Livet-en-Saosnois
Livet-en-Saosnois est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 70 habitants[Note 1].
Livet-en-Saosnois | |||||
La mairie | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Sarthe | ||||
Arrondissement | Mamers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Haute Sarthe Alpes Mancelles | ||||
Maire Mandat |
Bruno Geslin 2020-2026 |
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Code postal | 72610 | ||||
Code commune | 72164 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Livetain | ||||
Population municipale |
70 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 44 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 21′ 35″ nord, 0° 12′ 39″ est | ||||
Altitude | Min. 117 m Max. 203 m |
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Superficie | 1,60 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Sillé-le-Guillaume | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
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La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Saosnois.
Géographie
Localisation
La commune se situe au nord-est du département de la Sarthe dans la région naturelle le Saosnois à 45 km de la préfecture Le Mans et 13 km de la souspréfecture Mamers. Sillé-le-Guillaume, chef-lieu du canton, est à 35 km.
- Carte de la commune.
- Entrée du village.
Hydrographie
Deux petits ruisseaux ont leur source dans Livet-en-Saosnois: le ruisseau de Bécherel, affluent de la Bienne, et le ruisseau de Valbray qui prend sa source dans l'étang de Valbray et qui débouche dans le Bécherel.
Géologie et relief
Le village est construit sur une cuesta à 160 à 220 m de hauteur, orientée sud-sud-ouest/nord-nord-est. La cuesta domine de 50 m ou davantage la dépression où coulent les ruisseaux de Bécherel et de Valbray. La cuesta est formée de calcaire jurassique du bassin Parisien et dans la dépression se trouvent des schistes précambriens de Perseigne, qui trouvent leur origine dans le massif armoricain[2]. Le village est adossé à la forêt de Perseigne au nord.
Zones d'intérêt
Le territoire communal ne comprend ni espaces protéges, ni zones de protection du Réseau Natura 2000, mais comprend deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) du type 1 (secteur d’une superficie limitée)[3] :
- Le Bois de la Chevalerie (23 ha sur les communes de Livet et d'Ancinnes) ; deux espèces protégées : la Parisette à quatre feuilles (Paris quadrifolia) et la Céphalanthère à grandes fleurs (Cephalanthera damasonium).
- La Vallée de Bécherel à Valbray (28 ha sur les communes de Livet, Louvigny et Saint-Rémy-du-Val) ; deux espèces protégées : la Parisette à quatre feuilles et le Sélin à feuilles de Carvi (Selinum carvifolia).
- Parisette à quatre feuilles
- Céphalanthère à grandes fleurs
- Selinum carvifolia
Urbanisme
Typologie
Livet-en-Saosnois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,6 %), prairies (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %), forêts (2,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Du gaulois ivos, "if" : lieu où poussent des ifs, l'« ivaie », avec agglutination de l'article défini. Livet signifie alors le petit if. Les toponymes de ce type sont nombreux dans le centre-ouest de la France avec plusieurs exemples dans l'Eure, le Calvados, l'Orne, la Sarthe et la Mayenne. Le gentilé est Livetain.
Histoire
Une charte de la fin du XIIe siècle fait mention de la paroisse de Livet (latin: Livetum, forme conjugée Liveto)[11].
En 1193 et 1203, il y a eu des transactions entre le curé d'Ancinnes et celui de Livet[12];[13].
La seigneurie de Valbray était un fief dans la paroisse. Au Grand-Valbray il y avait un site castral médiéval, dont le château a disparu. Le Petit-Valbray était probablement la ferme du château. Le , la terre de Valbray est vendu par la famille Guillon (de Valbray) à la famille de Julienne, qui prend le nom de Julienne de Valbray. Par mariage, Valbray passe à la famille de Cormaille dont la branche à Livet-en-Saosnois prend le nom de Cormaille de Valbray. Cette branche construit en 1771-1772 le logis de Valbray. Plusieurs membres de cette branche ont été maire de Livet.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant inférieur à 100, le nombre de membres du conseil municipal est de 7[16].
Répartitions administratives et électorales
Sur le plan administratif, Livet-en-Saosnois fait partie de l'arrondissement de Mamers et avant la réforme territoriale de 2014 faisait partie du canton de Saint-Paterne. Livet-en-Saosnois fait partie de la communauté de communes Haute Sarthe Alpes Mancelles, créée au et qui regroupe 38 communes. Ceci a comme effet que le conseil municipal doit se concerter avec ceux de nombreuses communes. En , dans la Loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) est inséré l'obligation des communautés de communes d'informer les élus des villages sur les sujets à voter plus en détail plusieurs jours avant les votes.
Sur le plan électoral, Livet-en-Saosnois est l'une des 75 communes de la première circonscription de la Sarthe et depuis le redécoupage cantonal de 2014, l'une des 50 communes du canton de Sillé-le-Guillaume.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 70 habitants[Note 4], en diminution de 1,41 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Vie associative et sportive
- Association Amis de Livet-en-Saosnois.
- La commune possède une salle polyvalente, équipée d'un bar et d'une cuisine.
- Derrière la salle est une terrasse de jeux, équipée d'un terrain de pétanque et d'une table de tennis.
- Circuit Bleu Vtt de la Forêt de Perseigne, un boucle de 12,5 km à partir du bourg de Livet.
- Salle polyvalente.
- Intérieur de la salle polyvalente.
Cultes
Le territoire de la commune de Livet-en-Saosnois fait partie de l'ensemble paroissial de Mamers du diocèse du Mans.
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin : cette église ancienne pourrait dater du XIe ou XIIe siècle. Petite église romane avec sa simple nef, son chevet plat et ses petites ouvertures. Une statue de la Vierge à l'Enfant date du XVIe siècle. Dans le chœur, au-dessus du maître-autel, un grand retable du Christ gisant.
- Église Saint-Martin.
- Chœur de l'église.
- Retable du Christ gisant.
- Statue Vierge à l'Enfant, XVIe siècle.
- Statue Saint-Sébastien.
- Logis de la Chatterie (propriété privée) : souvent assimilée au château, cette belle demeure du début XIXe a été construite pour Louis Cormaille. Sa famille possédait le véritable château de la commune qui a été totalement dispersé à la Révolution.
- Lavoir Saint-Martin, chemin du lavoir Saint-Martin (l'ancien chemin qui descendait de l'église au château de Valbray).
- Monument aux morts.
- Cimetière.
- Croix de mission de 1961.
- Monument aux morts.
- Cimetière.
- Croix de mission.
Personnalités liées à la commune
- Hector Léveillé (1864-1918), botaniste du Mans, qui passait ses vacances au domaine de Valbray, Livet-en-Saosnais. Il y détermine en 1907 le Juncus x valbrayi, variante du jonc à deux faces (Juncus anceps), et il publie en 1911 une Florule du Livet[21].
- Suzanne Benoist-Guesde (Paris, 1909 - ?), poétesse et publiciste, titulaire de plusieurs prix de poésie, auteur des recueils Ombres et Reflets, Cœur multiple, a habité Livet-en-Saosnois. Elle est la petite-fille de Jules Guesde et la mère de Jean-Marie Benoist[22].
Voir aussi
Bibliographie
- Julien-Rémy Pesche, Dictionnaire statistique de la Sarthe,Monnoyer, 1829 p. 615-616[lire en ligne]
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 2, , p. 376
- Les caractères des plaines d’Alençon et du saosnois in : Atlas de paysages des pays de la Loire 2016
- Liste des ZNIEFF de la commune sur le site INPN. L’inventaire des ZNIEFF a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Alençon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- E. Bilard, Analyse des documents historiques conservés dans les archives du departement de la Sarthe, Monnoyer, 1854
- Thomas Cauvin, Géographie ancienne du diocèse du Mans, Paris 1845, p. 371, 530
- René Jean Francois Lottin, Chartularium insignis ecclesiæ cenomanensis quod dicitur Liber albus capituli, E. Monnoyer, impr., 1869 p. 75
- Réélection 2014 : « Les maires élus suite aux élections municipales de mars 2014 », sur le site de la Préfecture de la Sarthe (consulté le ).
- Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020).
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Jacques Moret et Gérard Hunault, Atlas de la flore sauvage du département de la Sarthe, 2009
- Suzanne Benoist-Guesde, catalogue BNF
Liens externes
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