Lignières-Orgères
Lignières-Orgères est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 718 habitants[Note 1].
Ne pas confondre avec Lignères (sans i) et Orgères, deux communes voisines l'une de l'autre dans le département de l'Orne.
Pour les articles homonymes, voir Lignières.
Lignières-Orgères | |||||
La chapelle Notre-Dame-de-Lourdes. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Mayenne | ||||
Arrondissement | Mayenne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Mont des Avaloirs | ||||
Maire Mandat |
Raymond Lelièvre 2020-2026 |
||||
Code postal | 53140 | ||||
Code commune | 53133 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lignièrois | ||||
Population municipale |
718 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 32′ 32″ nord, 0° 12′ 25″ ouest | ||||
Altitude | Min. 205 m Max. 360 m |
||||
Superficie | 40,89 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Villaines-la-Juhel | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Mayenne
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
| |||||
Liens | |||||
Site web | www.lignieres-orgeres.fr | ||||
La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.
Géographie
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pre-en-Pail_sapc », sur la commune de Pré-en-Pail-Saint-Samson, mise en service en 1945[10] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 860,9 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, dans le département de l'Orne, mise en service en 1946 et à 25 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[14], à 10,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Lignières-Orgères est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56 %), forêts (27,2 %), terres arables (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), zones urbanisées (0,7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Lignières est attesté sous les formes Laniariaco en 642 et Linaria au XIIe siècle[24]. Le toponyme est issu du latin linarium/linaria, « lieu planté de lin »[24], puis Lignières-la-Doucelle. Doucel est le nom d'un seigneur[24] : en ancien français, l'article défini pouvait avoir l'usage de démonstratif[25], soit « Lignières, celle de Doucel », permettant ainsi de résoudre l'homonymie avec Lignières-la-Carelle.
Le gentilé est Lignièrois[26].
Orgères est attesté sous les formes Orgiariæ 1148[réf. nécessaire], Orgeria en 1181[réf. nécessaire], in Orgeriis en 1241[24], Capelîa as Orgerens en 1243[réf. nécessaire], Ecclesia de Orgeriis au XIVe siècle[réf. nécessaire], de Orgeriis en 1516[27], Notre-Dame d'Orgères en 1560[réf. nécessaire], puis Orgères-la-Roche. Le toponyme serait issu du latin hordeum, « orge », suffixé de -aria, soit « lieu planté d'orge ».
Histoire
La carte de Jaillot, datant du début du XVIe siècle, montre qu'une grosse forge, la forge de Lignières, était installée sur les bords de la Doucelle, au Moulin-Lassue, où se trouve encore un grand amas de scories. La forêt de Monaye fournissait en abondance le bois et le minerai. La forge s'arrêta en 1664[28]. Les maitres de forges ont été Germain Riqueur, sieur du Coudray et du Bas-Mont (Moulay), 1611, inhumé à Lignières le ; La Croix, 1640 ; Thomas Poulain[28].
L'actuelle commune de Lignières-Orgères résulte de la fusion de deux anciennes communes, Lignières-la-Doucelle et Orgères-la-Roche. Elles ont fait l'objet d'une fusion-association qui a pris effet le (à cette date, Orgères ne comptait plus que 165 habitants[29] contre 901 pour Lignières[30]), et s'est transformée fusion simple le .
Politique et administration
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[33].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2019, la commune comptait 718 habitants[Note 7], en diminution de 7,12 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Lignières-la-Doucelle a compté jusqu'à 2 891 habitants en 1836. Orgères-la-Roche avait atteint son maximum démographique en 1831 avec 532 habitants.
Activité et manifestations
Sports
La Jeunesse Association de Lignières-Orgères (JALO) fait évoluer une équipe de football en division de district[37].
La JALO présente également une section gymnastique et le tennis peut être pratiqué au sein du Tennis club de Lignières-Orgères[38].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Lignières-Orgères comprend :
- Un espace inventorié en tant que zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), la Vallée de la Doucelle (230 ha), où croît l'osmonde royale, et qui abrite des espèces telles que l'hermine, la truite fario, le chabot commun et l'écrevisse à pattes blanches[39]
- Une partie du site Natura 2000 du « bocage de la forêt de Monaye à Javron-les-Chapelles »[40]
- Le site des roches d'Orgères
- Le prieuré de Saint-Ursin : chanoines réguliers de la Sainte-Croix
- L'église de l'Assomption de Lignières (XVIIIe siècle et XIXe siècle)
- L'église Notre-Dame d'Orgères (XIIe siècle, XVIe siècle et XVIIe siècle)
- Les chapelles Notre-Dame-de-Lourdes (XIXe siècle) à Lignières et Notre-Dame-de-Grâce (XVIIIe siècle) à Orgères.
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Lignières.
- L'église Notre-Dame d'Orgères-la-Roche.
- Les roches d'Orgères.
Personnalités liées à la commune
- Joseph Eugène Dubois (1795 - 1863 à Lignières-la-Doucelle) graveur en médailles.
Héraldique
Blason | De gueules, à un lion burelé d’or et de sinople, couronné d’argent ; au chef cousu de sinople, chargé d’une cornue accostée de deux rochers, le tout d’argent. |
|
---|---|---|
Détails | Le gueules avec le lion sont la reprise des armes du seigneur Jeoffroy de Couliedre qui avait Lignières comme fief au XIIIe siècle. Il est issu de la branche de la famille de Doucelle (Région du Mans) d’où le nom de Lignières-la-Doucelle. La reprise intégrale du blason de famille étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments.
Le gueules rappelle aussi la présence d’une importante forge au XVIIe siècle. Le chef de sinople symbolise la forêt de Monnaie et par extension le Parc Régional Normandie Maine où se trouve Lignières-Orgères. La cornue indique la présence d’une verrerie au XIXe siècle. Les deux rochers symbolisent le site d’Orgères d’où son ancien nom d’Orgères-la-Roche. Les ornements sont deux deux branches de chêne de sinople, fruitées d’or, mises en sautoir par la pointe et liées de gueules pour marquer la présence de la forêt et du parc Normandie-Maine. Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable. La croix de guerre 1939-1945 ayant été attribuée à la commune, elle figure en pointe de l’écu. La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 346
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Pays de la Loire », sur pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pre-en-Pail_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Lignières-Orgères et Pré-en-Pail-Saint-Samson », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pre-en-Pail_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Lignières-Orgères et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 62.
- « Lignières-Orgères a son multiservices », sur orne-hebdo.fr, L'Orne Hebdo (consulté le ).
- Pouillé historique de Rennes.
- L'abbé Angot, Dictionnaire de la Mayenne, (1962), t. 2, p.690-691.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Orgères-la-Roche », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Le maire Jean-Luc Thomas est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Site communal - Élection d' un nouveau maire le 6 septembre » (consulté le ).
- « Lignières-Orgères (53140) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « J. A. Lignières-Orgères », sur Site officiel de la Ligue du Maine (consulté le ).
- « L'annuaire des associations », sur cc-montdesavaloirs.fr, communauté de communes du Mont des Avaloirs (consulté le ).
- « ZNIEFF 520015248 - La Vallée de la Doucelle », sur http://inpn.mnhn.fr.
- Liste des communes concernées par un site Natura 2000 en Mayenne, consulté le 9 novembre 2015
- Portail de la Mayenne
- Portail des communes de France