Groupe des Six (musique)
Le groupe des Six, aussi nommé Les Six, est un groupe de compositeurs réunissant, entre 1916 et 1923 : Georges Auric (1899-1983), Louis Durey (1888-1979), Arthur Honegger (1892-1955), Darius Milhaud (1892-1974), Francis Poulenc (1899-1963), et Germaine Tailleferre (1892-1983).
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Sur cette peinture de huit personnes, seuls cinq des Six sont représentés ; Louis Durey est absent. De gauche à droite : Germaine Tailleferre, Darius Milhaud, Arthur Honegger, Jean Wiéner (au fond), Marcelle Meyer, Francis Poulenc, Georges Auric (assis) et Jean Cocteau.
Nom officiel |
Groupe des Six |
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Période d'activité |
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Genre artistique |
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Leur musique néoclassique réagissait essentiellement contre l'impressionnisme et le wagnérisme. Ils étaient très influencés par les idées d'Erik Satie et de Jean Cocteau. Bien qu'ils aient écrit collectivement, chacun a conservé son style personnel du fait de la nature même des œuvres (mouvements ou morceaux séparés).
Histoire
Le groupe se constitue, selon Jean Cocteau, vers 1916[1]. Tout juste sortis du conservatoire, ils prennent l'habitude pendant la guerre de se réunir le samedi, le plus souvent chez Darius Milhaud, autour de Jean Cocteau. Après la guerre, les réunions continuent avec le renfort de quelques autres artistes, les pianistes Marcelle Meyer et Juliette Meerovitch, le chanteur russe Koubitsky, les peintres Émile Lejeune, Marie Laurencin, Irène Lagut et Valentine Gross, les écrivains Lucien Daudet et Raymond Radiguet[2].
Leur nom leur est donné par le critique et compositeur Henri Collet qui s'était invité, en référence au groupe des Cinq, dans deux articles parus dans la revue Comœdia les et [3] intitulés Un livre de Rimsky et un livre de Cocteau - Les Cinq Russes, les Six Français et Erik Satie[4] et Les "Six" Français : Darius Milhaud, Louis Durey, Georges Auric, Arthur Honegger, Francis Poulenc et Germaine Tailleferre[5]. Les musiciens se produisent régulièrement ensemble jusqu'en Belgique[3].
En 1921, une certaine notoriété finit par peser sur le groupe réuni désormais au Bœuf sur le toit et Louis Durey s'en sépare. Le jeune compositeur américain Virgil Thomson était un habitué du Boeuf sur le toit dans les années 1920[6],[7]. Ses compositions musicales ont été influencées par les membres du groupe des Six au cours des années suivantes[8],[9].
La mort de l'écrivain Raymond Radiguet à l'âge de 20 ans met fin aux réunions des « samedistes » en 1923[10].
Œuvres
Le groupe des Six a créé seulement deux œuvres collectives, un recueil pour le piano Album des Six, et un ballet, Les Mariés de la tour Eiffel :
- Album des Six pour piano (1920) :
- Prélude (Auric),
- Romance sans paroles (Durey),
- Sarabande pour piano (Honegger),
- Mazurka (Milhaud),
- Valse (Poulenc),
- Pastorale (Tailleferre) ;
- Les Mariés de la tour Eiffel, œuvre collective sur un texte de Jean Cocteau, musiques de Georges Auric, Arthur Honegger, Francis Poulenc, Darius Milhaud et Germaine Tailleferre, créée le au théâtre des Champs-Élysées[11] :
- Ouverture « Le 14-Juillet » (Auric),
- Marche nuptiale (Milhaud),
- Discours du Général (Poulenc),
- La Baigneuse de Trouville (Poulenc),
- Fugue du massacre (Milhaud),
- Valse des dépêches (Tailleferre),
- Marche funèbre sur la mort du Général (Honegger),
- Quadrille (Milhaud),
- Trois Ritournelles (Auric),
- Sortie de la noce (Milhaud).
Quelques autres compositions non collectives des Six :
- Cinq Bagatelles (Auric) ;
- Sonate pour violoncelle et piano (Poulenc) ;
- Scaramouche (Milhaud) ;
- Sonate pour violon seul (Honegger) ;
- Suite burlesque (Tailleferre).
Bibliographie
- Éveline Hurard-Viltard, Le Groupe des Six ou le Matin d’un jour de fête, Méridiens Klincksieck, 1988
- Jean Roy, Le Groupe des Six, Le Seuil, « Solfèges », 1994
- Michel Faure, Du néoclassicisme dans la France du premier XXe siècle, Klincksieck, 1997
- Pierre Brévignon, Le Groupe des Six, une histoire des Années folles, Actes Sud, 2020
Notes et références
- Catherine Miller, Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire, Paul Claudel et le groupe des six : rencontres poético-musicales autour des mélodies et des chansons, Sprimont, Mardaga, coll. « Musique, musicologie », , 284 p. (ISBN 978-2-87009-852-3).
- Darius Milhaud, Notes sans musique, Paris, Juillard, , p. 112.
- E. Hurard Viltard, Jean Cocteau et la musique à travers Le Coq est l'Arlequin in Revue de l'Université de Bruxelles, p. 97, Université de Bruxelles, Bruxelles, deuxième trimestre 1989.
- à lire en ligne sur Gallica
- à lire en ligne sur Gallica
- (en)Virgil Thomson Virgil Thomson. Library of America & Penguin Random House. New York. 2016 p. 135-136 Virgil Thomson et Le Boeuf sur le Toit sur books.google.com (ISBN 978-1-59853-476-4)
- (en) The Rest is Noise - Listening to the twentieth Century Alex Ross. Picador, New York 2007 p. 110 Virgil Thomas décrit Le Boeuf sur le Toit sur books.google.com (ISBN 978-0-312-42771-9)
- (en)Encyclopedia of Music in the 20th Century Editors – Lee Stacey & Lol Henderson. Routledge, New York 2013 p. 631 Virgil Thomson la biographie sur books.google
- (en)Encyclopedia Britanica Virgil Thomson la biographie sur www.britannica.com
- E. Hurard Viltard, Jean Cocteau et la musique à travers Le Coq est l'Arlequin in Revue de l'Université de Bruxelles, p. 99, Université de Bruxelles, Bruxelles, 2e trimestre 1989.
- Catherine Miller, Jean Cocteau, Guillaume Apollinaire, Paul Claudel et le groupe des Six : rencontres poético-musicales autour des mélodies et des chansons, Sprimont (Belgique), éditions Mardaga, (ISBN 978-2-87009-852-3, lire en ligne), p. 161-163
Voir aussi
Liens externes
- Ressource relative à la musique :
- (en) Grove Music Online
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Les samedistes
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