Loubna Mrie
Loubna Mrie (née en 1991) est une militante syrienne des droits civiques.
Loubna Mrie vient d'une famille alaouite d'un village près de Lattaquié. Son père est un haut fonctionnaire du renseignement des forces aériennes syriennes. Malgré ses liens familiaux, elle est l'une des rares Alaouites à rejoindre la lutte contre le régime de Bachar el-Assad et a été qualifiée de traître par son père[1]. Loubna Mrie explique qu'après le divorce de ses parents, elle vit avec sa mère et n'a pas de contact avec ce dernier, affirmant qu'il travaillait comme assassin pour le régime dans les années 1980[2].
Alors que des soulèvements commencent au début de la révolution puis de la guerre civile syrienne, Loubna fréquente l'Université de Lattaquié[3] mais elle déménage à Damas en 2012 car Lattaquié est jugé dangereux pour les militants[4]. Cela est dû au fait que les troupes de Bachar el-Assad ont ouvert le feu sur des manifestants[5]. Elle rejoint ensuite l'Armée syrienne libre où elle aide au transport de nourriture et d'aide médicale, puis elle transporte des balles, mais refuse d'apporter des armes. Elle promeut les objectifs de la révolution dans la communauté alaouite et s'entretient avec les victimes des troupes dirigées par le gouvernement[6]. Après l'émission par son père d'un mandat d'arrêt à son encontre, elle s'enfuit en en Turquie[7].
À la suite d'une vidéo mise en ligne par Loubna, le , sa mère est enlevée selon son père, qui rompt ensuite tout contact avec elle[6]. Loubna reçoit ensuite des informations d'un ami avec des détails sur le décès de sa mère. On raconte que son père a tué sa mère. Dans une interview pour The Guardian, elle rapporte que son père dit qu'il « souhaite pouvoir me faire la même chose »[2].
Plus tard, elle devient photojournaliste pour Reuters basée à Alep où elle couvre le conflit, de 2012 à 2014 puis déménage à New York, où elle est chercheuse, diplômée de l'université de New York, et commentatrice sur la Syrie et le Moyen-Orient, et demande l'asile aux États-Unis[8]. Elle a été publiée entre autres dans le Washington Post, The New Republic, le Times, The Nation, et Foreign affairs[9] , [10] , [11]. Elle écrit ses mémoires[12].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Loubna Mrie » (voir la liste des auteurs).
- (en) « 'My father wants me dead' », sur BBC News (consulté le )
- (en-GB) Ben Solomon, Noah Payne-Frank, Martin Chulov et theguardian.com, « Syrian exile: 'People I trust are telling me my mother has gone' – video », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Alawite FSA supporter whose father backs Assad tells of a Syrian family ripped apart », sur The National (consulté le )
- (en) Loubna Mrie as told to Amira Asad, « I Left My Family for the Free Syrian Army », sur Vice, (consulté le )
- (en-US) Michael Slackman, « Syrian Troops Open Fire on Protesters in Several Cities », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) Martin Chulov, « Syrian exile: 'My mother is dead. And it was my father who killed her' », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- (tr) « İstanbul'da yalnız bir Suriyeli », sur aksam.com.tr (consulté le )
- (en) Loubna Mrie, « What Trump's Missile Strike Means for Syrians Like Me », sur Vice, (consulté le )
- « Loubna Mrie, Kevorkian Center for Near Eastern Studies, New York University », neareaststudies.as.nyu.edu (consulté le )
- (en) « Loubna Mrie », sur alaraby (consulté le )
- « Brilliant Darkness, A Conversation with Artists on Mental Health », sur New York Live Arts (consulté le )
- « Virago goes for Syrian activist Mrie’s memoir | The Bookseller », sur www.thebookseller.com (consulté le )
Liens externes
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