Louis-Jean-Nicolas Lejoille
Louis-Jean-Nicolas Lejoille né le à Saint-Valery-sur-Somme et mort à Brindisi le , est un officier de marine français.
Louis-Jean-Nicolas Lejoille | ||
Naissance | Saint-Valery-sur-Somme, Royaume de France |
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Décès | Brindisi, Royaume de Naples |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France République française |
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Arme | Marine de guerre | |
Grade | Contre-amiral | |
Années de service | 1766 – 1799 | |
Commandement | De Granbourg La Celeste Le Tonnant L' Alceste Le Généreux |
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Conflits | Guerre d'indépendance des États-Unis Guerres de la Révolution et de l'Empire |
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Biographie
Jeunesse et formation
Issu d'une famille de marin, son père était capitaine de navire, il devint mousse à l'âge de 7 ans et embarqua sur le brigantin Elizabeth commandé par son père, pour aller à Marseille.
Il étudie ensuite à Abbeville et à Amiens avant de la terminer au côté de son père sur le De Granbourg où il devient timonier. Commencent alors pour lui les voyages au grand cabotage.
À partir de 1776, il participe à la Guerre d'indépendance des États-Unis dans l'escadre de Suffren. Il est employé comme timonier sur la flûte La Tamponne[1].
En 1779, il est élevé au grade de second-lieutenant et embarque à bord du brick La Vengeance, et en 1781, il participe à la bataille de Porto Praya. En 1782, il est nommé lieutenant de frégate.
Entre 1784 et 1791, il retourne à la marine marchande et commande le De Granbourg, en remplacement de son père[2].
Les guerres navales de la Révolution
Le , il est reçu capitaine et maître au long cours par l'amirauté de Brest et devient commandant de la corvette La Céleste qu'il reçoit pour mission de conduire du Havre à Toulon. Sur le trajet, il s'empare du Shout, navire anglais de 18 canons. À Toulon, il est nommé lieutenant en pied sur le navire le Tonnant et le , il participe à la prise de la frégate anglaise L'Alceste dont il est nommé commandant.
En , il participe dans l'escadre du contre-amiral Martin, a un combat où sa bravoure et son habileté sont remarquées. Il parvient à prendre le Berwick, navire de 74 canons, qui tente de rejoindre Livourne. Blessé grièvement à la jambe et au bras droit, Lejoille part en convalescence à Gênes. Nommé commandant de vaisseau, il rentre en France, où il est promu chef de division (chef d'escadre) et reçoit mission de se rendre à Venise puis Corfou.
Il participe ensuite en tant que commandant du Généreux (1785) à la bataille du Nil ou bataille d’Aboukir, il poursuit le Bellerophon sans parvenir à le capturer. Au large de la Crète, il capture Le Leander, navire anglais de 54 canons après cinq heures de combat, puis rejoint le général Chabot au siège de Corfou[2].
C'est au cours d'un duel d'artillerie devant le fort de Brindisi qu'il trouve la mort à 39 ans, les cuisses arrachées par un boulet[1].
Hommage posthume
- À Saint-Valery-sur-Somme le quai qui longe le port se nomme quai Lejoille.
Notes et références
- LEJOILLE Jean-Louis-Nicolas
- M. Hennequin, Biographie maritime ou notices historiques sur les vies et les campagnes des marins célèbres, français et étrangers, tomme 3, Paris, 1837, disponible sur Internet Archive
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