Koungou

Koungou est une commune française située dans le département et région d'outre-mer de Mayotte qui abrite 32 156 habitants en 2017. C'est la deuxième commune la plus peuplée de Mayotte.

Pour les articles homonymes, voir Koungou (Burkina Faso).

« Longoni » redirige ici. Pour les autres significations, voir Longoni (homonymie).

Koungou

Le port de Longoni, unique port commercial de Mayotte.
Administration
Pays France
Région Mayotte
Département Mayotte
Intercommunalité CC du Nord de Mayotte
Maire
Mandat
Assani Saindou Bamcolo (DVD)
2020-2026
Code postal 97690
Code commune 97610
Démographie
Population
municipale
32 156 hab. (2017 )
Densité 1 132 hab./km2
Population
agglomération
103 593 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 12° 44′ 03″ sud, 45° 12′ 08″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 570 m
Superficie 28,41 km2
Unité urbaine Mamoudzou
(banlieue)
Aire d'attraction Mamoudzou
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Cantons de Bandraboua et de Koungou
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Mayotte
Koungou
Géolocalisation sur la carte : Mayotte
Koungou

    Géographie

    La commune de Koungou, située au nord-est de l'île, est limitrophe du chef-lieu Mamoudzou. Elle est composée (du nord au sud) de six villages (quartiers) : Longoni, Kangani, Trévani, Koungou, Majicavo Koropa (anciennement Majivaco II) et Majicavo Lamir (anciennement Majicavo I).

    Longoni

    Le village de Longoni a été créé par des populations venant du Nord de Mayotte notamment mtsahara. Il abrite le seul port marchand de Mayotte, ce qui lui confère un rôle capital dans l'activité économique de l'île. Le port est géré par l'entreprise Mayotte Channel Gateway dans le cadre d'une délégation de service public du conseil départemental[1].

    Kangani

    Kangani est un des villages les plus calmes et paisible de la commune mais aussi de l'île.

    Trévani

    Trévani comporte notamment un vaste complexe hôtelier et balnéaire.

    Koungou

    La mairie de la commune s'y situe.

    Il y a le collège Frédéric d'Achery (nommé en hommage d'un ancien maire de la commune)[2] et cinq écoles primaires.

    Ce village abrite également :

    • un bureau de poste[3] ;
    • un terrain de football ;
    • un plateau polyvalent et un centre associatif ;
    • la bibliothèque municipale ;
    • le poste de la police municipale ;
    • une carrière ETPC.

    Majicavo Koropa

    La plage d'arrière-mangrove de Majicavo, en janvier 2017. Plusieurs campagnes de nettoyage s'y sont succédé, mais l'afflux d'ordures demeure préoccupant, et la sensibilisation environnementale insuffisante.

    Ce village est constitué de deux zones :

    • Majicavo Dagoni qui représente la partie nord du village, quartier ancien et historique du village de Majicavo Koropa. On y retrouve principalement la mosquée du vendredi à Mbalalanga ainsi que des habitations qui quant à elles sont surplombées par la carrière ETPC ;
    • Majicavo Dubaï (ou Bandrajou), comme son nom l'indique, cette partie regroupe la partie commerciale de la ville. D'une clientèle provenant de toute l'île, son importance est encore renforcée par la forte démographie, souvent dans des cases insalubres. Ce n'est que depuis la mort d'un jeune garçon de 5 ans en que les autorités tentent de trouver des solutions.

    Majicavo Lamir

    Majicavo Lamir tient son nom de la famille Ali Amir qui y a résidé et qui l'a fondée. Propriétaire depuis sa fondation, le petit village a vu arriver plusieurs familles venues d'ailleurs et ne cesse de grandir. Il s'est notamment développé depuis la construction du lotissement (Trois Vallées et Haut Vallons), du centre commercial et du centre pénitentiaire, ainsi qu'un grand collège.

    Le village est aujourd’hui divisé en deux :

    • le vieux village, le Majicavo Lamir d’avant ;
    • les lotissements (Trois-Vallées et les Hauts Vallons), qui abrite aujourd’hui le plus grand centre commercial de Mayotte. Trois-Vallées et les Hauts Vallons continuent leur développement. Le nombre des bâtiments ne cesse d’augmenter.

    Le village de Majicavo Lamir abrite une école primaire, un collège, une école maternelle, une école privée laïque, le Stade de Majicavo, ainsi que quelques écoles coraniques non déclarées qui tendent à disparaître.[réf. nécessaire].

    La brigade territoriale de gendarmerie de Koungou se trouve à Majicavo Lamir, tout au sud de la commune, à la limite avec Mamoudzou.

    Histoire

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    Koungou est l'une des anciennes localités de Mayotte. Son peuplement remonterait au Moyen Âge. la ville actuelle de Koungou est le site le plus récent. Les premiers habitants se sont installés sur le littoral, au lieu-dit Mtsanga ylang-ylang. Le site archéologique a été endommagé par la montée des eaux de l'océan aujourd'hui. Néanmoins, le professeur Liszkowski a produit des travaux de recherches qui précisent cette fondation initiale[réf. nécessaire].

    Du XVIIe à la fin du XVIIIe siècle, pour fuir la traite négrière, les habitants ont quitté le littoral et se sont installés à l'intérieur des terres sur les hauteurs du lieu-dit Mjini Koungou[réf. nécessaire]. Les vestiges de cette localité existent encore aujourd'hui.

    Au début du XIXe siècle, lorsque la confiance fut retrouvée, les Koungoulais quittèrent Mjini Koungou pour s'installer sur le littoral au lieu-dit Badar Salama jusqu'à l'exploitation coloniale de la plaine de Koungou surnommée Lambic.

    Les villages découlent des habitations des anciens travailleurs des exploitations agricoles, celles-ci allant de Mamoudzou-Kawéni jusqu'à Dzoumogné (domaines de Kongo et de Kangani). Ces exploitations au travers de plusieurs crises successives : chute du cours de la canne à sucre, les deux guerres mondiales ayant suspendu l'exportation de la production et l'importation des pièces détachées ; elles ont donc fait faillite. Mais les ouvriers sont demeurés sur place.

    En 1998, les habitants de la commune de Sada ont chassé les habitants d'origine comorienne à coups de cailloux puis les ont ligotés pour les convoyer jusqu'à Mamoudzou[réf. nécessaire]. Ces bannis ont été accueillis sur la commune de Koungou.

    Politique et administration

    Depuis 2015, la commune est partagée entre deux cantons : celui de Bandraboua et celui de Koungou, qui ne concerne plus que l'est de la commune. Les conseillers départementaux du canton de Koungou sont Raïssa Andhum et Bourouhane Allaoui depuis  ; ceux du canton de Bandraboua sont Issoufi Ahamada et Halima Mdallah Bamoudou.

    L'ancien maire Ahmed Souffou a été révoqué en Conseil des ministres le [4], à la suite d'une mise en examen pour des faits d'assistance à des étrangers en situation irrégulière, d'usage de faux et de corruption avec interdiction à partir du d'entrer en contact avec des employeurs de la mairie de Koungou et du de se rendre sur le territoire de la commune qui le privait de l'autorité morale et de la capacité physique indispensables à l'exercice de son mandat. Il fait appel de cette décision mais a été débouté en Conseil d’État le . Avec Hénin-Beaumont et Lalevade d'Ardèche, Koungou fait donc partie des très rares communes dont le maire a été révoqué en Conseil des Ministres comme le permet la loi depuis 1982.

    Liste des maires successifs[5]
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 1983 Saïdinah Daousinka MPM  
    1983 1995 Frédéric d'Achery RPR  
    1995 2001 Darmi Assani Mfoumby    
    2001 2008 Saïd Ahamadi dit "Raos" PS puis PSM  
    2008 2011 Ahmed Souffou SE  
    2011 2012 Andji (ou Ambdi) Moussa    
    2012 En cours Assani Saindou Bamcolo DVD Président de la CA du Grand Nord de Mayotte (2020 → )

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1978. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee, mais la loi relative à la démocratie de proximité du a, dans ses articles consacrés au recensement de la population, instauré des recensements de la population tous les cinq ans en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis-et-Futuna, ce qui n’était pas le cas auparavant[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2002[7], les précédents recensements ont eu lieu en 1978, 1985, 1991 et 1997.

    En 2017, la commune comptait 32 156 habitants[Note 1], en augmentation de 21,4 % par rapport à 2012

    Évolution de la population  [modifier]
    1978 1985 1991 1997 2002 2007 2012 2017
    2 3623 4796 04610 16015 38319 83126 48832 156
    De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 à 2006[8] puis à partir de 2006[9])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La commune est le deuxième lieu d'activité économique de l'île[réf. nécessaire].

    La commune abrite notamment :

    • à proximité du village de Longoni :
      • le port en eaux profondes de Longoni, avec ses deux quais, ses silos à ciment, son terminal gazier et pétrolier,
      • la centrale électrique EDM,
      • le stockage des hydrocarbures,
      • la zone d'activité industrielle (fabrication de tôles, boissons, etc.) ;
    • Les seules carrières de granulat et sable de l'île[réf. nécessaire], à Kangani (groupe IBS en voie d'expulsion) et à Majikavo-koropa et à Koungou (groupe ETPC) ;
    • un hôtel situé sur la plage à Trévani avec des activités nautiques (plongée, excursions et croisières en catamaran, jet-ski, ski nautique).

    Port de Longoni

    Avant , la Chambre de commerce et d'industrie de Mayotte était chargée de la gestion du port marchand. Depuis cette date, elle est confiée à la SAS Mayotte Channel Gateway (MCG) dans le cadre d'une délégation de service public du département. D'importants dysfonctionnements ont été relevés par la Cour des comptes dans la gestion et l'exploitation du port de Longoni. Dans un rapport du , la Cour fait état de carences de la part du département qui n’a pas organisé le bilan d’ouverture de la délégation et n’a pas transféré la trésorerie correspondante au délégataire. Le rapport pointe également le fait que MCG n’a transmis ni rapports annuels, ni comptes conformes à la réglementation, ni plans d’investissement[10].

    Lieux et monuments

    • Baie de Longoni
    • Plage de Trévani (hôtel trévani plage)
    • Plage de Longoni
    • Plage de la pointe de Koungou

    Sports

    Dans la commune de Koungou, différents clubs sportifs évoluent dans différents domaines.

    • Association Boxing Club de Koungou (BCK) créé en [11]
    • Football Club de Koropa (F.C. KOROPA) créé en [12]
    • Espoir Club de Longoni (E.C.L) créé en [13]
    • Majicavo Koropa Handball Club créé en [14]
    • Football Club Ylang de Koungou (FCYK) créé en [15]
    • Koropa Fusion créé en [16]
    • Union Sportive et Culturelle de Kangani créée en [17]
    • Associations Jeunesse Handballeurs de Koungou (A.J.H.K) créée en [18]
    • Union Sportive et Culturelle des Jeunes de Koungou (U.S.C.J.K) créée en 1997[19]
    • Enfant du Port de Longoni (football, c'est le plus ancien club encore en activité de Longoni)
    • Trévani Sport et Culture

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au , millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au .

    Références

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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