Léthargie
Biologie
La léthargie est une forme de vie ralentie (hibernation, estivation) qui permet à certains animaux (invertébrés et vertébrés) de surmonter des conditions ambiantes défavorables. Les animaux en léthargie ont des fonctions vitales extrêmement réduites (la température du corps baisse, les battements cardiaques et les mouvements respiratoires deviennent moins fréquents). Toutefois, une certaine quantité d'énergie est nécessaire à l'animal pour accomplir ses fonctions vitales, même si elles sont réduites au minimum. Pour cela, avant de tomber en léthargie, il accumule des réserves de graisses et de sucres destinées à être métabolisées au cours de cette période. La léthargie, généralement périodique, correspond aux températures estivales maximales (estivation), ou aux températures hivernales minimales (hibernation). Il y a aussi des cas de léthargie non périodique, qui se produisent occasionnellement pour surmonter des difficultés ambiantes particulières.
La léthargie peut aussi faire référence à un symptôme de fatigue anormale ou d'aversion à l'activité induit par certaines maladies, blessures, médicaments ou drogues (voir Asthénie).
Physique nucléaire
En physique nucléaire, et plus particulièrement en neutronique, la léthargie est une variable correspondant à un rapport d'énergies, entre l'énergie d'un neutron et une énergie de référence arbitraire.
Cette variable est utilisée, pour des raisons à la fois pratiques et théoriques (la loi du choc élastique mettant en jeu des rapports d'énergie). Elle permet notamment de faciliter la compréhension de phénomènes comme la modération de neutrons, via le gain de léthargie (équivalent à une perte d'énergie)[1].
La léthargie est définie comme suit :
avec u la léthargie (sans unité)
Er l'énergie de référence (arbitraire, souvent prise à 10 MeV)
E l'énergie du neutron considérée.
Notes et références
- Reuss, Paul, 1940-, Précis de neutronique, EDP Science, (ISBN 978-2-7598-0162-6 et 2-7598-0162-4, OCLC 173240735, lire en ligne)
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