Lilian Greuze
Lilian Greuze[1], née vers 1890 et morte après 1939, est une actrice française dont la carrière s'étend sur plus de trente ans, au théâtre puis au cinéma à l'époque du muet puis du parlant.
Pour les articles homonymes, voir Greuze.
Naissance | vers 1890 |
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Nationalité | France |
Décès | après 1939 |
Profession | Actrice, mannequin, infirmière |
Biographie
Lilian Lorraine Greuze débuta comme jeune ingénue dans le théâtre avec l'aide et le soutien de Sarah Bernhardt qui fut son mentor.
En 1907, elle joue dans la pièce Jehanne d'Orliac[2], Joujou Tragique, au côté de Roger Vincent et de la comédienne dénommée Polaire au théâtre du Gymnase[3].
Lilian Greuze pose également comme mannequin pour plusieurs maisons de couture[4] et comme modèle notamment pour divers studios photographiques pour la création de cartes postales ou d'affiches de cinéma et de théâtre ; parmi ces photographes, le célèbre Léopold-Émile Reutlinger[5]. Reutlinger la photographie dans son studio sur les thèmes de "la Cruche cassée" et de "la Laitière", d'après les peintures de Jean-Baptiste Greuze (1725-1805), un clin d'œil en lien avec sa parenté avec la famille du peintre.
En 1915, elle joue le rôle de Josette dans la pièce Mademoiselle Josette, ma femme avec Paul Gavault d'après l'œuvre co-écrit de Paul Gavault et Robert Charvay.
Entre-temps, elle se porte volontaire comme infirmière auprès des blessés de la Première Guerre mondiale dans les services de la Croix-rouge française sur le front et à l'arrière dans l'hôpital américain de Neuilly sous l'hospice de Henriette de Belgique.
En 1917, elle embarque pour les États-Unis, où elle retrouve Sarah Bernhardt au "French Theatre" de New York. Elle tourne dans le film muet The Recoil de George Fitzmaurice.
En 1918, revenue en France, elle joue dans le film Hier et aujourd'hui de Dominique Bernard-Deschamps et dans le film Simone de Camille de Morlhon.
En 1919, elle tourne en Italie dans Tragedia senza lagrime de Mario Caserini.
Carrière au théâtre
- 1906 : L'Hydre, drame antique en 5 actes de Charles Méré, au Théâtre antique de la Nature à Champigny-sur-Marne (14 juillet)
- 1907 : Les Bouffons, pièce en 4 actes en vers de Miguel Zamacoïs, au théâtre Sarah Bernhardt (25 janvier) : Solange de Maupré[6]
- 1907 : Joujou tragique, pièce en 4 actes de Jehanne d'Orliac, au théâtre du Gymnase (24 septembre) : Marguerite Berly
- 1908 : Le Bonheur de Jacqueline, comédie en 4 actes de Paul Gavault, au théâtre du Gymnase (29 janvier) : Mlle Titi
- 1908 : La Conquête des fleurs, comédie fantaisiste en 3 actes de Gustave Grillet, au théâtre de l'Athénée (10 mai) : Clématys
- 1909 : Le Danseur inconnu, comédie en 3 actes de Tristan Bernard, au théâtre de l'Athénée (29 décembre) : Jeanne[7]
- 1911 : Le Vrai chemin, pièce en 1 acte en vers d'Alfred Gragnon, à la Comédie-Royale (février) : la blanchisseuse
- 1911 : Midi bouge, revue en 2 actes de Michel Carré et André Barde, au théâtre des Capucines (6 avril)[8]
- 1911 : Coup d'essai, comédie en 1 acte de Fernand Guizet, au théâtre des Capucines (6 avril) : Nichotte[9]
- 1911 : Le Feu de la Saint-Jean, comédie en 3 actes de Frantz Fonson et Fernand Wicheler, au théâtre royal des Galeries à Bruxelles (3 décembre) : Germaine de Luxeuil[10]
- 1914 : Le Talion, comédie en 3 actes d'Henri de Rothschild, au théâtre Marigny (21 avril) : Scott
- 1914 : La Revue Cordiale, revue de Jacques Battaille-Henri, Jean Bastia et Jean Deyrmon, au théâtre des Champs-Élysées (mai) : la Cruche cassée / Totote
- 1919 : Les Demi-Vierges, comédie en 3 actes de Marcel Prévost, au théâtre de la Porte-Saint-Martin (26 mai)
- 1919 : Le Vieux marcheur, comédie en 5 actes d'Henri Lavedan, au théâtre de l'Ambigu (23 septembre)
- 1919 : Malices-Coco, revue en 2 actes de Jean Bastia et Charles-Alexis Carpentier, musique de Maurice Frankel, au théâtre du Perchoir (25 décembre) : une gigolette
- 1920 : Une faible femme, comédie en 3 actes de Jacques Deval, au théâtre Fémina (12 mai) : Jacqueline Sézères[11]
- 1921 : Bethsabée, comédie en 3 actes de Fernand Nozière, au théâtre de verdure du Pré-Catelan (mai)[12] : Bethsabée
- 1922 : Le Sceptre et le volant, comédie en 3 actes de Fernand Nozière, au théâtre de Robert de Clermont-Tonnerre à Maisons-Laffitte (juin)
- 1922 : Ma tante d'Honfleur, comédie en 3 actes de Paul Gavault et Georges Berr, au théâtre des Variétés (juillet)
- 1922 : L'Autoritaire, pièce en 3 actes d'Henri Clerc, au théâtre de l'Odéon (décembre)[13]
- 1924 : La Flambée, pièce en 3 actes d'Henry Kistemaeckers fils, au théâtre de Paris (février) : Thérèse Deniau
- 1924 : L'Homme nu, comédie en 3 actes de Marie Valsamaki, au théâtre de la Potinière (15 mai)
- 1926 : Petite peste, pièce en 3 actes de Romain Coolus, au théâtre de l'Ambigu (3 juin)
- 1929 : Fragile, comédie en 3 actes et 9 tableaux d'André Lang, au théâtre Fémina (17 janvier) : Élisabeth Véri
- 1930 : Cœur de moineau, comédie en 4 actes de Louis Artus, au casino de Cannes (27 janvier) et au théâtre royal des Galeries à Bruxelles (6 octobre)
- 1931 : Raffles, pièce policière en 4 actes d'Ernest William Hornung et Eugene Presbey, adaptation française de Dario Niccodemi, au théâtre de l'Ambigu (janvier) : Miss Gwendoline Couron
- 1931 : Ces messieurs de la Santé, comédie en 3 actes et 6 tableaux de Paul Armont et Léopold Marchand, au théâtre de Paris (avril) : Claire
- 1935 : Alyette, pièce en 3 actes et 6 tableaux de Frédéric Boutet et Jean Aragny, au théâtre de Paris (29 mars)
Carrière au cinéma
- 1910 : Au temps des premiers chrétiens d'André Calmettes
- 1914 : Cuisinier par amour de Max Linder : lili
- 1917 : The Recoil de George Fitzmaurice : Marian Somerset
- 1917 : Max médecin malgré lui de Max Linder
- 1918 : Hier et aujourd'hui de Dominique Bernard-Deschamps : Blanche de Guy-Châtel
- 1918 : Simone de Camille de Morlhon : Simone
- 1918 : L'Âme du bronze, d'Henry Roussel et Georges Le Faure
- 1919 : Tragedia senza lagrime de Mario Caserini
- 1934 : Fanatisme de Gaston Ravel et Tony Lekain : la comtesse Walewska
- 1934 : Maître Bolbec et son mari de Jacques Natanson : Magda Kramsen
- 1935 : Le Clown Bux de Jacques Natanson : Monique Daumier[14]
Notes et références
- Il s'agit d'un pseudonyme. Son véritable patronyme reste inconnu. La Liberté, 27 janvier 1935, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
- Jehanne d'Orliac
- Lilian Greuze par Yves Marevéry.
- Création Buzenet. Comoedia, 1er octobre 1910, p. 334, lire en ligne sur Gallica.
- Clichés photographiques de Léopold Reutlinger
- Les premières. Le Gaulois, 26 janvier 1907, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Au théâtre de l'Athénée. Le Danseur Inconnu. Comoedia, 30 décembre 1909, pp. 1-2, lire en ligne sur Gallica.
- Capucines. Midi bouge. Le Journal amusant, 29 avril 1911, p. 11, lire en ligne sur Gallica.
- Au théâtre des Capucines. "Coup d'essai". La soirée. Comoedia, 7 avril 1911, pp. 3-4, lire en ligne sur Gallica.
- Les premières. A Bruxelles. Le Gaulois, 12 décembre 1911, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- La mode au théâtre. Le Gaulois, 13 mai 1920, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
- Au théâtre de verdure du Pré-Catelan. "Bethsabée". Comoedia, 17 mai 1921, pp. 1-2, lire en ligne sur Gallica.
- A l'Odéon. "L'autoritaire". Comoedia, 11 décembre 1922, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
- Le Clown Bux, Revue Notre cinéma
Liens externes
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