Lonchocarpus monilis

Lonchocarpus monilis est une espèce d'arbuste de la famille des Fabaceae.

Lonchocarpus monilis
Muellera frutescens (Aubl.) Standl. par Anna Maria Sibylla Merian (1705)[1]
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Fabidées
Ordre Fabales
Famille Fabaceae
Genre Lonchocarpus

Espèce

Lonchocarpus monilis
(L.) A.M.G. Azevedo, 1993

Synonymes

  • Coronilla monilis L. - Basionyme
  • Coublandia frutescens Aubl.
  • Derris moniliformis (L. f.) Ducke
  • Lonchocarpus monilis (L.) A.M.G. Azevedo
  • Lonchocarpus pallidus Killip
  • Muellera frutescens (Aubl.) Standl. - Nom correct
  • Muellera moniliformis L. f.
  • Muellera monilis (L.) M.J. Silva & A.M.G. Azevedo
  • Sphinctolobium glaucescens Miq.[2]

Le nom correct de ce taxon serait Muellera frutescens (Aubl.) Standl.[3].

Description

Cet arbuste (ou petit arbre) peut atteindre 2 à 7 m de hauteur. Il produit des feuilles à 5 folioles oblongues, acuminées, subcoriaces, glabres, ponctuées de points pellucides et mesurant 5–12 × 2,5–4,5 centimètres.

Perdant son feuillage lors de la floraison, il produit des inflorescences axillaires, tomenteuses longues de 4-8 centimètres. Le calice oblique, pubescent, mesure 5 millimètres et la corolle violette est longue de 18 millimètres.

Ses gousses d'un diamètre de 3 centimètres comportent 4 à 5 graines, 4 comprimées, orbiculaires mesurant 1,5 × 1,5 × 1 centimètre[4].

Répartition

On rencontre cet arbuste dans les Antilles, en Amérique centrale (Mexique) et en Amérique du Sud : Colombie, Trinidad, Venezuela (État de Sucre et État du Delta Amacuro : Angosturita, Caño Araguao, Caño Bagre, Caño Joba-Suburu, est de Caño Sacupana, Pedernales), Guyana, Suriname, Guyane, Pérou, Brésil (Amapá, Maranhão, Pará)[5],[4].

Écologie

Cet arbuste pousse sur le littoral, parmi les rochers de bord de mer, dans les mangroves, dans les forêts inondées et humides plus ou moins saumâtres, depuis le niveau de la mer jusqu'à 50 mètres d'altitude[5]. Il fleurit et fructifie en Guyane de décembre à juillet[4].

Histoire naturelle

En 1775, le botaniste Aublet rapporte ceci[6] :

Coublandia frutescens Aubl. (=Lonchocarpus monilis (L.) A.M.G. Azevedo, 1993) d'après Aublet , 1775[6]

« COUBLANDIA frutefcens. (TABULA 356.)

Frutex trunco quinque aut ſex-pedali, ramoſo ; ramis erectis; hine & indè ſparſis. Folia alterna, impari-pinnata ; foliolis quinis, duorum parium, & per paria oppoſitis, ovatis, obtuſis, acutis, glabris, integerrimis, petiolatis, uni coſtae adnexis. Ad baſim folii, stipule binae, deciduae. Flores ſpicaci, axillares & terminales. Corolla alba. Legumen viride.

Floret, fructumque fert, quovis anni tempore.

Habitat ad ripam fluvii Caïennenfis, locis aquâ marinâ ſubmerſis, propè praedium domini Deſcoublan. »

« LA COUBLANDE. (PLANCHE 356.)

Le tronc de cet arbrisseau s'élève de cinq à ſix pieds, ſur cinq à ſix pouces de diamètre. Son écorce eſt griſâtre, raboteuſe. Son bois eſt blanchâtre. Il pouſſe à ſon ſommet pluſieurs longues branches rameuſes, garnies de feuilles alternes, ailées, à deux rangs de folioles oppoſées, terminées par une impaire. Le nombre des folioles eſt de deux de chaque côte. Elles ſont vertes, liſſes, ovales, entières, terminées par une pointe mouſſe. Leur pédicule eſt court, elles ſont portées ſur une côte qui eſt convexe en deſſous, & creuſée d'un ſillon en deſſus. Celle-ci porte à ſa baſe deux petites stipules. De l'aiſſelle des feuilles & de l'extrémité des rameaux naiſſent des épis couverts de fleurs blanches.

Le calice eſt d'une ſeule pièce, évaſé en quatre petites dentelures. Il a à ſa baſe une petite écaille.

La corolle eſt monopétale ; c'eſt un tube partage a ſon limbe en quatre petits lobes aigus, il eſt attaché à la paroi interne & inférieure du calice.

Les étamines ſont au nombre de plus de vingt-cinq. Leurs filets ſont longs, blancs, unis enſemble par le bas, & places au fond du calice. L'anthère eſt ovoïde, jaune, à deux bourſes ſéparées par un ſillon.

Le piſtil eſt un ovaire allongé, ſurmonté d'un ſtyle de la largeur des étamines. Il eſt terminé par un stigmate obtus.

L'ovaire devient une silique longue, noueuſe, dont les nœuds ſont arrondis & écartés les uns des autres. Cette ſilique ne s'ouvre pas. On trouvé dans chaque nœud un pois vert & ſphérique.

On a repréſenté de grandeur naturelle les feuilles & les ſiliques.

Cet arbriſſeau croît dans l'île de Caïenne, ſur les bords de la crique fouillée, du côté de la Deſcoublandiere.

Il eſt en fleur & en fruit dans preſque tous les mois de l'année. »

Notes et références

  1. (de) Anna Maria Sibylla Merian, Metamorphosis insectorum Surinamensium : 1e édition (61 planches), (Université de Goettingen)
  2. (en-US) « Name - Lonchocarpus monilis (L.) A.M.G. Azevedo - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  3. (en-US) « Name - Muellera frutescens (Aubl.) Standl. », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  4. Georges Cremers et Michel Hoff, Guide de la flore des bords de mer de Guyane française, vol. 59, IRD, coll. « Patrimoines naturels / Publications scientifiques du Museum », , 212 p. (ISBN 978-2709915335)
  5. (en) Paul E. Berry, Kay Yatskievych, Bruce K. Holst et Kay Yatskievych, Flora of the Venezuelan Guayana, vol. 5 ERIOCAULACEAE-LENTIBULARIACEAE, Box 299, St. Louis, MO 63166-0299, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 833 p. (ISBN 0-915279-71-1)
  6. Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , pp. 937-938 (annexes)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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