Louis de Brancas
Louis-Henri de Brancas-Forcalquier, deuxième marquis de Céreste, prince souverain (titulaire) de l'île de Nissiros[1], dit « Le Marquis de Brancas », né à Pernes le et mort le , est un militaire français des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est élevé à la dignité de Maréchal de France en 1740.
Louis de Brancas | |
Portrait de Louis de Brancas (Musée Calvet, Avignon). | |
Titre | 2e Marquis de Céreste |
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Allégeance | Royaume de France |
Grade militaire | Maréchal de France |
Distinctions | Chevalier du Saint-Esprit Chevalier de la Toison d'or |
Dynastie | Famille de Brancas |
Famille
Il est le fils de Henri de Brancas marquis de Céreste et de Dorothée de Cheylus. Il est le frère de deux évêques: Henri Ignace de Brancas (1687-1760), évêque de Lisieux de 1715 à sa mort ; Jean-Baptiste de Brancas (1693-1770), évêque de La Rochelle puis archevêque d'Aix. Il est l'oncle maternel de Jean-Joseph de Fogasses d'Entrechaux de La Bastie (1704-1767), évêque de Saint-Malo et de Louis-Henri Fogasses de la Bastie (vers 1714-1754), qui a refusé l'évêché de Lavaur en 1748.
Le , il épouse Elizabeth Charlotte de Brancas-Villars (1679-1741). Ils ont 11 enfants dont plusieurs sont mort-nés ou morts en bas âge. Six enfants sont arrivés à l'âge adulte[2]:
- Marguerite Candide de Brancas (née en 1703) religieuse, abbesse de Saint-Léger de Préaux 1732-1760;
- Marie ou Françoise Gabrielle de Brancas (1705-1724) épouse en 1723 François-Louis Le Tellier, marquis de Souvré, meurt en couches;
- Marie Joseph de Brancas (+ 2 mai 1776 à 69 ans), religieuse de la Visitation de la rue du Bac, élue supérieure du couvent en 1750, puis à cinq reprises[3];
- Louis Bufile de Brancas (1710-1753), appelé le comte de Forcalquier, lieutenant général au gouvernement de Provence 1719-1753, épouse en 1742 Françoise Renée de Carbonnelle de Canisy, veuve du marquis d'Antin, meurt sans enfant
- Marie-Thérèse de Brancas (1716-1782), épouse en 1736 Jean Anne de Larlan de Kercadio, comte de Rochefort, marquis de La Dobiaye[4] et devient la comtesse de Rochefort; elle tient un salon aristocratique[5] ; veuve en 1772[6], elle se remarie avec Louis-Jules Mancini-Mazarin (1716-1798), duc de Nivernais[7], peu avant de mourir le 4 décembre 1782;
- Louis Paul de Brancas (1718-1802), appelé chevalier, puis marquis de Brancas, duc de Céreste, nommé lieutenant général au gouvernement de Provence en 1753, épouse en 1747 Marie Anne Renée Jacqueline Grandhomme de Gizeux: de leur union naît en 1751 Françoise Renée Candide, qui meurt jeune.
Carrière
Louis-Henri de Brancas-Forcalquier est nommé deux fois à la tête de l'ambassade de France en Espagne, en 1705 et 1713.
Il est nommé gouverneur de Nantes et commandant de Bretagne le [8].
Il sert Louis XV sur terre et sur mer, et est élevé à la dignité de maréchal de France en 1740.
Il est également Grand d'Espagne et chevalier de la Toison d'or ().
Armoiries
- Armoiries de la Famille de Brancas
- D'azur, au pal d'argent, chargé de trois tours de gueules, et accosté de quatre pattes de lion mouvantes des flancs de l'écu posées en chevron.[9]
- Devise
- Della branla il leone, ou ex ungue leonem[9].
Notes et références
- Cette principauté existe depuis Bufille Brancaccio, comte d'Agnano (en Sicile), fait maréchal héréditaire de l'église romaine dans la marche d'Ancone par le pape Boniface IX. Buffile Brancaccio viendra s'établir en Provence à la suite de son frère le cardinal Nicolas. Il sera chambellan de Louis II d'Anjou (1382). Créé Prince Souverain de l'île de Nissiros par l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, il en reçoit l'investiture par bulle du pape Clément VII en 1391. Maréchal de l'église, il sert le roi de France, le pape et le duc de Bourgogne.
- D. L. C. D. B., Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, tome 1, Paris, Duchesne, 1757, p. 316-317. Ouvrage numérisé.
- Biographie détaillée dans l'Année sainte des religieuses de la Visitation Sainte-Marie, tome V, mai, Annecy-Lyon, Burdet-Josserand, 1868, p. 114-120. Numérisé.
- de la Chesnaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la Noblesse, Paris, Schlesinger, 1853, 3e éd., t. 3, col 981-982.
- Louis de Loménie, La comtesse de Rochefort et ses amis: études sur les mœurs en France au XVIIIe siècle, avec des documents inédits, Paris, 1870.Ouvrage numérisé sur gallica.
- Archives nationales, MC/ET/XCI/1097, 2 janvier 1772, inventaire après décès de Jean Anne Vincent de Larlan de Kercadio, comte de Rochefort, époux de Marie Thérèse de Brancas, demeurant rue Neuve-Saint-Augustin. L'inventaire est poursuivi dans un appartement occupé par le défunt au palais du Luxembourg.
- Lucien Perey, La fin du XVIIIe siècle: le duc de Nivernais, 1754-1798, Paris, Calmant-Lévy, 1891.
- Luc-Normand Tellier, Face aux Colbert : les Le Tellier, Vauban, Turgot - et l'avènement du libéralisme, PUQ, 1987, 806 pages, [lire en ligne], p. 680
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
Bibliographie
- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
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