Lessia Oukraïnka

Laryssa Petrivna Kossatch-Kvitka (en ukrainien : Лариса Петрівна Косач-Квітка), née le 13 février 1871 ( dans le calendrier grégorien) à Novohrad-Volynskyï, et morte le 19 juillet 1913 ( dans le calendrier grégorien) à Sourami, plus connue sous le nom de Lessia Ukrainka (ukrainien : Леся Українка), est une écrivaine, critique et poétesse ukrainienne. Elle s'est aussi engagée activement en politique, en féminisme, et fréquentait des marxistes et des sociaux-démocrates[1]. Elle était mariée au musicologue Clément Kvitka[2].

Lessia Oukraïnka
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Лариса Петрівна Косач-Квітка
Nom de naissance
Laryssa Petrivna Kossatch-Kvitka
Pseudonyme
Леся Українка
Nationalité
Activités
Période d'activité
À partir de
Père
Petro Kossatch (d)
Mère
Fratrie
Oxana Kossatch-Chymanovska (d)
Mykhaïlo Kossatch (d)
Olha Kossatch-Kryvyniouk (en)
Izydora Kossatch-Boryssova (d)
Mykola Kossatch (d)
Conjoint
Autres informations
Genres artistiques
Drame en vers (en), vers
Œuvres principales
Signature
Plaque à la Gare de Zaporijia-II.

Biographie

Lessia Oukraïnka est née en 1871 en Ukraine. Elle est la fille d'Olha Drahomanova-Kossatch (plus connue sous le nom d'Olena Ptchilka), écrivaine et éditrice, et de Petro Antonovytch Kossatch.

Ses parents étaient liés à nombre de personnalités dont le compositeur Mykola Lyssenko, le poète et dramaturge Mykhaïlo Starytsky. Son oncle maternel, Mykhaïlo Drahomanov est un éminent scientifique et historien russe, il est considéré comme son mentor spirituel.

À neuf ans, en écho à la déportation de sa tante en Sibérie par l'administration tsariste pour participation au mouvement de libération nationale, elle écrit son premier poème L'Espérance, Loutsk, 1880, (Traduction d'Henri Abril) :

« Je n'ai plus ni bonheur ni liberté
Une seule espérance m'est restée :
Revenir un jour dans ma belle Ukraine,
Revoir une fois ma terre lointaine,
Contempler encore le Dniepr si bleu
-- Y vivre ou mourir importe bien peu --,
Revoir une fois les tertres, les plaines,
Et brûler au feu des pensées anciennes...
Je n'ai plus ni bonheur ni liberté,
Une seule espérance m'est restée. »

Autodidacte car la tuberculose l'empêchait de fréquenter l'école, polyglotte sachant parler anglais, français, allemand, italien, polonais, russe, bulgare et sa langue maternelle, l'ukrainien. Elle lisait dans le texte mais traduisait aussi des œuvres de la littérature universelle (Byron, Mickiewicz, Gogol, Heine, Hugo[3], ou encore le Manifeste du parti communiste et autres ouvrages marxistes). Ce don pour les langues lui a aussi servi pour se rendre en Égypte, Italie, Allemagne (Berlin), Autriche-Hongrie (Vienne), Bulgarie et dans l'Empire russe (Crimée, Géorgie) où elle séjournait dans les cliniques, les sanatoriums, les pensions pour lutter contre la maladie qui l'épuisait. Son amour de la terre natale uni à son ouverture d'esprit aux cultures étrangères l'amena à concevoir une « Bibliothèque mondiale » destinée au lecteur ukrainien pour lui faire découvrir le patrimoine culturel de l'humanité. Très liée à Ivan Franko par les idées révolutionnaires et une étroite amitié, il la comparait à Taras Chevtchenko, elle lui dédia son poème Larmes ô perles en 1891.

Elle publia le cycle des Chants des esclaves en 1895. À partir de cette œuvre, « son lyrisme social et politique ira jusqu'à l'audace et la protestation révolutionnaire[4] ».

Elle a été emprisonnée en 1907[1]. Puis laissée sous surveillance policière.

En 1908, elle rejoint le Club ukrainien qui regroupe des intellectuels ukrainiens.

Morte de la tuberculose lors de son séjour à Sourami, la poétesse est inhumée au cimetière Baïkove à Kiev. La maison à Surami où jadis elle séjournait accueille aujourd'hui son musée[5].

Galerie

Œuvre

  • 1880 : L'Espérance
  • 1890 : le , J'espère sans espérance ! (Contra spem spero !)
  • 1891 : Larmes ô perles
  • 1892 : Les Feux de l'aube
  • 1893 : Sur les ailes des chansons, recueil
  • 1895 : Chants des esclaves
  • 1896 : le , Paroles que n'êtes-vous en acier ?
  • 1898-1900 : Dans la forêt vierge, pièce
  • 1899 : Songes et pensées, recueil
  • 1901 : Possédée, pièce
  • 1902 : Échos, recueil
  • 1903 : La Captivité de Babylone, poème dramatique
  • 1903-1907 : Cassandre, pièce
  • 1904 : Parmi les ruines, poème dramatique
  • 1905 : Conte d'automne, pièce
  • 1905 : Dans les catacombes, pièce
  • 1908 : Rufin et Priscillien, pièce
  • 1911 : Le Chant de la forêt, pièce
  • 1912 : Le Seigneur de pierre, pièce

Traductions

  • Œuvres choisies (préface et traductions en français par A. Swirko), Imprimerie Amibel, Bruxelles, 1970, 79 p.
  • L'Espérance : choix de poèmes (traduction française d'Henri Abril), Dnipro, Kiev, 1978. Ce recueil bilingue de 111 pages contient une préface d'Arsène Ichtouk fournissant des renseignements sur la vie et l'œuvre de la poétesse.
  • (en) Spirit of Flame. A collection of the works of Lesya Ukrainka (traduction en anglais de Percival Cundy), Bookman Associates, New York, 1950, 320 p.

Hommages

Recto d'un billet de 200 hryvnias.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Albert Kipa, Lesia Ukrainka and Goethe, Kyiv & Lviv, 2004
  • (en) Semen Shakhovsky, Lesya Ukrainka : a biographical sketch (trad. Anatole Bilenko et Ruzhitsky), Dnipro, Kiev, 1975, 118 p.
  • (ru) I. V. Ermolaeva et V. G. Ivanenko, « The study of the history of the disease of Lesia Ukrainka », in Vrach Delo, , no 8, p. 116-9

Articles connexes

Liens externes

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