Loja (Grenade)
Lojà est une commune dans la province de Grenade dans la communauté autonome d'Andalousie en Espagne.
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Loja | |
Héraldique |
Drapeau |
Administration | |
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Pays | Espagne |
Communauté autonome | Andalousie |
Province | Province de Grenade |
Comarque | Loja |
Maire Mandat |
Francisco Joaquín Camacho Borrego PP 2015-2019 |
Code postal | 18300 |
Démographie | |
Gentilé | lojeño/a |
Population | 20 465 hab. () |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 37° 10′ 00″ nord, 4° 09′ 00″ ouest |
Altitude | 448 m |
Superficie | 45 770 ha = 457,7 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.aytoloja.org |
Géographie
Ville bâtie autour d'une forteresse maure « La Alcazaba », Elle défendait l'entrée de la vallée du rio Genil serpentant depuis Grenade à l'Est au milieu des massives gorges de la cordillère Bétique, pour aller se jeter à l'Ouest dans le Guadalquivir à Cordoue.
Lojà est le noyau d'une communauté de 21 bourgades :
- Los Arenales ;
- Cuesta La Palma ;
- Dehesa de los Montes ;
- Fuente Camacho ;
- Milanos ;
- Plines ;
- Ventorros de San José ;
- Los Alazores ;
- Cuesta Blanca ;
- La Esperanza ;
- La Fábrica ;
- El Frontil ;
- Manzanil ;
- Riofrío ;
- Agicampe ;
- Ventorros de Balerma ;
- Ventorros de la Laguna ;
- Venta del Rayo ;
- Venta de Santa Bárbara ;
- La Rozuelas ;
- El Bujeo.
Sa population totale atteint ainsi un peu plus de 21 000 habitants, dont 16 000 résidents à Lojà même. La superficie totale de la ville est de 454,7 km2, dont 300 km2 de plaines fertiles et 150 km2 de zone de moyenne montagne. Son altitude culmine à 1 670 m dans la Sierra Gorda mais les zones habitées se situent aux environs de 500 m d'altitude. La ville est donc considérée comme une porte naturelle entre la haute et la basse Andalousie.
Lojà est située aux confins de la partie occidentale de la province de Grenade (Communauté Autonome d'Andalousie). Ville frontière lovée aux confins occidentaux des contrées grenadines, elle s'ouvre aux provinces de Cordoue à l'Est et de Malaga au Sud.
Desservie par l'autoroute A-92, qui est l'axe de communication principal andalou, désormais voie de communication majeure de la Communauté autonome d'Andalousie qui relie les grandes capitales de la Province. Grâce à cette autoroute, les aéroports de Malaga et de Grenade sont respectivement à 40 et 20 minutes.
Nous pouvons aussi rejoindre la ville par le chemin de fer, qui fait trois arrêts dans la ville : Lojà bien sûr mais aussi San Francisco et Riofrío. La voie ferrée relie Lojà à n'importe quelle ville d'Espagne.
Lojà est aussi desservie par un service d'autobus qui la relie au reste de l'Espagne à la fréquence d'un départ et arrêt chaque heure à peu près.
Histoire
Nous percevons déjà l'envoûtement romantique du royaume de Grenade à Lojà. Ville stratégique enclavée entre deux sierras juste là où le Genil se fraie un chemin entre les montagnes qui entourent la sierra.
Son alcazaba mauresque domine le paysage, perchée sur un éperon rocheux et escortée par les clochers chrétiens.
Ville frontalière son nom arabe signifiait « gardien ». Elle fut en effet la sentinelle la plus avancée de la véga de Grenade.
Forteresse du fier ALI-ATAR, beau père du Roi de Grenade BOABDIL, sa position à l'entrée de la vallée du Genil qui mène à Grenade l'avait fait dénommer « La clef de Grenade ».
Mais les origines de la ville sont beaucoup plus anciennes.
Une légende issue de l'imagination fiévreuse de Frère Juan Seco, fait apparaître Lojà juste après le déluge biblique, au moment même où Túbal, petit-fils de Noé l'avait nommée du même nom que sa fille préférée Alfeia.
Cependant au-delà des mythes et des fictions, nous pouvons désormais de source sûre admettre que l'occupation du territoire Lojeño remonte aux temps Paléolithiques.
Depuis ces temps anciens Lojà n'a pas cessé d'être une enclave peuplée d'Ibères à l'époque de la Rome impériale, puis par les peuples barbares, par les Musulmans et elle est devenue chrétienne après la Reconquista par Isabelle et Ferdinand, leur ouvrant la porte à la conquête de Grenade en 1492.
Lojà acquiert véritablement sa dimension urbaine durant le Moyen Âge. Sa dimension stratégique qui en faisait la porte naturelle de la province de Grenade ne passera pas inaperçu des nouveaux occupants islamiques La population approximative dès cette époque atteignait déjà près de 7 000 habitants.
Personnalités liées à Lojà
- Ali-Atar : gouverneur militaire de la Forteresse de Lojà. Il est le père de Moreima qui deviendra l'épouse du Roi Boabdil de Grenade. Sa statue est visible en visitant la Alcazaba de Lojà.
- Moreima : fille de Ali-Atar, elle épousera d'amour la Roi Boabdil de Grenade et le suivra en exil à sa déchéance. Sa statue est visible sur le chemin qui mène à la Alcazaba de Lojà.
- Ibn-al-Jatib : né à Lojà en 1313 de l'ère chrétienne, il deviendra un polygraphe illustre. Influent Vizir à la cour de l'Alhambra pendant que régneront les Rois Yusuf 1er et Mohammed V. Usé par les intrigues de palais il devra quitter cette cour qui finira par le condamner pour hérésie. Il sera emprisonné et mourra étranglé dans sa cellule au printemps de 1375 de notre ère. Son œuvre littéraire (plus de 70 ouvrages) qui traite de tous les sujets régissant la vie de ses contemporains lui ont valu le surnom « d'historien de Grenade ».
- Isabelle Première de Castille, dite Isabelle la catholique : elle a séjourné à Lojà pendant la reconquesta et à cette occasion prononcera une phrase désormais restée célèbre : « Lojà fleur entre les épines ». Nous pouvons toujours aujourd'hui retrouver cette devise inscrite sur le blason de la ville.
- Gonzalo Fernández de Cordoba - dit Gran Capitan : gouverneur militaire de Lojà entre 1508 et 1515, Il a sa statue qui trône sur une place de la ville et le pont sur le Genil, qui relie Lojà au bourg de San Francisco, porte son nom.
- Général Rámon Maria Narvaez y Campo : militaire et homme politique qui sera amené à plusieurs occasions à présider les gouvernements de la Reine Isabelle II d'Espagne. Sa statue est visible à Lojà. Figure emblématique de la richesse et du pouvoir Lojeña, plusieurs édifices de la ville subsistent encore de nos jours, LEs jardins, son Mausolée et son Palais, actuel Hôtel de VIlle de Lojà.
- Rafael Pérez del Álamo : à la fin du XiXe siècle, en 1861, il prend la tête de la « rebelión del los campesinos » désespérés par leur condition de vie imposée par le pouvoir tyrannique d'une partie de l'oligarchie locale. Les révoltés fédérés autour de lui barricaderont la ville pendant 5 jours.
- Washington Irving : écrivain et historien américain qui a décrit le siège de Lojà par les armées chrétiennes ainsi que sa défense par le Roi Boabdil, puis sa reddition, dans son livre Histoire de la conquête de Grenade[1]. Ce livre est une des sources qui fut privilégiée lors de la rédaction de cet article.
- Ibn al-Khatib[précision nécessaire]
Notes et références
- Histoire de la conquête de Grenade, tome 1, Bibliothèque Nationale de Paris.