Les Nouillers

Les Nouillers est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Les Nouillers

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Intercommunalité Vals de Saintonge Communauté
Maire
Mandat
Stéphane Ardoin
2020-2026
Code postal 17380
Code commune 17266
Démographie
Gentilé Novelariens
Population
municipale
719 hab. (2019 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 55′ 56″ nord, 0° 39′ 45″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 64 m
Superficie 24,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-d'Angély
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Les Nouillers
Géolocalisation sur la carte : France
Les Nouillers
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Les Nouillers
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Les Nouillers
Liens
Site web http://www.lesnouillers.fr

    Ses habitants sont appelés les Novelariens et les Novelariennes[1].

    Par ordonnance du , la commune des Nouillers absorbe la commune du Pinier.

    Géographie

    Carte de la commune.

    Les Nouillers est une commune rurale dont le territoire municipal s’étend sur 24,15 km2, soit 2 415 hectares. Au nord, une zone de marais longe le cours de la rivière Boutonne qui marque la limite septentrionale de la commune. S'y jettent le Gouttemer, petit ruisseau qui longe le bourg par le sud-ouest et prend sa source au sud de la commune, et le Vivier qui dessine la limite avec la commune de Voissay au nord-est. Les Nouillers se situe ainsi dans le bassin versant de la Charente. Le relief s'élève peu à peu vers le sud en vallons et plateaux dont le point culminant atteint 64 m au sud-est du bourg, là où un parc de 5 éoliennes a été implanté en 2014[2]. Le paysage évolue entre champs ouverts et bois. Les sols sont composés de terres argilo-calcaires (groies), sablo-limoneuses (doucins) voire tourbeuses[3].

    Les Nouillers est membre de la Communauté de communes des Vals de Saintonge qui a intégré la Communauté de communes du Pays Savinois en 2014. Elle relève du Canton de Saint-Jean-d'Angély, lequel a absorbé en 2015 l'ancien Canton de Saint-Savinien dont la commune faisait partie jusqu'alors. Elle se situe donc dans l'Arrondissement de Saint-Jean-d'Angély, au sein du département de la Charente-Maritime, qui relève de la région Nouvelle-Aquitaine, laquelle a intégré en 2016 la région Poitou-Charentes dont il faisait jusqu'alors partie.

    Le territoire de la commune est traversé d'ouest en est par la route départementale RD 739E, ancienne route nationale 739, qui relie le bourg à Tonnay-Boutonne à km à l'ouest et à Saint-Jean-d'Angély à 12 km à l'est. La RD 119 vient de Torxé au nord et fusionne à l'est avec la RD 739E jusqu'à l'est du bourg où elle bifurque vers le sud en passant par Saint-Savinien-sur-Charente à km. La RD 739E est aussi reliée par la RD 122E1 à Archingeay à l'ouest, par la RD 127E3 à Taillant au sud-est et par la RD 217 à Bignay à l'est.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Les Nouillers est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (83,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64 %), zones agricoles hétérogènes (20 %), forêts (14,6 %), cultures permanentes (1,4 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    L'origine du nom se baserait sur une colonisation du site par des paysans gallo-romains. Au Moyen-âge, la paroisse s'appelle Novelarii ou Novellarii. On en retrouve la trace en 1272 dans les lettres d'abandon d'Aymeric Guibert au maire et à la commune de Saint-Jean-d'Angély. Le nom apparait encore un demi-siècle plus tard dans les comptes de l'archipresbytère de Taillebourg, pour la levée de subsides du pape Jean XXII. On retrouve un peu plus tard, en 1529, une déformation en Novalarii dans une notice des évêques et des bénéfices à la nomination de l'évêque de Saintes.

    Ces différentes versions découlent du latin novale, signifiant "terre nouvellement défrichée", et novalis, "jachère". C'est ainsi que les gallo-romains désignent les terres conquises sur la forêt.

    Le nom de la paroisse se francisera par la suite en Noveliers ou Novelières. Ces termes sont de la famille de novel, vieux français des adjectifs nouvel, nouveau.

    Aussi, le nom de la paroisse évolue au fil des époques en Noulliers, comme en atteste en 1650 la carte de Sanson, pour devenir Nouillers[11].

    Histoire

    Préhistoire

    La découverte près du village des Ouillères de deux pierres polies et d'un disque en silex a été notifiée par l'instituteur de la commune en [12].

    Antiquité

    Un buste gallo-romain a été découvert au Port-Laroche. Il est aujourd’hui exposé au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye[13]. Un tesson d'amphore et des aménagements en bois le long de la berge de la Boutonne ont été mis au jour en 2008 et datés d'une période allant du Ier siècle au IIIe siècle de notre ère. Il pourrait s'agir d'un moulin à eau antique[14].

    Moyen Âge

    Au XIIe siècle, l’église est édifiée dans le style roman, dernière des églises à files de coupoles originaires du Périgord[15].

    Aux XIIIe siècle et XIVe siècle, le village de la Grande Chenaudière est réputé dans toute la Saintonge pour ses ateliers de poterie[16].

    Au XVe siècle, le château de Bois-Charmant est mentionné en 1408 comme appartenant à un certain Colin Mauny .

    Sur cette commune se trouvait le fief de La Vialière (ou Vialère), pour qui le bailli de Taillebourg fit comparaître, en 1420, à la requête de son seigneur, Jean Isle, des témoins qui attestèrent l'ancienneté du fief dans la maison Isle. L'église conserve, sur ses murs intérieurs, la trace de plusieurs blasons (XV-XVIe s.). Celui de la famille Isle se voit sur le mur sud, disposé entre deux écussons juxtaposés, côté de la chaire ; un second, qui a gardé ses couleurs, "d'argent à trois roses de gueules boutonnées et feuillées de sinople, posées 2 et 1", se trouve sur un pilier près de la rampe de la tribune. Un document de 1473 précise que le tombeau des Isle se trouve devant le maître-autel.

    Administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[17],[18]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1793 ... Pierre Gillot    
    ... ... Joseph Charrié,    
    dès 1803 1807 Désiré Fonteneau   (1772-1808)
    1808 1834 Jean-Joseph Jouneau[Note 2] Droite (1756-1837) père de Henri-Adam Jouneau
    1834 1840 Henri-Adam Jouneau   (1779-1840) fils de Jean-Joseph Jouneau
    1841 1847 Joseph-Théodat de Sossiondo    
    1848 1852 Jean Bertet    
    1852 1865 Étienne Martin    
    1865 1870 François Fraprie   (1808-1885)
    1871 1872 Michel Bernet   (1806-1898) beau-père d'Alexandre Éloir
    1873 1874 Isidore Braudeau   (1838-?)
    1874 mai 1876 François Bouquet    
    mai 1876 juin 1876 François Fraprie    
    juin 1876 1888 Michel Bernet    
    1888 1902 Alexandre Éloir   (1837-1921) gendre de Michel Bernet
    ... ... ...    
    1908 1919 Eugène Couteau   (1858-1927)
    ... ... Lamy    
    1945 1954 Abel Routurier   (1890-1954)
    1954 1971 Daniel Durand   (1888-1985)
    1971 2001 Pierre Rocher DVG (1928-2015)
    2001 2008 Michel Plaire   (1939-2011) Maire
    2008 En cours Stéphane Ardoin DVD (1967 – ) Fonctionnaire - Maire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

    En 2019, la commune comptait 719 habitants[Note 3], en augmentation de 9,77 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    6966967968401 0171 0871 0211 0281 027
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0271 0171 0101 0531 000996920830868
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    802821863708687656642597623
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    642593534618607611623626655
    2018 2019 - - - - - - -
    712719-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Un ancien moulin à vent, situé au sud-est ; et un lac prisé des promeneurs, situé dans d'anciennes carrières, près d'Archingeay.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. lieutenant de gendarmerie dans l’île de Ré, administrateur du département de la Charente-Inférieure (1790), député à l’Assemblée législative[19],[20]
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. « Les Nouillers Environnement », sur Les Nouillers (consulté le ).
    3. « Les Nouillers Paysages », sur Aquitaine Limousin Poitou-Charentes environnement (consulté le ).
    4. Carte IGN sous Géoportail
    5. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. « Origine du nom — Mémoires des Nouillers », sur memoiresdesnouillers.fr (consulté le )
    12. Recueil des actes de la Commission des arts et monuments de la Charente-Inférieure, vol. 13, A. Hus, Saintes, , 476 p. (lire en ligne), p. 270
    13. « Les Nouillers Antiquité », sur Mémoires des Nouillers (consulté le ).
    14. Pascal Texier, « « Les Nouillers-Torxé – Rivière Boutonne », ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], DRASSM (subaquatique terrestre) », (consulté le )
    15. « Les Nouillers Histoire et Patrimoine », sur Les Nouillers (consulté le ).
    16. Bulletin de la société d’archéologie et d'histoire de la Charente-Maritime, , 116 p. (lire en ligne), chap. 26, p. 66
    17. « Les Nouillers Liste des maires », sur Mémoires des Nouillers (consulté le ).
    18. « Les Nouillers Présentation », sur Les Nouillers (consulté le ).
    19. « Jean, Joseph Jouneau », sur Assemblée nationale (consulté le )
    20. « Les Nouillers (17) - Histoire de la seigneurie des Razes », sur Histoire passion (consulté le )
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    • Jean-François Bascans "Histoire des Isle 1336-1979", tapuscrit, Paris, 1980 (AD Charente-Maritime, cote 937).

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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