Lonrai
Lonrai est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 1 129 habitants[Note 1].
Lonrai | |
![]() L'église Saint-Cyr. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté urbaine d'Alençon |
Maire Mandat |
Sylvain Launay (LR) 2020-2026 |
Code postal | 61250 |
Code commune | 61234 |
Démographie | |
Gentilé | Lonréens |
Population municipale |
1 129 hab. (2019 ![]() |
Densité | 184 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 27′ 36″ nord, 0° 02′ 24″ est |
Altitude | Min. 141 m Max. 167 m |
Superficie | 6,14 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Damigny |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.lonrai.fr |
Géographie
Lonrai est situé à 4 km de la ville d'Alençon.
Communications et transport urbain
La commune de Lonrai est desservie par le réseau de bus Alto. Ce réseau fait partie des Transports urbains de la communauté urbaine d'Alençon. Lonrai fait partie des lignes Iténéo 5, Iténéo Access, Domino 6 (Primaires), 7 (Primaires) et 10.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946[9] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Lonrai est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
![](../I/61234-Lonrai-Sols.png.webp)
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,7 %), prairies (18,4 %), zones urbanisées (14,7 %), forêts (6,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Louray en 1793[21].
Le toponyme Lonrai semble être issu du gaulois ritu, « gué », et du latin longus, « long » (même étymologie que Longroy)[22], « le long gué »[23]. Comme il n'y a pas, du moins aujourd'hui, de véritable rivière à proximité de cette agglomération, nous verrons dans le toponyme un produit d'origine totalement gauloise[24].
Le gentilé est Lonréen.
Histoire
![](../I/370th_Fighter_Group_P-38_Lightning_Lonray_Airfield_France_1944.jpg.webp)
Lors de la Seconde Guerre mondiale[25], à partir d', les Allemands ont aménagé un terrain d'aviation, implanté sur la commune ainsi que sur celle de Colombiers, commune limitrophe. Pour ce faire plusieurs centaines d'hommes avaient été réquisitionnés, dans le cadre du Service du Travail Obligatoire. Le terrain fut opérationnel du au (trois jours avant la libération du secteur par la 2e DB du Général Leclerc). Les Américains vont réutiliser l'emplacement à compter du jusqu'en novembre (Advanced Landing Ground 45). C'est le qu'un bombardier Boeing B-17 Flying Fortress, au retour d'une opération sur la poche de Royan et de la pointe de Grave, connaîtra une avarie et un atterrissage forcé sur ce terrain, rendu à l'exploitation agricole depuis quelques mois[26].
Politique et administration
Administration municipale
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[30].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2019, la commune comptait 1 129 habitants[Note 8], en diminution de 1,57 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Économie
Il n'existe aucun commerce de proximité[réf. nécessaire].
Lieux et monuments
- Église Saint-Cyr : datant du XIXe siècle, l'édifice abrite une Vierge à l'Enfant du XIVe siècle classée à titre d'objet aux Monuments historiques en 1904[34].
- Château de Lonrai : demeure du XVIIe siècle, reconstruite au XIXe siècle par le baron Mercier, maire d'Alençon, le château est acquis à la fin de ce siècle par le comte Le Marois, arrière-petit-fils du général Le Marois, qui fait redécorer le grand salon avec boiseries de style pompéien. Le domaine comprend également une ferme, un haras aménagé en 1863 par Armand Donon, et un parc. Le grand salon est classé au titre des monuments historiques par décret du , le reste des bâtiments du château, de la ferme, de l'orangerie, de la maison du garde-chasse, du haras, ainsi que le colombier, le portail du potager et la grande serre centrale, sont eux inscrit par arrêté du [35]. Le domaine est un site inscrit par arrêté du .
Personnalités liées à la commune
- Georges-Joseph Allard, sculpteur du XIXe siècle.
- Jacques II de Goyon de Matignon (1525 à Lonrai - 1598), lieutenant-général de Normandie et maréchal de France.
- Jacques La Haye Mercier (1776-1858), industriel et homme politique, inhumé au cimetière de Lonrai.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2019.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Alençon - Valframbert - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Lonrai et Alençon », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Alençon - Valframbert - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Alençon », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 161, 162.
- Société de linguistique romane, 2001, Revue de linguistique romane, Volume 65, numéros 257 à 260 - Page 132.
- René Lepelley - Les toponymes gaulois du passage de l'eau en Normandie : Rouen et les autres [article] Annales de Normandie - Année 2006 - page 456.
- « Association normande du souvenir aérien 39-45 » (consulté le ).
- « L’histoire de l’aérodrome de Lonrai-Colombiers », L'Orne Hebdo, (lire en ligne, consulté le ).
- « À Lonrai, Hervé Quérel ne se représentera pas », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Annie Romain présente sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Sylvain Launay, nouveau maire, a réussi son premier conseil », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Lonrai (61250) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM61000439, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Domaine de Lonrai », notice no PA61000020, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Annexes
Article connexe
Liens externes
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