Les Sept Mercenaires
Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven) est un western de John Sturges sorti en 1960. Le film est grandement inspiré du film japonais Les Sept Samouraïs réalisé par Akira Kurosawa en 1954.
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Titre original | The Magnificent Seven |
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Réalisation | John Sturges |
Scénario |
William Roberts Walter Newman (non crédité) Walter Bernstein (non crédité) |
Musique | Elmer Bernstein |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Mirisch Company |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Western |
Durée | 128 minutes |
Sortie | 1961 |
Série
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Les habitants d'un petit village du Mexique fréquemment attaqué par une troupe de bandits mexicains, apprennent que leur chef, Calvera, compte les piller de nouveau prochainement. Réunissant leurs maigres économies, les paysans envoient une délégation dans une ville américaine frontalière pour acheter des armes. Là, un vétéran nommé Chris Adams leur explique qu'il serait plus efficace d'embaucher des tireurs professionnels pour repousser l'assaut. Ce dernier accepte alors de s'occuper du recrutement et, finalement, de prendre la tête des mercenaires pour aider les paysans mexicains.
Chris Adams rassemble autour de lui une équipe expérimentée : son ami Harry Luck, qui imagine que cette opération sera une affaire lucrative, Vin Tanner, un aventurier qui vient de perdre sa dernière chemise au jeu, Bernardo O'Reilly, un bûcheron irlando-mexicain également désargenté, Britt, un expert dans le domaine des armes qui recherche un défi à sa hauteur car ne trouvant plus d'adversaires à sa taille, Lee, un vétéran en fuite aux nerfs fragiles et Chico, le seul homme jeune du groupe, en quête d'aventures romanesques.
Les sept partent s'installer dans le village des paysans puis préparent un plan de défense, incluant les habitants, auxquels ils s'attachent au fil des jours.
Une première attaque des bandits est repoussée par les hommes d'Adams. Mais Chico, qui a infiltré le camp des bandits, apprend que ceux-ci prévoient de revenir car ils sont affamés et désespérés. Les mercenaires, qui espéraient qu'une leçon suffirait, décident de ne pas reculer et d'attaquer leurs ennemis. Mais, à leur retour du camp des bandits déserté, ils découvrent que le village s'est rendu aux pillards. Leur chef Calvera leur offre cependant le choix de repartir sains et sauf afin d'éviter des représailles, imaginant que de tels hommes ne risqueront pas leur peau une nouvelle fois pour secourir des paysans craintifs et sans ressources.
Mais Calvera se trompe : à l'exception de Harry, les mercenaires décident de revenir délivrer le village. Au cours de l'assaut, Lee meurt en sauvant des villageois captifs qui l'avaient réconforté alors qu'il faisait des cauchemars ; O'Reilly meurt en protégeant les enfants de villageois auxquels il s'était attaché ; Britt reçoit une balle perdue après avoir tué un nombre considérable de bandits et Harry, qui a changé d'avis, est tué d'une balle dans le dos en venant aider son ami Chris. Calvera meurt sans comprendre pourquoi ils sont revenus.
Chico, qui a trouvé l'amour auprès d'une jeune villageoise, abandonne la vie d'aventurier pour celle de fermier, qu'il méprisait pourtant jusque-là. Chris et Vin repartent, méditant sur la futilité de leur existence de mercenaires.
Fiche technique
- Titre original : The Magnificent Seven
- Titre français : Les Sept Mercenaires
- Réalisation : John Sturges
- Scénario : William Roberts, Walter Newman, Walter Bernstein, d'après le film Les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa
- Dialogues : Thom Conroy
- Musique : Elmer Bernstein
- Direction artistique : Edward Fitzgerald
- Décors : Rafael Suarez
- Maquillage : Emile Lavigne et Daniel Striepke
- Photographie : Charles Lang Jr.
- Ingénieurs du son : Jack Solomon et Rafael Esparza
- Effets spéciaux : Milt Rice
- Montage : Ferris Webster
- Montage sonore : Del Harris
- Producteurs : John Sturges, Walter Mirisch et Lou Morheim
- Sociétés de production : Mirisch Company
- Sociétés de distribution : United Artists
- Budget : 2 000 000 $[1]
- Format : Couleurs (De Luxe) - 2.35:1 en Panavision - 35 mm
- Son : Mono (Westrex Recording System)
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : Anglais
- Genre : Western
- Durée : 128 minutes
- Dates de sortie :
- États-Unis :
- France :
Distribution
Les sept mercenaires
- Yul Brynner (VF : Georges Aminel) : Chris Adams
- Steve McQueen (VF : Henry Djanik) : Vin Tanner
- Charles Bronson (VF : Gérald Castrix) : Bernardo O'Reilly
- James Coburn (VF : Jean Violette) : Britt
- Robert Vaughn (VF : Roger Rudel) : Lee
- Brad Dexter (VF : Claude Bertrand) : Harry Luck
- Horst Buchholz (VF : Michel François) : Chico
Les autres personnages
- Eli Wallach (VF : Jacques Dynam) : Calvera, le chef des quarante bandits
- Jorge Martínez Hoyos (VF : Jean-Henri Chambois) : Hilario
- Vladimir Sokoloff : le vieil homme
- Rosenda Monteros (VF : Josée Steiner) : Petra
- Rico Alaniz (VF : Albert de Médina) : Sotero
- Pepe Hern : Tomas
- Natividad Vacío : Miguel
- Whit Bissell (VF : Émile Duard) : Chamlee, le croque-mort
- Robert J. Wilke (VF : André Valmy) : Wallace
- Val Avery (VF : Henri Virlogeux) : Henry, le vendeur de corsets
- Bing Russell (VF : Pierre Hatet) : Robert, le compagnon de voyage d'Henry
- John A. Alonzo : un villageois
- Enrique Lucero : un villageois
- Alex Montoya : un villageois
- Mario Navarro et Danny Bravo : les garçons avec O'Reilly
- Fernando Rey : le prêtre (non crédité)
- Joseph Ruskin : Flynn (non crédité)
- José Chávez : Rafael, un villageois tué par Calvera (non crédité)
- Larry Duran : Santos, homme de main de Calvera (non crédité)
- Valentin de Vargas : un homme de main de Calvera (non crédité)
- Rosenda Monteros et Horst Buchholz.
Distinction
En 1961, Elmer Bernstein a été nommé pour l'Oscar de la meilleure musique de film et Robert Vaughn au Golden Globe du meilleur espoir masculin.
Autour du film
- Le film fut essentiellement tourné au Mexique, dans l'État de Morelos (à Cuernavaca et Tepoztlán), à Durango dans l'État homonyme, à Bavispe dans l'État de Sonora, ainsi qu'aux Studios Churubusco à Mexico. Certaines scènes d'intérieur furent aussi filmées aux États-Unis dans les Old Tucson Studios à Tucson dans l'Arizona.
- Akira Kurosawa, réalisateur du film Les Sept Samouraïs dont le film est un remake, en fut si satisfait qu'il offrit un nihontô à John Sturges.
- Le personnage de Calvera était destiné à Anthony Quinn que John Sturges avait dirigé l'année précédente dans Le Dernier train de Gun Hill.
- Yul Brynner épousa sa femme Doris sur le plateau du film. Pour l'occasion, toute l'équipe rejoua la fiesta du film lors de la réception.
- Steve McQueen, alors sous contrat pour la série Au nom de la loi, simula un accident de voiture pour pouvoir jouer dans le film. Il s'agissait pour lui de son premier film important et donc du moyen de vraiment percer au cinéma.
- Pendant le tournage, il y eut une tension considérable entre Brynner et McQueen, qui ne supportait pas d'avoir seulement sept lignes de dialogue dans le script original. Pour compenser, McQueen tenta d'attirer l'attention sur lui-même, en levant son chapeau, en lançant une pièce de monnaie lors d'une réplique de Brynner, en secouant ses cartouches de fusil. Brynner ne le supportait pas et le tournage de leur première scène ensemble fut éprouvant pour l'équipe de tournage. Lorsque les journaux ont commencé à mentionner leurs altercations, Brynner a publié un communiqué de presse, en déclarant : « Je ne me dispute jamais avec les acteurs. » Quelques années plus tard, Buchholz a expliqué que Brynner avait mis fin à cette rivalité en menaçant McQueen d'enlever lui aussi son chapeau car ainsi plus personne ne le verrait.
- Le gouvernement mexicain hésita à accepter le tournage du film sur son sol. En effet, quelques années plus tôt, les autorités avaient accueilli le tournage de Vera Cruz avec Burt Lancaster et avaient alors estimé que le film avait donné une image trop négative des Mexicains. Il finit par accepter, à condition que soient présents sur le plateau des huissiers mandatés spécialement pour vérifier qu'on ne nuirait pas à l'image des Mexicains, y compris au niveau vestimentaire.
- Le groupe de punk britannique The Clash a intitulé un de ses plus célèbres titres, The Magnificent Seven, en référence à ce film.
Œuvres dérivées
Le film a inspiré plusieurs œuvres dérivées :
Films
- 1966 : Le Retour des sept (Return of the Seven) de Burt Kennedy
- 1969 : Les Colts des sept mercenaires (Guns of the Magnificent Seven) de Paul Wendkos
- 1972 : La Chevauchée des sept mercenaires (The Magnificent Seven Rides) de George McCowan
Série télévisée
Remake
Notes et références
- Glenn Lovell, Escape Artist: The Life and Films of John Sturges, University of Wisconsin Press, 2008 p194
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs disciplines :
- (en) Metacritic
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