Ligne Weygand
La ligne Weygand est un front défensif établi au sud sur la Somme, le canal Crozat, l'Ailette et l'Aisne durant la Seconde Guerre mondiale en .
Pour les articles homonymes, voir Weygand.
En , la situation militaire en France est si compromise que le commandant suprême, le général Maurice Gamelin, jugé trop passif, est écarté. Second de Foch en 1918, Weygand, alors en Syrie, est rappelé le par Paul Reynaud pour remplacer Gamelin. À la même date, le maréchal Pétain entre au gouvernement. Les divisions blindées allemandes, ayant percé le front à Sedan le , poursuivent leur course à l'ouest et ont atteint la côte sur la Somme, séparant l'Armée française qui combat en Belgique des autres armées françaises en l'encerclant avec les armées belge et britannique.
Défense de la Ligne Weygand
À partir du , après la percée du front français sur la Meuse, la défense française au sud se reporte sur le cours de l'Aisne, puis de l'Ailette, du canal Crozat et de la Somme.
Weygand arrive en France le . Il espère arrêter l'offensive allemande sur cette ligne s'appuyant sur la Somme, le canal Crozat, l'Ailette et l'Aisne surnommée « ligne Weygand ».
La période de réduction de la poche de Dunkerque est utilisée pour renforcer la ligne de la Somme, mais les défenses y sont insuffisantes pour tenir très longtemps sans réserve. Les Alliés n'ont à leur disposition que 60 divisions, dont une seule britannique, pour couvrir un front de 600 kilomètres de long. Le Groupe d'armées 3, commandé par le général Besson, tient la ligne sur la Somme et le Groupe d'armées 4, commandé par le général Huntzinger, le front sur l'Aisne. Moralement, l'opération Dynamo a redonné espoir mais le retrait des Britanniques est vécu comme un abandon.
Le (Opération Fall Rot ou Plan rouge), les Allemands passent à l'offensive sur la Somme entre Amiens et la mer et sur l'Ailette.
La vigueur de la défense française ralentit l'avance de l'offensive allemande, mais le rapport de forces est devenu trop inégal et les défenses sont contournées et séparées les unes des autres. La nouvelle stratégie, ordonnée par Weygand, qui renonce à colmater les brèches et enjoint de tenir sur place, n’empêche pas les forces allemandes de se rejoindre après avoir dépassé les nids de résistance français pour continuer à foncer vers le sud en même temps qu'elles se divisent à l'est pour remonter vers la ligne Maginot afin de prendre celle-ci à revers.
Poursuite des combats
Les troupes allemandes atteignent la Seine à Rouen le . Paris, déclarée ville ouverte, tombe sans combat le . Entre les 13 et , les Allemands franchissent le Rhin entre Schœnau et Neuf-Brisach. Guderian s'engouffre alors jusqu'à Pontarlier, atteint le , et Belfort, le , prenant à revers les unités restées dans la ligne Maginot capturées en masse après quelques jours de combats.
Articles connexes
Liens externes
- (fr) Le 12e bataillon de chars de combat sur la ligne Weygand en 1940
- (fr) La 87e DIA sur l'Ailette (1940)
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Seconde Guerre mondiale
- Portail de la France