800 |
Code commune | 08218 |
Démographie | |
Population municipale |
1 446 hab. (2019 ) |
Densité | 46 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 53′ 04″ nord, 4° 50′ 34″ est |
Altitude | Min. 157 m Max. 504 m |
Superficie | 31,34 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bogny-sur-Meuse |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Le point culminant français du massif ardennais
Cette commune au territoire étendu est située sur le versant méridional du plateau de la Croix-Scaille qui culmine sur la frontière entre la France et la Belgique à 504 mètres et constitue le sommet du massif ardennais en France, le point culminant des Ardennes étant situé en Belgique au site du signal de Botrange 694 m. Le côté français de ce point culminant est occupé par le Bois des Haies, forêt domaniale qui est dépendance de la vaste forêt de Château Regnault où cette dernière longe les vallées pittoresques aux méandres profonds de la Semois et de la Meuse entre Les Hautes-Rivières, en amont, et Monthermé, en aval.
Une commune frontalière avec la Belgique
Les Hautes-Rivières sont une commune frontalière avec la Belgique dont la majeure partie de la frontière est occupée par de profondes forêts de feuillus, constituées principalement de hêtres, chênes et charmes, et de pins (épicéas) dont celle du Bois des Haies, au nord du territoire communal. Cette frontière, entièrement boisée dans toute sa longueur, part du versant méridional du sommet franco-belge de la Croix-Scaille, au nord de la commune, et s'infléchit brusquement vers le sud-est, après le passage du petit ruisseau de Saint-Jean qui traverse la frontière et qui a donné son nom au bois de Saint-Jean, dans la partie belge (commune de Gedinne), jusqu'aux méandres de la rivière Semois.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Les Hautes-Rivières est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (93,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), zones urbanisées (1,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Avant la Première Guerre mondiale, la commune des Hautes-Rivières se nommait « Trigne ».
Exode des habitants
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, entre le 10 et [9], les habitants des Hautes-Rivières sont dirigés vers Noirmoutier-en-l'Île, L'Herbaudière, L'Épine et La Barre-de-Monts.
Économie
La métallurgie est l'activité principale de la commune qui perdure depuis des siècles, comme en témoigne la présence depuis le XVIe siècle d'une forge et d'un bas-fourneau à Linchamps.
Politique et administration
Liste des maires
La commune des Hautes-Rivières a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en [11].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 1 446 habitants[Note 2], en diminution de 8,13 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La roche Margot et la croix de Jésus constituent un point de vue sur le village des Hautes-Rivières. Le Bois des Haies est le point culminant des Ardennes.
- L'église des Hautes-Rivières.
- L'église de Linchamps.
- L'école et le monument aux morts.
- L'ancienne école de Sorendal.
- Le Semoy (Semois).
- Ruisseau de Saint-Jean, confluence avec le Semoy.
Sports
Le circuit de l'Ardennes Mega trail passe également par le territoire de cette commune.
Personnalités liées à la commune
Élie Badré (1905-1987), sculpteur né aux Hautes-Rivières, Meilleur Ouvrier de France, élève de Paul Landowski[16] et de Henri Bouchard.
Héraldique
Blason | Parti: au 1er de gueules à la feuille de polypode [fougère] d'or, au 2e d'azur à sept glaives versés d'or, ordonnées 2, 3 et 2. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Michel Tamine, « Une source peu connue de toponymie frontalière : Les ‘penthières’ », Noms de lieux, noms de personnes : La question des sources, Pierrefitte-sur-Seine, Publications des Archives nationales, (ISBN 9791036512308, DOI https://doi.org/10.4000/books.pan.1024, consulté le ).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Monthermé en 1939-1945 », sur ajpn.org
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
- Création du PNR des Ardennes
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- http://www.ardennesgenealogie.fr/site/Files/article_bc06_elie_badre.pdf
Liens externes
- Les Hautes-Rivières sur le site de l'Institut géographique national
- Liste des toponymes de la commune avec leur prononciation locale
- Portail des Ardennes
- Portail des communes de France