Liberté (cuirassé)

Le Liberté est un cuirassé de la marine française construit aux Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes à partir de 1902.
C'est un cuirassé de type pré-dreadnought de la classe Liberté comprenant quatre unités : le Liberté, le Démocratie, le Justice et le Vérité.

Pour les articles homonymes, voir Liberté (homonymie) et La Liberté (homonymie).

Liberté
Type Cuirassé
Classe Liberté
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes
Quille posée
Lancement
Armé
Statut Explosion le
Équipage
Équipage 779
Caractéristiques techniques
Longueur 134 m
Maître-bau 24 m
Tirant d'eau 8,40 m
Déplacement 14 489 tonnes
Propulsion 3 machines à vapeur à triple expansion (22 chaudières Belleville)
Puissance 18 500 ch
Vitesse 19,4 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 2 × 2 canons de 305 mm
10 canons de 194 mm
12 canons AA de 65 mm
8 canons AA de 47 mm
2 TLT de 450 mm
Rayon d'action 8 400 milles à 10 nœuds (1 850 tonnes de charbon)

L'accident

Le Liberté après l'explosion

Le cuirassé commandé par le capitaine de vaisseau Louis Jaurès sur les plans de Louis Émile Bertin rejoint la rade de Toulon dans le cadre des commémorations patriotiques du [1]. Le , alors qu'il se trouve encore dans le port méditerranéen, un feu localisé près des munitions de 194 mm se propage malgré les efforts des marins pour noyer la soute à munitions. À 5 h 53, le navire explose emportant 200 hommes d'équipage et une centaine de marins des navires les plus proches. Le bilan très lourd de cette catastrophe justifie des funérailles nationales le auxquelles participent le président de la République Armand Fallières et son président du Conseil Joseph Caillaux[1]. De plus, la vive émotion soulevée à travers le pays provoque la constitution de comités de soutien pour les familles des victimes, de petites communes même envoyant leur contribution financière[2].

En raison d'une explosion similaire à bord du Iéna quatre ans plus tôt, une polémique voit le jour sur le choix des munitions chimiquement instables (donc dangereuses)[3] entre Albert Louppe, directeur de la poudrerie de Pont-de-Buis et Léopold Maissin, directeur de la poudrerie du Moulin blanc à Brest, la seconde poudrerie étant accusée de livrer à la première du coton-poudre instable qui entrait dans la composition de la poudre B qui remplaçait depuis peu comme poudre de guerre l'ancienne poudre noire.

Notes et références

  1. Yves-Marie Evanno, « La catastrophe du cuirassé Liberté : un drame national et breton », En Envor, consulté le 22 octobre 2013.
  2. Fabricio Cardenas, « Solidarité avec les victimes du cuirassé Liberté », sur Archives de Canet, (consulté le )
  3. http://marius.autran.pagesperso-orange.fr/glossaire/tome1/cuirasse_liberte.html

Voir aussi

Bibliographie

  • Le Génie civil n° 1531 daté samedi , revue générale hebdomadaire des industries françaises et étrangères, trente-unième annèe, tome LIX, n° 24. « L'explosion du cuirassé Liberté en rade de Toulon () », pages 481 à 487. Consultable dans Gallica.
  • Henri Nollet, « Liberté », dans Larousse mensuel, , no 57, p. 256-257 (lire en ligne)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d’Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0).
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, , 591 p. (ISBN 2-9525917-1-7, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes


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