Rivière d'Auray

La rivière d'Auray est une ria (ou aber) qui commence à Auray, dans le département du Morbihan dans la région Bretagne. C'est la ria du Loc'h. La rivière d'Auray se jette dans le golfe du Morbihan et est navigable.

Pour les articles homonymes, voir Loch (homonymie) et Loc'h (homonymie).

L'Auray
(le Loc'h)

Cours du Loc'h.
Caractéristiques
Longueur 56,3 km [1]
Bassin 389 km2 [1]
Bassin collecteur la rivière d'Auray
Nombre de Strahler 4
Régime pluvial océanique
Cours
Source source
· Localisation Plaudren
· Altitude 122 m
· Coordonnées 47° 46′ 47″ N, 2° 41′ 29″ O
Embouchure le golfe du Morbihan
· Localisation Auray
· Altitude m
· Coordonnées 47° 34′ 44″ N, 2° 56′ 02″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Rivière du Bono
· Rive droite ruisseau de Pont Christ
Pays traversés France
Département Morbihan
Arrondissments Vannes, Lorient
Cantons Grand-Champ, Pluvigner, Auray
Régions traversées Bretagne
Principales localités Grand-Champ, Auray

Sources : SANDRE:« J62-0300 », Géoportail

Toponymie

« La rivière d'Auray, ou le Loch, est souvent appelée Deur Brass, les grandes-eaux, parce que de forts navires peuvent la remonter, au moment des marées, jusqu'à la ville même. »

 Le Littoral de la France[2].

Géographie

La longueur de son cours d'eau est de 56,3 km[1].

Le Loc'h prend sa source à Plaudren et se dirige à l'ouest (à l'inverse de l'Arz) puis bifurque au sud à la moitié de son cours. Il devient la rivière d'Auray, avancée nord du golfe du Morbihan, sur la commune d'Auray, juste à l'ouest de Pluneret. La rivière d'Auray donne sur le golfe du Morbihan entre Locmariaquer au sud, et la pointe du Blair et Sept Îles, sur la commune de Baden au nord.

Elle rejoint l'embouchure du golfe du Morbihan située entre Port-Navalo, extrémité de la presqu'île de Rhuys à l'est, station balnéaire et port de la commune d'Arzon et Locmariaquer à l'ouest.

Communes et cantons traversés

Le port Saint-Goustan à Auray.

La rivière d'Auray traverse un seul département, le Morbihan, dix communes[1] et trois cantons.

Ces communes sont Plaudren (source/origine), Locqueltas, Locmaria-Grand-Champ, Grand-Champ, Brandivy, Plumergat, Pluvigner, Brech, Pluneret, Auray (embouchure).

En termes de cantons, le Loc'h prend sa source dans le canton de Grand-Champ, traverse le canton de Pluvigner et a son embouchure sur le canton d'Auray, le tout dans les arrondissements de Vannes et de Lorient.

Villes traversées

Bassin versant

L'Auray traverse les quatre zones hydrographiques J620, J621, J622 et J623 pour une superficie totale de 389 km2[1]. Ce bassin versant est constitué à 72,43 % de territoires agricoles, à 17,19 % de forêts et milieux semi-naturels, à 7,30 % de territoires artificialisés, à 2,22 % de zones humides, à 0,77 % de surfaces en eau[1].

Affluents

La rivière d'Auray a treize ruisseaux référencés, une rivière, et sept excroissances sans nom[1] dont :

Donc le rang de Strahler est de quatre.

Environnement

La marée remonte le Loc'h au-delà du port Saint-Goustan à Auray, et alimente des marais jusqu'à Tréauray, à km en amont d'Auray. La rivière d'Auray et son affluent la rivière du Bono laissent couvrir et découvrir des vasières et des herbus très étendus. Ces marais et ces vasières sont d'un grand intérêt écologique.

La rivière d'Auray dans sa partie aval est un milieu saumâtre caractérisée par d'importantes vasières exondées à marées basse, et par de très fortes variations de salinité ; de l'amont à l'aval, et de la surface au fond. Par exemple en février 1961, la salinité était de 6,5 % en surface, mais d'environ 21,3 % à 6 mètres de profondeur, alors qu'elle était de 23,9 % en surface et de 25,3 % à 20 mètres de profondeur en aval[3]. La dessalure augmente en période de crue et l'eau salée remonte parfois assez loin en amont lors des grandes marées, permettant par exemple à quelques huîtres de vivre sur les piles du pont d'Auray.

Des mesures occasionnelles de pH montrent une eau plutôt « dure » en aval (pH de 8,0 à 8,4 descendant parfois à 7,7 dans la partie amont la plus exposée à la dessalure).

Aujourd'hui (2009), une grande partie du débit du Loc'h est capté à Tréauray par une station de potabilisation de l'eau[4] exploitée par la SAUR. Avec une autre station sur le Sal (rivière du Bono) elle produit un cinquième de l'eau potable du Morbihan. La qualité écologique du bassin versant du Loc'h et du Sal est donc suivie avec attention.

Le microplancton de la rivière d'Auray est abondant, avec de fortes variations saisonnières d'espèces. Il a fait l'objet d'une étude qualitative et quantitative, en raison notamment de son intérêt ostréicole[3], à partir d'échantillons récoltés de 1961 à 1963 notamment.

  • 181 espèces de diatomées (phytoplancton), 2 variétés, 3 formes, appartenant à 66 genres ont été identifiées dans la rivière, sans que cette liste soit limitative.
  • 48 espèces de dinoflagellées (phytoplancton), 3 variétés, représentant 13 genres ont été reconnues jusqu'à ce jour
  • le zooplancton est représenté par les stades larvaires de mollusques (dont huîtres), de crustacés, poissons et autres organismes aquatiques. Les espèces les, Stenasemella nivalis et diverses espèces de Codonella caractérisées par des pullulations qui suivent les blooms planctoniques phytoplanctoniques et zooplanctoniques), Rotifères (surtout du genre Synchaeta ou Keratella quadrata quadrata quand l'eau et plus douce), Cladocères, Copépode.

Illustrations (Rivière du Loch ; partie amont de la rivière d'Auray)

Histoire

Le pont qui relie Auray au port Saint-Goustan.

La rivière d'Auray a probablement été utilisée dès la préhistoire.

Un port existait à Auray au XIIe siècle. Il a beaucoup servi, jusqu'au XIXe siècle, où le développement des routes et surtout des voies ferrées a rendu le cabotage moins intéressant.

C'est sur la rive gauche de la rivière, sur un quai depuis appelé « quai Franklin » qu'a débarqué le Benjamin Franklin venu demander de l'aide à la France pour les États-Unis. Le port Saint-Goustan accueille aujourd'hui un port de plaisance.

En 1900, la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest avait établi une centrale électrique à Tréauray pour alimenter la gare d'Auray.

Bibliographie

  • Paulmier G. (1972) Seston, phytoplancton et rnicrophytobenthos en rivière d'Auray: leur rôle dans le cycle biologique des huîtres Ostrea edulis L. ; Doctorat de spécialité ès Sciences, Université de Nantes, France, 142 pp

Voir aussi

Notes et références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Auray (J62-0300) » (consulté le )
  2. [PDF] Le Littoral de la France, 3e partie : « de Lorient à La Rochelle », par Ch.-f. Aubert (V. Vattier d’Ambroyse), lauréat de l'Académie française, Officier d'Académie. page 206 (no 12 du PDF).
  3. Gérard Paulmier, Le microplancton de la rivière d'Auray [PDF], 74 pages, Archimer.
  4. « Communauté de communes du Loc'h 2005 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
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