Ligne de Dijon-Ville à Épinac
La ligne de Dijon-Ville à Épinac est une ligne ferroviaire française à écartement standard et à voie unique qui relie Épinac dans le département de Saône-et-Loire à Dijon dans le département de la Côte-d'Or, en Bourgogne-Franche-Comté.
Ligne de Dijon-Ville à Épinac | |
Pays | France |
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Historique | |
Mise en service | 1837 – 1905 |
Fermeture | 1939 – 1989 |
Concessionnaires | Houillères d'Épinac (1830 – 1881) État (Non concédée) (1881 – 1886) PLM (1886 – 1937) SNCF (1938 – 1989) Ligne déclassée (à partir de 1989) |
Caractéristiques techniques | |
Numéro officiel | 766 000 |
Longueur | 67,822 km |
Écartement | standard (1,435 m) |
Électrification | Non électrifiée |
Pente maximale | 22 ‰ |
Nombre de voies | Anciennement à voie unique |
Elle constitue la ligne 766 000 du réseau ferré national.
Historique
Le , Messieurs de Joannis, Samuel Blum et fils déposent auprès du ministre de l'Intérieur une demande pour établir un chemin de fer d'Épinac au canal de Bourgogne. Toutefois, le une sentence arbitrale prononce la dissolution de la société formée entre Messieurs de Joannis, Samuel Blum et fils pour l'établissement du chemin de fer. Dès le Samuel Blum et fils, concessionnaires des mines d'Épinac prennent l'engagement d'établir le chemin de fer d'Épinac au canal de Bourgogne. La ligne leur est donc concédée par une ordonnance royale du suivant[1].
Par un décret impérial du la société des houillères d'Épinac est autorisée à rectifier le tracé de la ligne, à la prolonger jusqu'à la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles à proximité de Velars et à la raccorder à la ligne d'Étang à Santenay (via Autun)[2]. Cependant les travaux ne seront pas réalisés. Aussi l'État rachète la concession selon les termes d'une convention signée le entre le ministre des Travaux publics et la Société anonyme des houillères d'Épinac. Cette convention est approuvée par une loi le suivant[3]. Cette même loi autorise l'État à entreprendre les travaux.
La ligne d'Épinac à Velars est concédée à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée par une loi le [4].
Une loi du déclare d'utilité publique le prolongement de la ligne de Velars à Dijon et approuve sa concession à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée[5].
La section d'Ivry-Cussy à Épinac (PK 55,869 à 67,164) est déclassée par décret le [6].
Fermeture et déclassement
Le 6 février 1939, l'intégralité de la ligne est fermée au service voyageurs. Elle rouvre périodiquement entre 1939 et 1942 dans le cadre de la Seconde Guerre Mondiale, mais depuis 1967, plus aucun train de voyageurs ne circule sur aucun tronçon de la ligne.
La fermeture de la ligne au service marchandises a lieu sur plus de 40 ans :
- en 1942, la section d'Ivry-Cussy à Épinac ferme ;
- en 1968, c'est au tour de la section de Velars-la-Cude à Ivry-Cussy de fermer ;
- en 1971, le tronçon de Plombières-Canal à Velars-la-Cude ferme ;
- en 1988, le tronçon reliant Plombières-Canal à Dijon-Ville est finalement le dernier à fermer.
Ces tronçons sont déclassés au fur et à mesure, respectivement en 1954, 1969, 1973 et enfin 1989, date à laquelle la ligne est totalement fermée.
Déclassement
Les différents tronçons de la ligne fermés sont déclassés au fur et à mesure, respectivement en 1954, 1969, 1973 et finalement en 1989.
Renaissance touristique
Depuis 1978 une association, les Chemins de fer de la vallée de l'Ouche, a réaménagé l'emprise de la ligne sur un tronçon de 7km, entre Bligny-sur-Ouche et Pont-d'Ouche avec une voie de 60cm pour une exploitation touristique.
Infrastructure
La ligne de Pont-d'Ouche à Épinac comportait à l'origine deux très rares plans inclinés équipés de machines à vapeur stationnaires à Ivry-la-Montagne (lieu-dit "Le grand champ") et à Montceau-et-Echarnant (lieu-dit "la grue"). Les machines à vapeur stationnaires qui aidaient ponctuellement la traction animale ont été remplacées par des machines à vapeur locomotives.
Notes et références
- « N° 14043 - Ordonnance du roi qui autorise les Sieurs Samuel Blum et fils à établir à leurs frais un chemin de fer d'Épinac au canal de Bourgogne : 7 avril 1830 », Bulletin des lois du Royaume de France, Paris, Imprimerie Royale, vIII, vol. 12, no 350, , p. 247 - 249 (lire en ligne).
- « N° 12583 - Décret impérial qui, 1° déclare d'utilité publique la rectification du chemin de fer d'Épinac au canal de Bourgogne et son prolongement de Pont-d'Ouche à la ligne de Paris à Lyon, près Velars, ainsi que l'exécution d'un raccordement avec la ligne de Santenay à Étang ; 2° approuve une convention passée avec la Société des houillères d'Épinac : 1er août 1864 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 24, no 1236, , p. 277 - 295.
- « N° 10941 - Loi qui approuve une convention passée entre le ministre des Travaux publics et la Société anonyme des houillères d'Épinac, relative au rachat, par l'État, de trois sections du chemin de fer d'Épinac à Velars : 22 juillet 1881 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 23, no 646, , p. 369 - 371 (lire en ligne).
- « N° 17490 — Loi qui concède diverses lignes de Chemins de fer à la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 2 août 1886 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 33, no 1036, , p. 633 - 634 (lire en ligne).
- « N° 31323 — Loi qui déclare d'utilité publique le prolongement, jusqu'à Dijon, de la ligne d'Épinac à Velars, et la concession de ce prolongement à la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : 1er juillet 1896 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 53, no 1790, , p. 1 - 634 (lire en ligne).
- « Décret no 54-1099 du 12 novembre 1954 portant déclassement de certaines lignes et sections de lignes de chemin de fer d’intérêt général », Journal officiel de la République Française, , p. 10676-10677 (ISSN 0373-0425, lire en ligne).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Ligne de Dijon-Ville à Epinac-les-Mines », sur Histoire de lignes oubliées....
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