Liselotte Marshall
Liselotte Marshall (née Rosenberg le ) est une écrivaine juive originaire d’Allemagne qui est connue pour son roman Les Mots étranglés. Ce roman souligne les relations entre l'antisémitisme et le capacitisme pendant la Seconde Guerre mondiale.
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Biographie
Liselotte Rosenberg est née à Gießen, en Allemagne, le . Ses parents, Clara et Siegfried Rosenberg étaient des marchands et producteurs de cidre qui habitaient à Usingen[1]. Dans son enfance, elle a contracté la tuberculose osseuse. À l’âge de trois ans, sa famille l’a envoyée à un sanatorium dans le village de Leysin dans les Alpes suisses où Auguste Rollier avait développé une thérapie basée sur l'héliothérapie[note 1]. Comme sa famille ne pouvait plus payer les frais médicaux, le Dr Rollier a permis à Liselotte de rester au sanatorium. Après sa guérison, elle a travaillé là comme infirmière assistante avant de déménager à Zurich en 1945 pour devenir assistante sociale.
La dernière fois que Liselotte a visité ses parents à Usingen en 1937, elle a compris les dégâts occasionnés par l'antisémitisme. Elle a été renvoyée en Suisse et peu de temps après, ses parents ont fui à Francfort avant de se réfugier aux États-Unis en 1941. Elle est restée en Suisse, puis a rejoint ses parents à New York en 1946. La Suisse a tenu une grande importance dans sa vie et est devenue le cadre de son livre Les Mots étranglés. À New York, elle a suivi des cours à Hunter College. Après la guerre, l'université a attiré beaucoup de réfugiés européens. C'était là qu'elle a rencontré Ruth Klüger, une survivante de l’Holocauste. Son livre, Still Alive (en), parle de Hunter et du début de ce qui deviendra une amitié pour la vie avec Liselotte[2]. Après avoir obtenu son diplôme de Hunter College, elle a poursuivi une maîtrise de littérature comparée à l'université Yale, où elle rencontra son futur mari, Peter Marshall, un étudiant anglais.
Peter et Liselotte ont déménagé en Angleterre en 1953 où ils se sont mariés. Peter Marshall a enseigné l’histoire à l’université de Bristol, en Californie, à Montréal, et finalement à Manchester. Quand Marshall a pris sa retraite, ils ont déménagé à Whaley Bridge (dans le Derbyshire) et finalement ils se sont installés à Londres. Peter Marshall meurt en 2008 et Liselotte en 2017[3],[4].
Œuvre
- Les Mots étranglés, traduction de l'anglais par Geneviève Bridel, Carouge-Genève, éditions Zoé, 2000 (ISBN 2881823947) — Le roman, écrit en anglais, fut d'abord publié en allemand (Die verlorene Sprache, traduction de l'anglais par Ingrid Lebe, postface de Ruth Klüger, 1997, puis en français, enfin dans sa langue d'origine en anglais (Tongue-Tied, Londres, Birds of Passage, 2004)
Bibliographie
- (de) Fabrizio Cambi, Gedächtnis und Identität: die deutsche Literatur nach der Vereinigung, Königshausen & Neumann, 2008, p. 225 lire sur Google Livres
- Marie-Ange Pongis-Khandjian, « Le main à main du flambeau familial : de la répétition à l’appropriation », Filigrane, vol. 12, n° 2, 2003, p. 93-102
- Muriel R. Gillick, Once They Had a Country: Two Teenage Refugees in the Second World War, University of Alabama Press, 2010, p. 109 lire sur Google Livres
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Liselotte Marshall » (voir la liste des auteurs).
Notes
- Auguste Rollier, Quarante ans d'héliothérapie, Lausanne, F. Rouge, 1944
Références
- (de) Stephan Kolb, Die Juden von Usingen, Giessen, Gesellschaft für Christlich-Jüdische Zusammenarbeit Wetterau in DKR, , p. 99–125
- Ruth Klüger, Still Alive: a Holocaust girlhood remembered, New York, The Feminist Press, , p. 173–97
- Oliver Marshall, Karin Hanta, « Liselotte Marshall. 1923 Giessen – 2017 London », Zwischenwelt: Literatur, Widerstand, Exil, vol. 34:4, , p. 7
- (de) Ingrid Kurz, Sylvie Rennert, Wandernde zwischen Sprachen und Welten: Liselotte Marshalls Die Verlorene Sprache, Vienna, LIT Verlag, , p. 23–31
Liens externes
- « Brexit prompts descendants of Jews who fled Nazis to reclaim German citizenship », CBC Radio ; interview de Oliver Marshall, le fils de Liselotte Marshall, avec des photos de ses parents
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